Le 23 juillet 2024, nous quittons Bruxelles en train pour nous rendre à Anvers (Antwerpen en flamand).
Anvers est située au nord du pays, en Flandre, au fond de l'estuaire de l'Escaut.
Une légende voudrait que la ville doive son nom au géant Druon Antigonus, qui aurait coupé et jeté les mains (en néerlandais hand werpen) des marins qui n'acquittaient pas le péage de l'Escaut.
Plus vraisemblablement, le nom d'Anvers viendrait de l'expression «Aen de Werpen », qui indique que l'agglomération serait née sur un tertre apte à l'accostage des barques.
Anvers est une cité cosmopolite avec plus d'un demi million d'habitants, qui comporte toutes les nationalités.
C'est le 2e port d'Europe après Rotterdam et une des plus vieilles villes libres d'Europe qui attire depuis toujours artistes, intellectuels, marins, diamantaires...
Dès la fin du XVème siècle, Anvers était devenue un haut lieu du diamant grâce à son emplacement sur l'Escaut qui lui donnait un accès privilégié à la mer du Nord.
Les premières traces du commerce de diamant local remontent à 1447.
Aujourd'hui, le quartier des diamantaires, au centre-ville, est l'emplacement de milliers de marchands, de tailleurs et polisseurs de diamants.
84 % des diamants bruts et 50 % des diamants taillés du monde y transitent.
Anvers était la cité entre autres de Christophe Plantin (le Gutenberg des Flandres) et de Peter Paul Rubens, peintre, humaniste et diplomate. Sa maison du XVIIe siècle est conservée avec les pièces d'époque et ses œuvres. Hélas nous ne pourrons pas la visiter car elle rouvrira ses portes après travaux, le 30 août 2024.
La ville s'est développée, au cours des siècles, en forme de demi-cercle autour du château, le « Steen ».
La fin du Moyen Âge a laissé un certain nombre de bâtiments gothiques comme la cathédrale Notre-Dame ou encore les églises Saint-Jacques (1491), Saint-André (1514), Saint-Paul (1530-1571).
La Renaissance a laissé sur la Grand-Place (Grote Markt), située au cœur de la vieille ville l'hôtel de ville (1565) de Cornelis Floris de Vriendt et plusieurs maisons de guildes et corporations du milieu du XVIe s.
Nous débarquons à la gare d'Anvers-Central jugée en 2009 par le magazine américain Newsweek, quatrième plus belle gare du monde, la première étant la gare de Saint-Pancras de Londres, la seconde, le Grand Central Terminal de New York et la troisième, le Chhatrapati Shivaji Terminus de Bombay.
Surnommée la Cathédrale du Rail, Cette bâtisse de pierre, de verre et de métal doit son surnom à sa grande coupole, inspirée du Panthéon de Rome.
Construite entre 1895 et 1905 par l'architecte Louis de la Censerie elle a subi d'importants travaux dans les années 2000 pour pour pouvoir accueillir le TGV.
Elle est de style néo baroque avec une immense verrière et un magnifique dôme.
Elle a été inaugurée le 11 août 1905.
Notre première visite est consacrée à la cathédrale Notre-Dame construite de 1352 à 1521 et dédiée à la Vierge.
Elle est un monument religieux majeur de la ville.
Nous effectuons cette visite avec une guide.
Je m'inspire de ses commentaires pour la description de la cathédrale.
Avec ses 7 nefs, ses 117 m de longueur et sa tour, dont la flèche culmine à 123 m, elle est une des plus importantes églises de Flandre.
Son carillon est composé de 47 cloches.
Son clocher fait partie d’un groupe de 56 beffrois et clochers de Belgique et de France inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La façade occidentale avec ses trois portails et ses deux tours, est de style gothique, mais sans rosace.
Le portail principal représente le Jugement Dernier. Il est orienté vers l’ouest, qui, avec le soleil couchant, symbolise la fin et la mort.
Le portail principal
Le joyau de la cathédrale est sa tour nord de style gothique flamboyant qui mesure environ 123 mètres de haut.
Elle est la plus haute tour de toutes les églises du Benelux.
La tour gothique est la fierté et le symbole d’Anvers.
La tour nord
Il y a une tour sud, qui mesure 65 m surmontée d'un bulbe, elle était prévue de la même hauteur et symétrique par rapport à la tour nord.
Elle devait être financée par la paroisse mais elle est restée inachevée.
