jeudi 8 juillet 2021

Exposition Jean-Baptiste Carpeaux au musée Hébert


Le 1er juillet 2021, organisée par G.B de l'ARDDS nous faisons une visite guidée de l'exposition Jean-Baptiste Carpeaux au musée Hébert à la Tronche, dans l' espace d’expositions temporaires, "De l’autre côté".

L'exposition a été réalisée et prolongée jusqu'au 8 novembre 2021, grâce au soutien du musée d’Orsay et du musée Ernest Hébert avec le partenariat du musée de Valenciennes, du Petit Palais, du Musée des Beaux-Arts de Paris, du musée de Grenoble et du musée Faure d'Aix-les-Bains.

Avant la visite nous faisons quelques pas jusqu'au tombeau d'Ernest Hébert dans le magnifique parc de la maison Hébert,

Des patios rafraîchissants.

Un grand bassin avec une oeuvre "waka" de l'artiste Vincent Gontier

De très belles sculptures dans le parc.

Le tombeau d’Ernest Hébert a été réalisé en 1910 par l’architecte Alfred Recoura (1864-1940), grand prix de Rome, comme Hébert.

Le monument, post néo-classique, recouvre le tombeau où sont réunis, la mère du peintre, Amélie née Durand (1795-1882), Hébert (1817-1908), sa fille unique, Mathilde (1882) et Gabrielle Hébert (1853-1934).

Sur cet édifice est représenté en bas-relief, la villa Médicis dont Hébert a été pensionnaire en 1839 puis deux fois directeur.

De part et d’autre, au centre de couronnes de laurier sont inscrits les titres des chefs d’œuvre du peintre.

Sur le côté droit une palette de peintre, et sur le côté gauche un violon, les deux passions du peintre.

Cette stèle est en calcaire blanc de l’Echaillon, carrière au pied du Vercors.
Cette carrière a également fourni le chantier de l’opéra Garnier à Paris.

Nous rejoignons notre groupe et notre guide conférencière, Caroline Roussel, passionnée et passionnante.
Cette exposition propose près de quarante sculptures, plus d’une quinzaine de
tableaux et dessins . Pour autant, ce n'est pas une rétrospective de l'artiste.

Nous verrons ses liens avec Ernest Hébert et la princesse Mathilde, cousine de Napoléon III.

Cette exposition est disposée en 3 parties :
- au Rez de Chaussée : Carpeaux en Italie
- au 1er étage : le retour à Paris
- et la reconstitution du salon de la princesse Mathilde

Jean-Baptiste Carpeaux est né le 11 mai 1827 à Valenciennes et est mort le 12 octobre 1875 à Courbevoie. Il est le fils d'une dentelière et d'un maçon. Il est de santé fragile.

Il aime dessiner et suit les cours de sculpture de René Fâche et les cours d'architecture de Jean Baptiste Bernard à l'académie de Valenciennes contre la volonté de son père.

En 1838, lorsqu'il a 11 ans la famille part s'installer à Paris. A l'âge de 15 ans il suit les cours gratuits de dessin et de mathématiques à "la petite école".

En 1844, il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de François Rude, figure du romantisme mais "persona non grata" aux Beaux-Arts.

Il tente le prix de Rome et après plusieurs tentatives infructueuses, il choisit de quitter l'enseignement de Rude pour celui du sculpteur Francisque Duret, professeur à l'École des Beaux-Arts, qui lui promet le succès en deux ans.

En septembre 1854, il remporte le prix de Rome à la 7e tentative, avec son Hector implorant les dieux en faveur de son fils Astyanax.

Photo empruntée au web

Il va différer de deux ans son arrivée dans la capitale italienne pour achever plusieurs commandes.
Il arrive à Rome le 24 janvier 1856 mais, malade, il doit retourner à Paris.
Quelques mois plus tard, guéri, il revient à la villa Médicis. Il va y passer 5 ans.

Il y rencontre Ernest Hébert qui l'encourage. Il apprécie son "jeune pêcheur".
Ils sont tous deux, plus attirés par le traditionnel italien que par les sujets tirés de l'Antiquité imposés par l'institution.

