En cette belle journée de chandeleur 2014, nos amis estangeois nous font visiter Mont de Marsan, ville gasconne, de sculptures et d'histoire.
Principale ville fortifiée des Landes, au cœur des grandes forêts de pins, Mont de Marsan est aussi placée à la confluence de deux rivières, le Midou et la Douze. Les bords de ces rivières proposent des promenades agréables et bien aménagées.
Le remarquable musée Despiau Wlérick, unique en France pour la qualité de ses statues contemporaines est installé dans le Donjon Lacataye.
La tour de Lacataye (XVe siècle) dit le « donjon » aurait fait partie d’une ligne défensive reliée au château de Nolibos qui verroullait tous les accès de la porte de Roquefort. C’était la seule partie non protégée par les rivières.
En 1860, le maire Antoine Lacaze propriétaire du donjon en fait don à la ville pour y loger des troupes.
Il devient jusqu’en 1875, caserne départementale.
En 1968, le maire y installe le musée dédié à deux sculpteurs montois : Despiau et Wlérick.
La présentation de sculptures devient l'objet principal du musée.
En 1988, la ville a décidé d'exposer dans les rues quelques-unes ses sculptures.
L'opération a été un succès. Depuis le nombre de sculptures exposées s'est enrichi; elles font partie du paysage urbain, elles ponctuent les rues et les parcs de leurs silhouettes devenues familières aux Montois.
Les sculptures sont exposées à Mont de Marsan, tant au musée, qu'en plein air, dans les rues du centre ville ou dans le parc du musée.
La collection compte plus de 1 800 sculptures et place le musée Despiau-Wlérick au 1er rang national dans cette spécialité parmi l'ensemble des musées français.
Les sculptures du jardin
Félix-Pascal Févola,
Elève de Thomas d'Injalbert, fut reconnu dès ses débuts puisqu'il fut récompensé par de nombreux prix hors concours entre 1906 et 1927.
Il participa à l'exposition Internationale des Arts techniques de paris en 1937.
Il a essentiellement oeuvré pour sa ville de Poissy et a réalisé de nombreuses sculptures comme le décor du cimetière, le monument aux morts ou encore une statue de Louis IX.
Faune-1923-marbre
dépôt du fonds national d'art contemporain
Maria Papa
Fleur de Vénus-marbre brun
Pablo Gargallo
Urano-1933 bronze patiné à l'antique
Robert Wlérik (1882-1977)
Issu d'une famille d'ébéniste, R Wlérik, est vite repéré par son professeur Ismaël Morin au lycée Victor Duruy à Mont de Marsan. De 1889 à 1904, il est élève de l'école municipale des beaux arts de Toulouse et finit par s'installer à Paris.
Inspiré de scumptures antiques et par la sculpture italienne du quattrocento, R Wlérik développe l'art de la synthèse et d'interprétation éloigné du lyrisme. Dès 1907; il participe au salon de la société nationale des beaux arts et en 1912, Rodin le félicite pour le plâtre de la petite landaise.
Il est le cofondateur du salon des tuileries avec Despiay, Bourdelle, Dejean et Maillol.
Hercule
athlète au javelot
Rolande 1937-1942-bronze à patine noire
Emmanuel Auricoste (1908-1995)
A été l'élève de Bourdelle et de desppiau. Il a été récompensé par de nombreuses médailles. Il est réputé pour ses ensemble sculptés monumentaus. Il a réalisé notamment les bas reliefs du palais de Chaillot ainsi que la porte en bronze su Palais des Nations à Genève.
Albert Pommier (1880-1944)
Le sculpteur Albert pommier fut l'élève de Barrias à l'école des beaux arts de Paris. Il réalise un groupe monumental pour le palais Cahaillot durant l'exposition universelle. Il se distingue particulièrement avec ses médailles, ses plaquettes en bronze commémorant les poilus de la guerre de 14-18.
repentir ou le remord-1933-bronze
Emille Antoine Bourdelle (1861-1929)
la France-bronze-1923
Jean Carton (1912-1988)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Carton
l'athlète vaincu-bronze-1976
André Greck (1912-1993)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Greck
christ dépouillé de ses vêtements
les bretonnes
les bretonnes-pierre-1934
Henri Bouchard (1875-1960)
le sculpteur-1924-bronze
l'architecte-1927-bronze
L'exposition au musée
François Pompon
François Pompon sculptait le moins de détails possibles pour ne garder que l'essentiel. Il gardait les traits qui en un clin d'oeil caractérisait l'animal.