En 2010, la ville a lancé un concours pour imaginer une façon de terminer la tour sud.
La troisième tour est une tour lanterne à trois étages avec fenêtres construite au-dessus de la croisée du transept.
Sa fonction est d'améliorer l'éclairage du choeur et du vaisseau central de la cathédrale, éloignés des viraux.
La tour nord et la tour lanterne
Notre guide commence par nous expliquer grâce à des maquettes et des photos les étapes de construction et la disposition de la cathédrale.
La cathédrale d’Anvers suit l’histoire de la chrétienté avec au VIIe siècle une première église dédiée aux saints Pierre et Paul.
Dans la 1ère moitié du XIe est construite une chapelle Notre-Dame préromane.
L'église romane Notre-Dame est construite en 1275
Le choeur gothique a été construit de 1352 à 1413.
Un siècle plus tard vers 1420, on effectue les fondations de la tour nord avec sa construction en 1422, et vers 1430 on commence les fondations de la tour sud.
La nef et le transept sont terminés en 1492.
Les premiers vitraux bourguignons et anglais sont posés dans la chapelle des magistrats.
En 1521, Charles Quint ordonne un "Nouvel Oeuvre" et en 1585 l'église est élevée au rang de cathédrale.
Elle a subit les vicissitudes de l'histoire, guerres de religion, guerres révolutionnaires., dernière guerre mondiale.
Elle a chaque fois été reconstruite et embellie.
Aujourd'hui l'intérieur est partiellement baroque, partiellement néo-gothique (datant du 19e siècle).
Elle est en forme de croix latine. Elle comprend 7 nefs et 125 piliers
Le maître-autel néo-classique a été reconstruit entre 1822 et 1824 et abrite le tableau de P. P. Rubens "L'Assomption de Marie".
Le chœur et sa charpente sont, avec les voûtes, l’une des plus anciennes réalisations architecturales d’Anvers.
La plupart des clés de voûte datent d’avant 1391.
Leur restauration en 1992 permet d'apprécier leur qualité d’origine et leur polychromie.
Le choeur est muni de stalles.
Les stalles d'origine datant d’environ 1610 ont été vendues sous le régime Révolutionnaire Français.
Par la suite, l'église a souhaité acquérir de nouvelles stalles destinées aux ecclésiastiques, choristes et marguilliers.
Un concours a été organisé en 1839.
C'est le projet néo-gothique de Frans Durlet, un jeune architecte et sculpteur de 23 ans, qui a été retenu.
Il prévoit un ensemble monumental en accord avec le maître-autel néo-classique. Il faut près de 40 ans de 1840 à 1881 à plusieurs sculpteurs sous la direction de Joseph Geefs pour venir à bout de cette oeuvre.
Les stalles comportent 72 places assises avec de chaque côté une rangée inférieure et une rangée supérieure de 18 sièges, interrompues au milieu par une haute tour d’escalier qui fait référence à la grande tour de l’église.
Au centre de la cathédrale se trouve une splendide chaire de Vérité, chef d'oeuvre de sculpture flamande de style baroque.
La chaire de Vérité d'origine datant de 1501 a été saccagée au moment des guerres de religion et a été vendue par les français en 1798.
En 1803, au moment de sa rénovation, l'église a racheté la chaire de l'abbaye cistercienne de Hemiksem, une commune située au sud d’Anvers.
Le meuble datant de 1713 est l’œuvre de Michiel I van der Voort.
La cathédrales possèdent plusieurs confessionnaux.
Ce sont des lieux où les pénitents catholiques confessent leurs péchés à un prêtre qui leur accorde le pardon au nom de Jésus-Christ .
Les confessionnaux d’origine ont été vendus sous l’administration de la Révolution française, en 1798.
En 1801, les intendants de la cathédrale Notre Dame ont pu acheter des confessionnaux provenant d’églises et de monastères supprimés.
La cathédrale abrite des chefs-d'œuvre majeurs de la peinture flamande dont 4 oeuvres de Pierre Paul Rubens que nous pouvons admirer au cœur de la cathédrale.
- L'Erection de la Croix
- La descente de la Croix
- L'assomption de la Vierge
- La résurrection du Christ
Deux d’entre elles ont été conçus et peints spécialement pour l'église. Il s'agit de La Descente de Croix et de L’Assomption de Marie.
Rubens a réalisé l'Erection de la Croix vers 1610-1611. Il a peint cette œuvre après avoir quitté l'Italie pour revenir en Flandre.
Ce tableau illustre l'influence des artistes de la Renaissance italienne et du baroque tels que Le Caravage sur Rubens.
Cette œuvre donne à Rubens le statut de véritable maître de la peinture flamande de son époque et annonce l'avènement de la période baroque.
A gauche sont représentés un groupe de femmes ainsi que Marie Madeleine renversée en arrière, comme écrasée par la croix et tenant un enfant dans les bras.
Au-dessus se trouvent saint Jean et la Vierge.
Le panneau de droite laisse entrevoir l’armée romaine avec un officier à sa tête.
Le panneau central révèle des hommes essayant de soulever la croix portant le Christ.
Le thème de la Résurrection du Christ, est le pivot de la foi catholique.
La descente de la Croix peint entre 1611 et 1614, se trouve dans la 2e chapelle sur la droite du choeur.
Il a été conçu et peint spécialement pour l'église.
Peinture à l’huile sur panneau. Le panneau central mesure 4,21 m x 3,11 m, les panneaux latéraux 4,21 x 1,53 m
Ce triptyque est une des toiles les plus célèbres du patrimoine artistique flamand et du baroque.
Il a été commandé à Rubens le 7 septembre 1611 par la Confrérie des arquebusiers dont le patron est saint Christophe.
Les trois éléments du triptyque décrivent la visitation de la Vierge Marie, la descente de croix et la présentation de Jésus au Temple.
Cette œuvre se trouvait initialement dans la cathédrale d'Anvers jusqu'à ce que Napoléon Ier l'emmène, ainsi que l'Érection de la croix, à Paris. Finalement, ces deux triptyques ont été ramenés à Anvers en 1815.
L’Assomption de Marie peint entre 1625 et 1626.
Il se trouve sur l'autel principal.
C'est une peinture à l’huile sur panneau de 4,90 x 3,25 m.
En 1611, la cathédrale Notre-Dame avait ouvert un concours pour la réalisation de son autel de l'Assomption.
Rubens a proposé différentes esquisses au clergé le 16 février 1618 mais ce n'est finalement qu'en septembre 1626, 15 ans plus tard, qu'il termine le tableau.
Une chorale d'anges soulève Marie dans un mouvement de spirale vers l'éclat de lumière divine.
Autour de sa tombe sont réunis les douze apôtres.
Les trois femmes sous la Vierge sont ses deux sœurs et Marie Madeleine .
La Résurrection du Christ peint entre 1611 et 1612.
Le panneau central représente la résurrection de Jésus sortant triomphalement de la tombe, entouré par des soldats romains effrayés.
Le panneau de gauche représente Jean le Baptiste tandis et le panneau de droite représente Martine de Rome.
Ce tableau est une épitaphe à Jan Moretus et Martina Plantin, deux membres fondateurs de la dynastie des Plantin-Moretus (célèbres imprimeurs anversois), les commanditaires étant figurés sur les panneaux latéraux.
Sous l’administration révolutionnaire française une grande partie des retables ont été confisqués. La plupart se trouvent maintenant au KMSKA (Musée royal des beaux-arts d'Anvers)
La cathédrale en possède encore quelques uns, ils sont en bois finement sculptés.
Deux très belles orgues
L'Orgue classique du transept de Metzler a été construit et installé en 1993 à la suite de dons des sociétés Agfa-Gevaert et Bayer Antwerpen.
Le buffet comprend deux buffets de chêne massif construits de façon traditionnelle.
Il est utilisé pour l'interprétation de la musique baroque composée avant 1850 alors que l'orgue de tribune est plus approprié pour la musique romantique et symphonique.
L'orgue de tribune
Plusieurs orgues se sont succédées.
Des archives de 1557 témoignent pour la première fois de cet orgue.
De 1657 et jusqu'en 1828, il y a eu plusieurs restaurations.
En 1973, la fermeture de la cathédrale pour des travaux entraîne le démontage partiel de l'orgue et le buffet est restauré par un entrepreneur de menuiserie d'intérieur.
Une restauration "à l'identique" est entreprise en 1983 et est réinauguré le 1er février 1986 par l'organiste titulaire de l'instrument, Stanislas Deriemaeker.
De nombreuses pierres tombales sont insérées dans le dallage.
La plus ancienne appartient à une dame Kathelijne (1307).