Absences, mauvaises santé, indiscipline, mésentente avec ses camarades, Carpeaux abuse de la patiente du Directeur de l'Académie de France à Rome, Victor Schnetz, qui écrit " Monsieur Carpeaux ne sait rien faire comme tout le monde !"

Victor Schnetz plaide cependant auprès de l'Académie pour excuser ses envois non réglementaires.
Carpeaux découvre les richesses de Rome. Il copie Raphaël et Michel-Ange. Il voyage en Italie, et va jusqu'à Naples où il trouve le sujet de son 2ème envoi : "Le Pêcheur à la coquille" qui lui vaut l'indulgence du jury.

L'Académie acceptera aussi son 3ème envoi, "Ugolin entouré de ses enfants" tiré de la Divine Comédie de Dante et non de l'histoire ancienne ou de la Bible comme l’exige le règlement.
Le pêcheur napolitain_1874_terre cuite_Aix les bains, musée Faure

Le pêcheur à la coquille_huile sur toile_Musée d'Orsay, Paris

Jeune fille au coquillage_terre cuite_musée Faure_Aix les Bains


A partir du pêcheur à la coquille il utilise le moule pour reproduire le buste du "rieur napolitain". On retrouve le bonnet rouge du pêcheur.
Rieur napolitain_1863/1864_terre cuite collection de E Hébert_musée Hébert

Carpeaux a projeté ce 3ème envoi dès 1858 sans l'aval de l'Académie, ni du directeur. Il reçoit le soutien inattendu de Nieuwerkerke, l'intendant des Beaux-Arts. Ugolin est présenté au salon de 1863, en bronze et grandeur nature.

Ugolin, selon la Divine Comédie de Dante (et non de l'histoire de la Bible comme l'exige le règlement) est un père mourant de faim contraint de dévorer ses quatre enfants.
Cette sculpture en bronze est aujourd'hui conservée au musée d'Orsay et une autre version en plâtre patinée par l'artiste est exposée au Petit Palais.
Le plus jeune enfant du groupe Ugolin_vers 1861_plâtre_don de Mme Louise Clément-Carpeaux en 1940_musée de Grenoble

Le troisième enfant du groupe Ugolin_vers 1861_plâtre_don de Mme Louise Clément-Carpeaux en 1940_musée de Grenoble.


Ernest Chesneau, ami et historiographe de Carpeaux écrit : "Tous les jours il s'exerçait à faire une esquisse nouvelle dans le moins de temps possible...il s'exerçait aussi à modeler les yeux bandés. C'est le seul moyen de comprendre la forme disait il"

Carpeaux est essentiellement modeleur. Les modèles sont de tailles réduites
et confiés à des praticiens qui assurent l'exactitude de la reproduction et de son agrandissement en plâtre ou en marbre. Les fondeurs réalisent les bronzes.

Rodin a utilisé le même procédé.
Esquisse en terre cuite de la jeune fille à la coquille_Musée d'Orsay, Paris
La première robe longue_terre cuite originale_Musée des Beaux-Arts Valenciennes

Femme accroupie_terre sèche originale_Valenciennes musée des Beaux-Arts

Sous le charme des paysages et de la couleur du Sud de l’Italie, Carpeaux initié par son camarade Soumy, se met à la peinture à l'huile.

Il réalise des esquisses de la campagne italienne. Ces petites toiles rapidement exécutées sont des études. Il gardera toute sa vie cette pratique fixant les évènements de sa vie ou de son travail de sculpteur.
Coucher de soleil_huile sur toile_Valenciennes_Musée des Beaux-Arts

Deux études de jeunes Trastéverines_1858_Huile sur toile_Valenciennes_Musée des Beaux-Arts

Le Tibre à Rome_entre 1856 et 1862_huile sur toile_Musée des Beaux-Arts_Petit Palais, Paris

On tient de Guillaume Apollinaire que Carpeaux ne se séparait jamais de ce tableau et qu'il lui a inspiré son thème de la Danse.

