vendredi 11 juillet 2014

Musée d'égyptologie_voyage à Turin _ 1ere journée


vue panoramique de Turin depuis Superga

2 juillet 2014, c’est l’été et pourtant c’est la grisaille.
A cœur vaillant rien d’impossible nous voilà partis tous les 3 pour un voyage découverte de la ville de Turin.

A 9h tapante nous partons pour un voyage prévu de 2heures depuis st jean.
Arrivés au tunnel du Fréjus, c’est la surprise.

Renseignement pris, l’attente sera de 20 à 30 minutes.
Une plus tard nous sommes toujours à la même place et cette fois ci on nous annonce une attente supplémentaire d’au moins une heure. Pas d’hésitation nous faisons demi tour et on attaque le col du Mont Cenis ce qui nous permet d'admirer une fois de plus notre magnifique lac du Mont Cenis.

Nous arrivons à Turin à 13h. Le voyage aura duré 4 heures, belle performance non ?

L’hôtel Urbani, près de la gare de Porta Nuova dans le centre historique de Turin nous attend ainsi qu’un restaurant apprécié, où nous dégustons une excellente escalope milanaise comme savent si bien les faire les italiens.

En préambule, quelques mots sur la ville : Turin (Torino en italien - Türìn en piémontais) est le chef-lieu de la province du même nom et de la région du Piémont.
Turin a été la capitale des États de Savoie de 1563 à 1720, du royaume de Piémont-Sardaigne de 1720 à 1861 et du royaume d'Italie de 1861 à 1865.
La ville est traversée selon un axe nord-sud par le fleuve Pô, et selon un axe est-ouest par le 45e parallèle. Elle est bordée à l'est par la colline turinoise qui surplombe la ville, et à l'ouest par les Alpes avec le val Suse.
Et pour en savoir plus :

C’est décidé, nous commençons nos visites par le musée égyptien.

Il s'agit du deuxième plus important musée en nombre d'objets égyptologiques après le musée égyptien du Caire, avec 6 500 œuvres exposées et 26 500 en réserve.

Le musée a été fondé en 1824 par Carlo Felice, qui a acquis la collection Drovetti, résultant des fouilles de Bernardino Drovetti, consul de France en Égypte. Ses collections ont été considérablement développées par les fouilles de l'archéologue et égyptologue italien Ernesto Schiaparelli, qui en a été nommé directeur le 30 septembre 1894, et le resta jusqu'à sa mort en 1928.
Jean-François Champollion a étudié les documents du musée de Turin lors de ses recherches sur les hiéroglyphes. Il a d’ailleurs dit « « La route pour Menphis et Thèbes passe par Turin ».

Statues monumentales, papyrus, stèles, sarcophages, momies, bronzes, amulettes et objets de la vie quotidienne permettent d’observer une des plus grandes civilisations de l’histoire .

Nous ne pouvons voir l’intégralité du musée car il est en restauration jusqu’au début de l’année 2015.

Nous avons néanmoins accès au rez-de-chaussée composé de deux salles consacrées à l'époque préhistorique et à l'Ancien Empire.

La première salle présente des objets datant de l'époque préhistorique et des trois premières dynasties. Une tombe pré-dynastique de forme ovale est présentée.

La seconde salle est dédiée à l'Ancien Empire avec, notamment, la reconstruction de la tombe d'Iteti et la présentation du sarcophage de granit du prince Doua-en-Rê.
sarcophage en granit du prince Doua en Rê
et d'autres sarcophages


des momies : Selon les textes des sarcophages, les Égyptiens de l'Antiquité croyaient que la préservation du cadavre des pharaons (puis des notables et même de certains animaux comme les chats) lui assurait une vie éternelle dans l'au-delà.
momies de chats

Des objets funéraires : des vases canopes, au nombre de quatre, étaient destinés à recevoir les viscères embaumées du défunt. Ils étaient fabriqués en calcaire, en albâtre, en terre cuite, en céramique ou en faïence et étaient déposés près du sarcophage, dans la chambre funéraire du tombeau, sur une caisse ou une cuve.

Chaque vase était associé à un génie (un des « quatre fils d'Horus »),
Amset : l’homme
Douamoutef : le chacal
Hâpi : le babouin
Kbehsnouf : le faucon
vases canopes

statuette de défunt

statuette de défunt

Un certain nombre de livres des morts, sont présentés. Il s'agit de rouleaux de papyrus, recouverts de formules funéraires, placés à proximité de la momie ou contre celle-ci, dans les bandelettes.
Les Livres des Morts ne sont pas tous identiques, car le bénéficiaire choisit les formules qui lui conviennent, probablement en fonction de ce qu'il peut s'offrir car ces manuscrits représentent un investissement non négligeable. Certains peuvent donc être courts, alors que d'autres reproduisent l'ensemble, ou presque, du corpus.
détail livre des morts-moisson

papyrus-livre des morts

détail livre des morts-labour

détail-Anubis et la pesée de l'âme

détail papyrus

De nombreux autres objets sont exposés, ce sont les objets qui accompagnent les morts.

Pour accéder à la tombe de Khâ et Merit nous passons dans une salle latérale où nous pouvons voir le moulage de la Pierre de Rosette et la Pierre de Palerme.