Nous pouvons lire entre autres le nom du géographe et cartographe Abraham Ortelius († 1598), du peintre Jan Wildens (1653), de Jan Brandt et Clara de Moy, les beaux-parents de Pieter Paul Rubens .
Toutes les plaques portent en haut l’inscription « D.O.M. », abréviation de Deo Optimo Maximo c'est à dire pour le Dieu bon et omnipotent.
La cathédrales est riche de magnifiques vitraux.
La Cathédrale d’Anvers est un véritable trésor historique. Elle peut accueillir jusqu'à 25 000 personnes.
La statue en bronze de Pierre Paul Rubens (1577-1640), créée par le sculpteur Guillaume Geefs est située devant la cathédrale.
Rubens est représenté dans une posture majestueuse.
Cette statue témoigne de l'admiration de la ville d'Anvers à l'égard d'un de ses citoyens les plus célèbres.
Tout près de la cathédrale se trouve la Grand-Place, qui date du 16ème siècle. Elle a une forme triangulaire.
Elle est la place centrale piétonne du centre historique, et se trouve à quelques centaines de mètres de l'Escaut.
Elle est entourée des magnifiques maisons de guilde et de la mairie du 16ème siècle . En son centre, nous pouvons admirer la fontaine Brabo avec sa statue du légendaire soldat romain tueur d’un géant, créée par Jef Lambeaux
On y trouve aussi de nombreux restaurants et cafés. C'est là que nous allons déjeuner.
L'hôtel de ville a été dessiné par l'architecte Cornelis Floris de Vriendt et construit entre 1561 et 1564 de style maniériste.
Son architecture Renaissance flamande, combine des éléments médiévaux et de la Renaissance italienne.
Au-dessus de la façade se trouve trois blasons. A gauche Le blason du duché de Brabant, au centre celui du roi d'Espagne Philippe II et à droite celui de la marche d'Anvers où figure un aigle.
Au-dessus des blasons se trouve une statue de la Vierge dans une niche.
Le rez-de-chaussée est constitué d'arcades ouvertes qui donnaient sur des commerces.
La mairie est un lieu emblématique de la ville classé en 1936 et une partie du site patrimoine mondial UNESCO en 1999.
Inaugurée en 1887, au centre de la Grand-Place se trouve la fontaine Brabo qui est l'un des monuments les plus emblématiques d'Anvers.
Elle est l'oeuvre du sculpteur Jef Lambeaux.
Cette fontaine est surmontée d'une statue en bronze qui raconte la légende fondatrice de la ville d'Anvers.
La statue représente Silvius Brabo, un héros mythique romain, en train de lancer la main coupée du géant Antigone.
Selon la légende, le géant exigeait des marins qui voulaient naviguer sur l'Escaut, un péage exorbitant. Il coupait la main de ceux qui refusaient de payer.
Brabo l'a défié, l'a vaincu, et coupé sa main qu'il a jeté dans l'Escaut.
Ce geste serait à l'origine du nom de la ville, "Antwerpen", qui pourrait signifier "main jetée" ("hand werpen" en néerlandais).
Tout autour de la Grand Place, les maisons de guilde sont des bâtiments historiques qui reflètent la richesse et le dynamisme commercial de la ville pendant l'âge d'or des Pays-Bas entre le XVIᵉ et le XVIIᵉ siècle.
Anvers était à cette époque, une des villes les plus importantes d'Europe grâce à son port avec nombres de commerçants, de diamantaires, d’artisans… qui étaient regroupés en guildes c’est-à-dire en associations de métiers qui avaient un pouvoir économique et politique considérable.
Chaque guilde (ou corporation) possédait souvent une maison située dans des endroits prestigieux, où ils pouvaient se rencontrer, tenir des réunions ou organiser des événements.
Les maisons de guilde de la Grande Place d'Anvers ont une architecture flamande avec des façades richement décorées, des pignons à redents et des ornements dorés.
Chaque maison avait des caractéristiques propres, symbolisant la guilde à laquelle elle appartenait. Chaque guilde avait un saint patron.
Ces maisons ont été reconstruites au XIXᵉ siècle après avoir subies des dommages au fil des ans.
Nous déjeunons dans un restaurant sur la Grand Place avec une vue superbe sur les maisons de guilde et la fontaine.
Après le déjeuner nous continuons notre visite par les rues piétonnes et commerçantes
en direction du château fortifié situé sur la rive droite de l’Escaut.
Nous arrivons sur les quais de l'Escaut avec en panorama le magnifique château fort "Het Steen".
Au IXe siècle un village fortifié a été construit et s'est développé en bourg le long de l'Escaut.
Le Château d'Anvers, remonte au IXe siècle et a été érigé comme une forteresse défensive pour protéger le bourg contre les invasions vikings.
Au fil des siècles, il a été agrandi et modifié, notamment au 13ᵉ siècle, où il a pris sa forme actuelle. Son nom "Het Steen", qui signifie "La Pierre" en néerlandais, fait référence à sa construction en pierre, un matériau rare et précieux à l'époque.
Il a une architecture médiévale typique avec des remparts, des tours et des créneaux.
Il a été utilisé pendant plusieurs siècles comme prison. Les cellules étaient réputées pour leur insalubrité.
A la fin du 19ᵉ siècle, il a été converti en musée maritime. Il abritait des expositions sur l’histoire navale d'Anvers, avec des maquettes de bateaux et des objets maritimes.
En 2021, il a bénéficié d'une grande rénovation. Il abrite le "Portopolis", un centre interactif qui permet de découvrir l’importance du port d'Anvers et l’histoire maritime de la ville.
C'est aussi, un lieu d’information pour les touristes.
Le château accueille aujourd'hui des expositions qui retracent l’histoire du château, de la ville et de l’importance du port d’Anvers. On peut aussi y voir des films qui nous font voyager à travers l’histoire de la ville.
La terrasse offre un panorama spectaculaire sur le fleuve Escaut et le port d'Anvers.
Au pied du château se trouve l'intrigante sculpture de Lange Wapper.
Le Lange Wapper est un personnage mythique du folklore anversois. C'est un géant espiègle capable de changer de taille à sa guise et qui aimait jouer des tours aux habitants d'Anvers.
Cette sculpture érigée au XXᵉ siècle représente Lange Wapper sous une forme grotesque en train de terrifier deux personnes à ses pieds.
Le Château Het Steen est un lieu où passé et présent se rencontrent. Il offre une belle perspective sur l’histoire médiévale de la ville.
Nous continuons notre découverte d'Anvers par la visite du musée "Chocolate Nation".
Le musée « Chocolate Nation » le plus grand musée du chocolat belge au monde, se trouve en face de la gare centrale .
Il est magnifique et interactif.
C’est à Anvers qu’est née la première chocolaterie de Belgique en 1831, c’était donc l’emplacement privilégié pour y installer le musée du chocolat.
Le musée s’étend sur 4.000 m2 et la visite composé de 14 salles dure environ une heure trente.
Nous voyons d’abord les plantations de cacao à l’équateur, avec l’évolution d’un cacaoyer avec toutes les étapes qui vont de la naissance de la fleur à la création de la cabosse qui renferme les fèves de cacao.
S’ensuit le trajet de la fève de cacao par bateau jusqu’à Anvers, le plus grand port de stockage de cacao au monde,
Puis nous assistons au processus de fabrication du chocolat avec ses différentes étapes comme la fermentation, la torréfaction, le broyage, le malaxage, le conchage et moulage.
Nous voyons l’histoire du chocolat belge au travers Neuhaus, Leonidas, Godiva ….
Et passons par la galerie de photos des icônes.
Nous longeons les cuisines où des chocolatiers animent des ateliers.
Le clou de la visite est consacré à la dégustation.
Une cuillère nous est remise, elle va nous permettre de déguster sous forme liquide plus de 10 types de chocolats différents, allant des plus doux aux plus intenses... un délice.
Du Chocolat noir, blanc, au lait, au caramel, au beurre et même rubis…
En fin de parcours, la très belle boutique du musée propose des chocolats fabriqués sur place.
Notre première journée à Anvers a été riche en découverte.
Nous avons été subjugué par la beauté de l'architecture de la gare d'Anvers et par le trésor historique et artistique de la cathédrale Notre Dame.
La découverte de la Grand-Place avec ses maisons de guildes, sa mairie et sa fontaine et celle du château est un plongeon dans le passé d'Anvers, dans son histoire et dans sa culture.
Quant à la visite de la chocolaterie et la dégustation du chocolat c'est une belle expérience immersive pour les amateurs de chocolat que nous sommes.
Texte de Paulette Gleyze
Photos de Anne, Gérard et Paulette Gleyze