mercredi 20 mai 2015

Château Cassaigne

 

Ancienne résidence des Évêques de Condom, le Château de Cassaigne est niché au cœur de la Gascogne.

Le village de Cassaigne est situé sur un promontoire rocheux dont l’altitude varie de 95 à 162 mètres.
C’est sur une crête que le château primitif a été construit.

En 1050 , Guillaume d’Astanova , Comte de Fezensac fait donation de l’église notre dame de Cassaigne à l’abbaye st Pierre de Comdon.

En 1155, Forton de Tilh donne ses terres du hillet à l’abbaye de Flaran tandis que Vitel de Copeton, seigneur de Cassaigne prenant l’habit monastique abandonne tous ses domaines au monastère bénédiction de Comdon

Place forte dans les guerres contre les anglais, le château évolue petit à petit comme résidence de campagne des évêques de Condom.
Construit en 1247 par l’abbé de Condom, Montassin de Goalard, le château devient après le traité d’Amiens de 1279 une forteresse qui protège les terres du comte d’Armagnac
Victime des guerres destructrices et des pillages, le château est reconstruit à partir du 16e siècle, sa façade datant du 18e. Il est racheté à la révolution par l’ancien intendant des évêques et ce sont ses descendants qui sont encore aujourd’hui propriétaires.
le château

l'église

vue sur la cours

La cuisine du château est située au rez de chaussée près de l'accueil.
Elle dispose d'une voûte majestueuse. Construite au 16e siècle en briques reposant sur des arcs elle maintenue par une clef de voûte en pierre, qui renvoie la chaleur vers le centre de la pièce. Sa voûte est construite comme le four de boulanger en briques .

La cuisine dispose en son centre d'une grande cheminée, d'un tourne-broche à trois niveaux, d'une potence qui servait à la préparation des viandes et du gibier.

Bien conservés aussi, le four à pain , l'évier

La cuisine est directement reliée au puits extérieur.

La vaisselle d'étain, de cuivre et les faïences aux armes des évêques étaient destinées à la préparation des mets.


 

Nous ne restons évidemment pas indifférents aux meubles d'époque.

Après la visite de la cuisine nous traversons un grand couloir qui nous mène aux chais.
Une artiste dont j'ai oublié le nom (qu'elle m'en excuse) crée des pièces inspirées des "Nanas" de Niki de St Phalle (1930-2002).
Le thème est : "les rondeurs de l'armagnac pour un hommage à Niki de St Phalle".
Chaque œuvre est construite en utilisant du carton, du plastique ou du papier journal, puis recouverte de papier mâché et peinte et vernie.
Elles portent chacune un prénom gascon : Mabelia, Estèla, Belina, Boneta, Esclarmonda, Bruna....

Entouré de plus de 30 ha de vignes, la production d’Armagnac a fait la renommée de la Gascogne et de ce château.

Avant la révolution française, les Évêques « brûlaient » déjà le vin issu des vignes du Château pour en faire de l’AYGUE ARDENT (aqua ardens) en latin. C’est cette Eau Ardente, cette eau de vie qui, une fois vieillie, donne les Armagnacs du Château.
Nous accédons à l'un des chais du domaine qui se trouve donc dans le château dans l'ancienne salle d'armes.



A la fin de la visite nous n'avons pas manqué, bien sûr, de déguster l'armagnac...
Mais bien sûr le domaine produit des vins , des vieux millésimes et des produits à base d’armagnac comme le floc et encore d'autres produits que vous pourrez découvrir sur leur site.


A moins d’une heure aux alentours il ne faut pas manquer de visiter :
- L’abbaye de Flaran
- Le village de Laressingle, plus petit village fortifié de France
- La ville de Condom et sa cathédrale
- La villa gallo-romaine de Séviac
- La collégiale de La Romieu
- La bastide ronde de Fourcès

et de faire quelques pas, si le cœur vous en dit, sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle.


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Gérard et paulette Gleyze

samedi 9 mai 2015

Termes d'Armagnac


Termes vient du latin terminis : la limite, car sa forteresse est située à la frontière du comté d'Armagnac et du Béarn.
Dominant la confluence de l'Adour et de l'Arros, elle revêtait une importance stratégique considérable surveillant le domaine de Gaston Phoebus, comte de Foix-Béarn.
La construction du château de Termes, remonte à la moitié du 13ème siècle. Il ne reste aujourd'hui que la tour du château qui est classée monument historique inscrit à l'inventaire depuis 1962.

Le personnage le plus célèbre qui y a vécu est Thibault, fils de Jean d’Armagnac Termes. Il a rejoint Jeanne d’Arc au siège d’Orléans et était son porte drapeau.

C’est un chef d’œuvre de l’architecture militaire gasconne.

Haute de 36 mètres et pourvue de murs mesurant plus de deux mètres d'épaisseur, elle abrite un escalier à vis de 150 marches qui dessert trois étages de salles voûtées en berceau brisé éclairées par des fenêtres à meneaux, et possédant chacune une cheminée.
Elle domine la vallée de l'Adour et de l'Arros avec une vue panoramique de la terrasse, sur les collines de l'Armagnac et du Vic-Bilh. On peut, aussi,apercevoir au loin par temps clair, la chaîne des Pyrénées.
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A l'intérieur de la tour nous visitons le musée.

Dans les différentes salles, étage après étage nous découvrons des reconstitutions historiques et des évènements de la vie gasconne.
La salle d'armes avec ses lances, ses boucliers, ses étendards, ses costumes de l'époque :
 

La cuisine avec tous ses ustensiles : plats écuelles, poteries.
Nous pouvons admirer la magnifique fenêtre à meneaux pourvu de très beaux vitraux, et la cheminée.
 

La reconstitution du travail de la laine : le cardage, le filage, le dévidage des écheveaux de laine...
 

son fourneau à fer à repasser

La salle consacrée au travail de la vigne et du vin.

L'accès aux différentes salles se fait par un couloir étroit
 

l'escalier à tournevis est agrémenté d'étroites fenêtres pourvues de vitraux
 

Au dernier étage nous pouvons vivre avec les personnages de cire les us et coutumes de l'époque, et surtout admirer les magnifiques costumes.
 

Dans la librairie , une reconstitution du château nous donne une idée de la grandeur du site au temps de sa splendeur

Et bien sûr, n'oublions pas que nous sommes dans le Gers, alors, du haut de la terrasse pouvons voir un vol de palombes....enfin celles qui ont échappées aux plombs des chasseurs !



Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze