2015, à Milan se tient l’exposition Universelle jusqu’à la fin octobre.
Elle est si près de chez nous que nous ne pouvons pas ne pas y aller.
Ce dernier week end du mois d’août nous partons donc pour 3 jours à Milan.
Tout d’abord nous visitons la ville et son cœur historique.
Milan (en italien Milano, du latin Mediolanum) est une ville d'Italie située au nord de la péninsule.
Chef-lieu de la région Lombardie, située au milieu de la plaine du Pô, la ville compte approximativement 1 350 000 habitants.
Elle abrite un patrimoine culturel important, composé de places (la Piazza del Duomo, la Piazza Mercanti), de palais construits à la Renaissance (Palais Sforza), de son célèbre opéra (La Scala) et de nombreux musées. Ces bâtiments anciens en côtoient de plus récents, comme la Galleria Vittorio Emanuele II -célèbre galerie commerçante-
Elle est la ville natale des peintres Arcimboldo et Le Caravage et aussi du non moins célèbre Silvio Berlusconi.
A mes yeux, le premier des joyaux de Milan est le Dôme (ou Duomo di Milano, en italien). Son nom est aussi celui de Cathédrale de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge. C’est le bâtiment emblématique de la ville.
De style gothique le Dôme est hérissé de 135 pinacles et de 136 flèches.
Chaque pinacle finit à la hauteur du rampant, et porte une flèche couronnée par une statue colossale. Toutes ces flèches sont d'égale hauteur, de manière à ce que leurs sommets suivent en l'air la forme tombante de chaque rampant.
La flèche la plus haute qui mesure de 108 mètres est surmontée de la statue de la Vierge (appelée La Madonnina par les milanais), c’est une œuvre de Giuseppe Perego, elle est en cuivre recouverte d’or. Elle a été placée en 1774.
Bartoldi et Eiffel s’en sont inspirés pour la construction de la statue de la Liberté à new York. En effet ils sont venus sur place pour en étudier sa structure.
Madonina a inspirée Bartoldi et Eiffel à deux niveaux :
Bartoldi s’inspirera de cette méthode de construction de la structure en métal recouverte de métal pour la construction de la statue de New York
Et Bartoldi s’inspirera du rayonnement de la couronne de la Vierge que pour le rayonnement de la couronne de la Liberté à New York.
La façade porte2 000 statues de marbre blanc et 96 gargouilles géantes.
C'est la troisième plus grande église du monde après la basilique Saint-Pierre et la cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville. Sa construction a débuté en 1386 sous Gian Galeazzo Visconti, et s’est achevé véritablement en …1965, par la pose de la dernière porte monumentale de droite.
Les 4 siècles de construction est visible dans les différents styles de la façade : aspect baroque en bas et néogothique en haut.
La porte monumentale comporte de nombreuses sculptures. Sur certaines parties du corps des saints ou le la vierge la couleur or apparait.
Cela correspond aux parties du corps que les croyants viennent caresser pour obtenir la guérison de la partie concernée.
A l’intérieur le contraste avec l’extérieur est saisissant : austérité des formes et richesse des symboles.
L’intérieur du Dôme a la forme d'une croix latine. Sa superficie de près de 12.000 mètres carrés, est de 157 mètres de long, de 93 mètres de large dans le transept et peut accueillir 40.000 personnes.
C’est Saint Charles Borromée (en italien Carlo Borromeo), archevêque de Milan au XVIe siècle, qui a été le grand artisan de la contre-réforme catholique dans son diocèse voulue par le concile de Trente. L’église devait instruire le peuple par la visualisation des symboles.
Les nefs sont séparées par 52 piliers polystyles,(représentant les 52 semaines d’une année) qui soutiennent les voûtes des croisées d'ogives. Elles sont uniques et de style gothique lombard.
Les chapiteaux monumentaux qui les surmontent représentent la vie des apôtres et des saints. Symboliquement ils sont représentés en haut des colonnes car ils ne sont plus sur terre mais représentent la vie céleste. On lui attribue une très belle citation : «Pour éclairer, la chandelle doit se consumer».
Dans la première travée nord, près de l’entrée, incrustée dans le sol, se trouve une méridienne portant le symbole du capricorne. Cette ligne en laiton encastrée dans le sol traverse la nef. Elle a été installée en 1786 par les astronomes de Brera, et servait à marquer l’heure de midi au solstice d’été grâce à un rayon de lumière entrant par le trou percé dans le toit du Dôme.
La seconde travée abrite le baptistère qui est un sarcophage romain en porphyre.
Dans le transept sud se trouve la statue de saint Barthélémy écorché. Cette œuvre de Marco d’Agrate de 1562 montre le martyr, muscles et veines exposés, portant sa peau jetée sur l’épaule.
Si l'intérieur dispose d'une lumière douce et mystique c’est grâce à la lumière colorée qui traverse les vitraux des fenêtres gothiques. Ils sont considérés comme les plus élevés au monde. Ce sont de véritables œuvres d'art.
Sur le côté de l’église de très beaux vitraux composés de vitraux d’origine (les plus anciens remontent au XVe siècle) mais aussi de vitraux remplacés et plus récents. Ils ont aussi pour vocation d’enseigner aux fidèles l’évangile et la bible. C’est un mélange d’ancien et de nouveau testament.
Dans le choeur, trois immenses vitraux de 10 mètres de largeur et 20 mètres de hauteur. Ils représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament ainsi que de l’Apocalypse.
Deux couleurs sont utilisées ; la couleur bleue qui symbolise la nature céleste du Christ et la couleur rouge qui symbolise sa vie terrestre, son incarnation.
Au-dessus du grand autel à environ 42 m, sous la voûte, se trouve la relique la plus précieuse du Dôme, le clou de la Vraie Croix, qui selon la tradition aurait été retrouvé par sainte Hélène et utilisé comme mors pour le cheval de Constantin Ier. Le saint Clou est visible de tout le Dôme grâce à une lumière rouge.
Le samedi suivant le 14 septembre, chaque année, se déroule à Milan la « Festa della Nivola ». C’est une fête religieuse consacrée à un clou de la croix du Christ, au cours de laquelle est célébré le rite de la Nivola, une machine en bois et tissu, ressemblant à un ascenseur, utilisée par l’archevêque de Milan lors de la célébration pour aller chercher la relique, située dans une niche qui surplombe le cœur de la cathédrale à 40 mètres de hauteur, et conservée ici depuis 1461.
Il est également possible de visiter la crypte qui se trouve sous le chœur.
Il s’y trouve le tombeau du cardinal Carlo Borromeo (saint Charles Borromée) mort en 1584.Plusieurs guérisons miraculeuses auraient été répertoriées à son contact.
Il y a aussi le trésor de la cathédrale et la terrasse qui donne sur Milan une vue exceptionnelle..
Hélas notre guide n’a pas prévu ces visites.
Qu’il soit néanmoins remercié car le texte ci-dessus est inspiré de ce qu’il nous a raconté avec beaucoup de brio.
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