Carpeaux choisit de se représenter par la peinture et non par la sculpture. Il porte la blouse rouge du sculpteur.
J-B Carpeaux a 35 ans sur ce tableau, c'est la fin de son séjour à Rome. Il peindra 14 autoportraits qui jalonneront son existence. Ils sont tous sans complaisance pour lui-même. Le plus serein est celui peint l'année de son mariage.
Autoportrait à la casaque rouge_huile sur toile_1862_Valenciennes, musée des Beaux-Arts

Autoportrait en veston rouge peignant dans son atelier_1865/1866_huile sur toile_Petit Palais musée des Beaux-Arts_Paris

Souvenirs d'un voyage en chemin de fer_huile sur boite à couleurs_vers 1863/1864_Valenciennes, musée des Beaux-Arts

Carpeaux s'attache dans ses sculptures à capter la ressemblance du modèle. Le buste de la marquise de La Valette la contraria car elle se trouvait vieille. Elle s'en est plaint à Carpeaux qui fou de rage, s'est saisi d'un marteau et a détruit le marbre. Fort heureusement il reste cinq exemplaires en plâtre de ce buste.
La marquise de la Valette_1861_épreuve en plâtre_musée des Beaux-Arts, Valenciennes


La Palombella _vers 1861_plâtre_musée des Beaux-Arts, Petit palais, Paris Au cours d'une escapade dans le Trastevere, Carpeaux croise la belle Barbara Pasquarelli, dite la Palombella parce qu'elle vient du village de Pallombara Sabina près de Tivoli. Quand elle pose pour lui, Carpeaux en tombe éperdument amoureux et songe au mariage. Mais la jeune fille épouse un berger de son pays et meurt peu après en donnant naissance à un petit garçon.
Carpeaux ne l'oubliera jamais et le visage de Barbara va imprégner plus tard toute une série de bustes féminins.
La Palombella, buste à l'antique sera son premier envoi de Rome. On va la retrouver aussi en Palombella al pane, en variations avec ou sans collier, portant la coiffe traditionnelle, une couronne de fleurs....
La Palombella au collier_plâtre_musée des Beaux-Arts, Valencie

En 1863 il rentre à Paris où il reçoit des commandes privées de bustes et des commandes publiques de décors monumentaux. En 1869, il épouse Amélie de Montfort.
Ils auront ensemble quatre enfants, mais la jalousie de Carpeaux a détruit le mariage.
La rieuse napolitaine_1863/1864_marbre blanc_musée des Beaux-Arts, Valenciennes

La Palombella au pane_1863/1864_terre cuite_musée des Beaux-Arts, Valenciennes

L'été_plâtre_musée des Beaux-Arts, Valenciennes


En 1867, l'architecte Davioud, à la demande du préfet Haussmann conçoit une fontaine pour l'avenue de l'Observatoire, dans le prolongement du jardin du Luxembourg. Davioud s'adresse à Carpeaux qui était un de ses camarades de "la petite école" qui propose "la révolution du globe entrainant les quatre parties du monde"
Les quatre figures, l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique tournent entrainées par le globe céleste qu'elles portent.
La sculpture sera éreintée par la critique. Malade Carpeaux n'assistera pas à l'inauguration du bronze monumental en 1874.
1867 _Les quatre parties du monde soutenant la sphère céleste_esquisse en terre cuite_musée d'Orsay, Paris

1868 _L'esclave_plâtre patinée, terre cuite_musée des Beaux-arts, Valenciennes

Inspiré de la figure de l'Afrique, le buste de l'Afrique est l'une des plus populaires de Carpeaux. Il a travaillé d'après un modèle vivant. Outre sa beauté, il se dégage de cette sculpture beaucoup de force et d'émotion. La corde qui l'entrave rappelle l'abolition de l'esclavage en France en 1848 et aux USA en 1865, et justifiera sur le socle l'inscription "pourquoi naître esclave".
L’œuvre est achetée par l'Empereur pour ses appartements à St Cloud. Cette statue a disparu dans l'incendie du château, mais il a fait par la suite l'objet de nombreuses éditions.