La pierre de Rosette est un fragment de stèle gravée portant trois versions d'un même texte qui a permis le déchiffrement des hiéroglyphes au XIXe siècle par Jean-François Champollion. L'inscription qu'elle comporte est un décret promulgué à Memphis par le pharaon Ptolémée V en 196 avant notre ère. Le décret est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien démotique et alphabet grec. La pierre a une dimension de 112,3 par 75,7 centimètres (par 28,4 cm d'épaisseur). L’original est au british museum à Londres.
pierre de rosette-reproduction

La pierre de Palerme relate des faits importants des règnes énumérés sous la forme d'un tableau qui répètent pour les cinq premières dynasties un certain nombre d'informations concernant chaque souverain. Bien qu'incomplet, ce document unique en son genre permet aux historiens et aux égyptologues de confirmer un certain nombre d'hypothèses et à faciliter l'établissement des dynasties de l'Ancien Empire. Ces informations sont établies jusqu'au règne de Néferirkarê Kakaï de la Ve dynastie.
pierre de palerme
et la salle de restauration


Nous continuons par le secteur consacré à la tombe de Khâ et sa femme Merit.
Khâ était le responsable des travaux de la nécropole sous Amenhotep II, Thoutmôsis IV et Amenhotep III.
La tombe de l'architecte Khâ et de son épouse Mérit qui a été retrouvée intacte en 1906 par Ernesto Schiaparelli lors des fouilles effectuées dans la nécropole de Deir el-Medineh.
Le riche mobilier funéraire de cette tombe donne une documentation importante sur le train de vie d'une personne aisée au cours de la XVIIIème dynastie. Le précieux ensemble de la découverte a été exposé par Schiaparelli, et conservé tel quel par ses successeurs, dans une petite salle qui reproduisait le plan et la voûte en berceau de l'espace d'origine et en évoquait de manière suggestive l'atmosphère.
1er sarcophage de Khâ

2e sarcophage de Khâ

3e sarcophage de Khâ

le lit de Merit

le lit de Khâ

repose tête (oreillers)

sièges de Khâ et Merit

siège

coffret

coffret

Si nous levons bien la tête nous pouvons voir suspendu tout en haut ; le Livre des morts de Khâ. Cest un papyrus peint de 6 m de long
Il contient 33 chapitres ou formules magiques. 5 colonnes à lire en partant de la gauche et à l'intérieur de chaque colonne, lire de droite à gauche.

Et enfin nous terminons par deux grandes salles renfermant les statues monumentales du musée, dont 21 représentant la déesse Sekhmet.
Sekhmet est une déesse lionne, qui provoquait la chaleur et les épidémies meurtrières, et éliminait les ennemis de Rê car elle représentait la fureur destructrice du soleil.
Seuls les rites d'apaisement pouvaient calmer la déesse et ramener la paix.
On raconte que Rê, fâché par la rébellion des hommes, demanda conseil aux autres dieux. Noun et autres dieux lui conseillèrent d'envoyer son "œil divin" pour mater l'humanité. Rê accepta et envoya son "œil divin", Hathor, transformée en Sekhmet. Mais une fois qu'elle eut commencé à détruire les hommes avec tant de violence que rien ne put l'arrêter, alors Rê qui ne voulait pas anéantir toute l'humanité prépara un breuvage composé d'herbes, de jus de grenade rouge et de bière Trompée par la couleur du liquide qu'elle croyait être du sang, elle en but jusqu'à s'enivrer. Sekhmet repris l'apparence de la divine Hathor. L'humanité avait échappé de justesse à un sort funeste, mais les maladies et la mort venaient de faire apparition sur la terre.
sekhmet

Dans cette salle nous pouvons déambuler au milieu de magnifiques objets.
Statue d' Horemheb et Amon

statues colossales de pharaons.
tête de thoutmosit

Thoutmôsis I

séthi II


Le célèbre célèbre Ramsès II est représenté coiffé de la couronne bleue et serre le sceptre sur sa poitrine.
Ces symboles de pouvoir sont en contraste avec les plis de son vêtement et le drapé effet muoillé qui souligne sa prestance physique.
ramsès II

Ramsès II avec le dieu Amon et la déesse Mout

Les représentations des dieux
Le bélier : Ce dieu bénéfique à tête de bélier s’avère l’un des meilleurs amis des hommes dans la mythologie égyptienne, même si on peut toujours craindre ses caprices. Le symbole du bélier le définit comme une source de vie, communiquant son inépuisable énergie aux êtres et aux choses, animant l’humanité et l’ensemble du vivant en insufflant aux femmes l’énergie créatrice. Chaque naissance ou récolte témoigne de sa prodigieuse virilité. Dans les représentations originales de la théogamie (le mariage des dieux), il participe à la naissance du futur pharaon, engendré par un dieu qui a pris la place du roi. C’est l’Egypte, elle-même qu’il aide ainsi symboliquement à se perpétuer et à se régénérer rituellement.

le dieu ptah : dieu créateur représenté dans une sorte de gaine moulante, était adoré à Memphis.Il est considéré comme le démiurge qui a pensé le monde dans son cœur et puis l'a réalisé par le verbe.
Il joue également un rôle dans la préservation de l'univers et la permanence de la fonction royale.

et sans oublier une représentation du sphynx avec son corps de lion et sa tête humaine, spécifiquement de femme. Il est un gardien bienveillant.

Superbe musée, il faudra que nous revenions à la fin des travaux lorsque toutes les salles seront ouvertes.

Nous continuons notre visite par l'exploration du palais royal, ce qui fera l'objet d'un prochain article.


Texte de Paulette Gleyze 

Photos de Paulette et Gérard Gleyze 






































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