L'oeuvre originale est au musée d'Orsay à Paris et mesure 1,60m de hauteur et 2,50. de largeur.
ours blanc - grès de sèvres
Berthe Martinie (1883-1958)
Berthe Martinie, peintre et sculpteur, est née en 1883 à Nérac (Lot-et-Garonne) et meurt à Paris en 1958. De 1906 à 1908, elle étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans le seul atelier ouvert aux femmes, celui du peintre Humbert.
cheval avec pattes avant levées-plâtre
Pierre traverse (1892-1979)
Élève de Injalbert, Pierre Traverse développe une sculpture classique où l'animal est très présent dans un style épuré (lévriers, biches, gazelles, antilopes…) et dans des proportions parfois monumentales.
artémis-plâtre
Albert césar Cappabianca (1881-1962)
Sculpteur italien né à Rome, Cappabianca (1881-1962) exposa également à Paris. Il réalise ici un relief très fortement inspiré de l'Antiquité classique et de sa mythologie.
Fils de Zeus et de Danaé, Persée décapita la Gorgone Méduse grâce à l'aide d'un miroir fourni par la déesse Athéna. Pégase, et son frère Chrysaor, naissent du sang de la Gorgone.
Animal fantastique par excellence, le cheval ailé Pégase est pratiquement toujours représenté en blanc mais ici l'oeuvre est en plâtre rouge.
Pégase et Persée avec la tête de la gorgone-plâtre rouge
Edouard Marcel Sandoz (1881-1971)
E M Sandoz est surtout connu pour ses nombreuses boîtes, bouteilles, carafes, services à thé et café en porcelaine. Il travaille divers matériaux, le marbre, le bronze, la céramique. Son style doit beaucoup à l'Art nouveau.
Héritier du groupe chimiste suisse Sandoz, il était chimiste et physicien. Il s'est spécialisé dans la sculpture animalière, travaillant le bronze, la pierre et le marbre. Il développe un style épuré et géométrique qui est caractéristique de son oeuvre.
André Abbal (1876-1953)
Fils et petit-fils de tailleurs de pierre, il a étudié à l'Ecole suérieure des beaux arts de Toulouse et de Paris dans les ateliers d'Alexandre Falguière et d'Antonin Mercié
Il s'illustra en réalisant une Allégorie de la sculpture pour l'exposition internationale de 1937.
Georges Guyot (1885-1973)
Il réalise aussi un ensemble monumental représentant 2 têtes de cheval pour les jardins du Trocadéro.
Il s'est consacré à la sculpture animalière
panthère-bronze
Robert Wlérick (1882-1944) et Raymond Martin(1910-1992)
monument équestre du roi Albert 1er de Belgique-1935
Et encore de nombreuses autres oeuvres......
et pour terminer nous avons visité l'église sainte Marie-Madeleine.
Le témoignage écrit le plus ancien d’une église sous le patronage de sainte marie madeleine remonte au XIVe siècle.
C’était une église de style gothique. Après l’effondrement d’un pilier elle a été démolie en 1821 et une nouvelle a été reconstruite.
L’architecte Arthaud retient le style classique gréco romain (pierres de taille, tympan en triangle et colonnes.
L'intérieur néo-classique
et ses très beaux vitraux , et peintures murales
de la précédente église subsiste la statue de Marie à l’enfant,
le maître autel en marbre,
l’autel de sainte Anne, la balustrade des fonts baptismaux et le grand orgue.
L'idée très originale des Montois de faire de leur ville un musée à ciel ouvert la rend encore plus accueillante et attirante...
C'est une ville à découvrir où il fait bon flâner.
La découverte de Mont de Marsan est loin d'être terminée...il faudra revenir !
Texte de Paulette Gleyze
Photos de Paulette et Gérard Gleyze
que voilà une belle ballade dans un bel endroit...
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