Le 27 juillet 1869, la danse de l'opéra est dévoilée.
En 1860, la construction du nouvel opéra pour remplacer l’Opéra Le Pelletier, trop petit est lancée. L'architecte sera Charles Garnier, prix de Rome mais encore inconnu.
Deux ans plus tard il confie à Carpeaux, son camarade de la "petite école", l'un des groupe de trois personnes qui doivent orner la façade. Une première esquisse, Le drame lyrique et la Comédie Légère est proposée par Carpeaux mais rejetée par Garnier, qui propose le thème de la danse.
Carpeaux compose une danse légère, autour du génie inspirateur.
Garnier séduit par le projet accepte la liberté prise par le sculpteur de passer de 3 à 9 personnages. La composition comporte le Génie, un satyre, six bacchantes et un enfant. Pour recréer le mouvement il s'inspire de son étude de 1856,"jeunes gens dansant la tarentelle dans la baie de Naples".
Dès que la sculpture est dévoilée une polémique s'élève, la scène des bacchanales étant jugée immorale. Une nuit, une bouteille d'encre jetée avec violence, éclabousse le groupe, suscitant un véritable scandale. La sculpture est menacée d'être détruite. Elle est sauvée par la guerre de 1870, l'opéra étant devenu un magasin de vivres.
Elle sera retirée beaucoup plus tard, exposée au Louvre et depuis 1986 dans la nef du musée d'Orsay. Elle est en pierre de l'Echaillon.
Le sculpteur Paul Belmondo (le père de Jean-Paul) a réalisé la réplique qui la remplace sur la façade du palais Garnier.
Les trois grâces_marbre blanc_musée d'Orsay, Paris


En 1871, Carpeaux ruiné, fuit la Commune et part à Londres avec sa femme et son fils. Il y retrouve ses compatriotes, Gérôme et Gounod et la famille impériale. Il présente ses œuvres à l'exposition de Londres et à la Royal Academy.

Il revient à Paris en 1873 et s'associe avec son frère Emile qui prend la direction de l'atelier.
Harcelé par ses difficultés financières, il se lance dans la production massive de reproductions dont l'exploitation sera reprise par ses héritiers après sa mort le 24 août 1874.
Bronze de Jean Léon Gérôme_1871_musée d'Orsay, Paris

Buste de Charles Gounod_1873_terre cuite_Musée Hébert

En 1871, réfugié à Londres, il manque de commandes. Il réalise le buste du peintre Jean Léon Gérôme et celui de Charles Gounod.
Ce dernier racontera en 1876 "Les douze à quatorze séances pendant lesquelles j'ai posé m'ont permis d'apprécier tout ce qu'il y avait en Carpeaux de passion pour le grand art auquel il a consacré toute son existence".

Le salon de la princesse Mathilde.
A Saint Gratien au Nord de Paris, la princesse Mathilde a fait l'acquisition d'un vaste domaine donnant sur le lac d'Enghien, où elle reçoit pour de longs séjours ses amis proches : Flaubert, Gautier, les Goncourt, Hébert...Mathilde aménage sa demeure dans un style très éclectique, accumulant souvenirs et œuvres d'art.
Hébert y a sa chambre jusqu'à la mort de Mathilde. Il a conservé de nombreux souvenirs d'elle, offerts ou acquis après son décès et qui sont présentés ici.

Mathilde Létizia Wilhelmine Bonaparte, plus connue comme la princesse Mathilde (1820 -1904) est la fille de Jérôme Bonaparte ex-roi de Westphalie, et frère de Napoléon Ier.

En 1835, elle est fiancée à son cousin Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, mais les fiançailles restent sans suite.

Elle épouse le 1er novembre 1840 à Florence le comte Anatole Demidoff, mais ce mariage sans postérité a été un échec. Les époux sont autorisés à se séparer en 1847 sur décision personnelle de l'empereur de Russie Nicolas Ier.

Mathilde s'installe à Paris, en 1846, à la fin du règne de Louis Philippe.

Deux ans plus tard, son cousin Louis Napoléon est élu président de la République qui devient ensuite empereur.

Elle trouve à côté de lui un rôle de premier plan. De 1848 à 1852, Mathilde fait office de maîtresse de maison au palais de l'Élysée auprès du Président.

On peut dire que Mathilde Bonaparte est la première femme à avoir occupé le rôle de première dame en France.

Sous le Second Empire et la Troisième République, elle a tenu à Paris un salon littéraire couru. Elle reçoit des écrivains de toutes couleurs politiques Paul Bourget, les frères Goncourt, Gustave Flaubert, Tourgueniev…

En 1868, Théophile Gautier, avec qui elle entretient des liens amicaux, devient son bibliothécaire.

La princesse Mathilde a rencontré Carpeaux par l’intermédiaire du marquis de Pienne, ambassadeur auprès du Saint Siège à Rome, qui avait fait réaliser son buste par le sculpteur.

De Pienne introduit Carpeaux dans le cercle impérial et Mathilde.

La princesse Mathilde soucieuse de soutenir les artistes, lui commande un buste en marbre.
Elle est représentée dans un style de cour et revêtue de tous les insignes de la souveraineté : l'hermine, la robe brodée d'abeilles napoléoniennes, le diadème à l'aigle impérial et un collier étrusque.
Ce buste est présenté au salon de 1863 où il est l'objet de critiques élogieuses. Ce buste lance la carrière de Carpeaux.
Princesse Mathilde_1863_Réduction_plâtre patiné_collection princesse Mathilde puis E Hébert_musée Hébert_La Tronche

La même année, parallèlement au buste d'apparat, une version sans bijoux ni ornements, est exécutée en plâtre dans le but d'être offertes aux intimes de la princesse, dont Ernest Hébert. Mathilde annonce le cadeau adressé à Hébert : "Mercredi, vous aurez mon buste. J'attends le coche. Voilà tout ce qui en retarde l'envoi. Je suis très fière d'être placée chez vous, et heureuse de vous faire plaisir. Mathilde"

Ces marbres lancent la carrière parisienne de Carpeaux qui est admis à la cour. Il est d'abord nommé professeur de dessin du prince impérial, puis napoléon III le charge de réaliser une statue en pieds de son fils.

Cette sculpture fait la fortune de Carpeaux. Des réductions dans toutes les matières sortent de l'atelier de Carpeaux (technique du marcottage) mais aussi des maisons Barbedienne et Christofle.
Le prince impérial et son chien Néro_après 1865_Biscuit de Sèvres_ancienne collection de la princesse Mathilde_Musée Hébert La Tronche.

La manufacture de Sèvres réalise une édition en biscuit en trois grandeurs différentes dont celle-ci qui appartenant à la princesse Mathilde. Napoléon III n'hésite pas à utiliser l'image de son fils à des fins de propagande politique.
A droite, le prince impérial entre 1864 et 1875_médaillon en plâtre_Petit Palais, Musée des Beaux-Arts Paris. A gauche Francis Monnier, précepteur du prince impérial entre 1864 et 1867_médaillon en plâtre_Petit Palais, Musée des Beaux-Arts Paris et au centre mouchoir de deuil de l'impératrice Eugénie_ Musée d'Orsay Paris

Fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande et d'Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine. Élu Président en 1848, sous la deuxième République, il sera empereur des Français de 1852 à 1870. Napoléon III est réfugié en Angleterre quand Carpeaux commence son buste, travail interrompu quand l'Empereur déchu doit s'aliter. L'artiste reprend la sculpture en 1873 après la mort du souverain à la demande d'Eugénie et du prince impérial.
D'après Antoine Denis Chaudet (1763-1810)_Napoléon Ier_marbre_ancienne collection de la princesse Mathilde_Musée Hébert La Tronche.

Ce buste de Napoléon en hermès à l'antique, cheveux courts est sculpté dans du marbre blanc de Carrare dès juin 1804.
Buste de l'impératrice Eugénie_1866_ronde-bosse en plâtre_Petit Palais, Musée des Beaux Arts Paris

Eugénie de Montijo (1826-1920), que napoléon III épouse en 1853 pour asseoir la dynastie dont il aura un fils en 1856, Louis Eugène Napoléon Bonaparte, dit Loulou, le prince impérial (1856-1879)

Formé à la fin du romantisme, marqué par Guéricault et Delacroix, Carpeaux annonce la sculpture moderne avec son réalisme et son expressivité.
Passionné, il a inventé un style qui a contribué au renouveau du XIXe siècle.
Il a été admiré par Rodin dont le succès a écrasé celui de Carpeaux.
Nous le redécouvrons aujourd'hui.


Texte de Paulette Gleyze


Photos de Paulette et Gérard Gleyze

2 commentaires:

  1. Superbes sculptures.je garde quand même mes habitudes ainsi je me demande si tu embrasses un carpeaux est ce qu'il y a un risque de voir apparaître une princesse ? Allez lol et des bises.

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  2. voilà un sculpteur intéressant que je ne connaissais pas merci

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