Le lundi 10 août 2015, jour de la st Laurent nous visitons l'église et la crypte st Laurent à Grenoble (pur hasard).
L'église Saint-Laurent de Grenoble est une église romane du XIIe siècle.
Reconstruite sur les vestiges d'une nécropole gallo-romaine elle a été désacralisée en 1983 pour devenir un site archéologique puis un musée en 1986.
Le site étudié depuis le début du XIXe siècle, a fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques le 10 août 1977, et se caractérise par un important empilement d'édifices et de structures :
La crypte (VIe siècle) a été classée au titre des monuments historiques le 26 février 1850.
Le chœur et chevet (XIIe siècle) de l'église haute et l'ensemble de l'abside, sont classés au titre des monuments historiques le 30 juillet 1909 par le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts.
On peut y accéder par la porte St Laurent qui a été édifié en 1615 sur ordre du connétable de Lesdiguières.
L’église est encadrée par des casemates et les murs de la Bastille édifiés entre 1835 et 1840.
la porte st Laurent et vue sur le quartier st Laurent
L'église Saint-Laurent actuelle est une église romane du XIIe siècle, elle dispose d’un clocher-porche.
Les modillons qui ornent la base du toit du chevet de l'église Saint-Laurent sont du milieu du XIIe siècle ; ils figurent des masques grimaçants, des oiseaux.
Certains ont été stockés sur une étagère.
La voûte d’entrée, est ornée de la main de Dieu bénissant et d’une peinture de saint Pierre représenté avec la clef,son attribut. Ces peintures sont datées de la fin du XIIe-début XIIIe siècle.
La voûte du chœur est décorée d'une peinture réalisée par Morgari au 19e siècle où on voit le christ en majesté entouré des quatre évangélistes sous leurs formes allégoriques, (l’ange pour Saint Matthieu, l’aigle pour saint Jean, le taureau pour saint Luc et le lion pour saint Marc).
L'autel a été réalisé par Francesco Tanzi au XVIIIe siècle
et le vitrail de 1886 montre saint Laurent présentant les pauvres à l'empereur Valérien. Laurent de Rome serait né vers 210 ou 220 à Huesca, en Aragon, Espagne. Il est mort martyr en 258 à Rome.
Il est célébré le 10 août. Le saint, qui dispensait généreusement des aumônes, est le patron des pauvres.
Les murs et plafonds de l'église sont ornés de peintures dont un svastika 卐,
Définition de wikipedia : « mot sanskrit dérivé de su (« bien ») et de asti (« il est »). C’est un symbole que l'on retrouve en Europe (y compris dans l'art chrétien), en Afrique, en Océanie, aux Amériques (Amérique précolombienne chez les Mayas et amérindiens Navajos) et en Asie jusqu'en Extrême-Orient. Il apparaît à l'époque néolithique pour la première fois.. Cette ubiquité temporelle et spatiale lui a parfois valu le nom de « symbole universel ». On peut le décrire comme une croix composée de quatre potences prenant la forme d'un gamma grec en capitale (Γ), d'où le nom de croix gammée qui lui est parfois donné. »
L’église est construite sur une crypte, la crypte Saint-Oyand (VIe - VIIe s.) qui est contemporaine à la première phase de construction de l'église funéraire cruciforme (VIe siècle).
La voûte date du VIIe siècle. Les colonnes de style corinthien, qui la soutiennent présentent un riche décor de chapiteaux et de tailloirs de style roman.
De style corinthien classique, les chapiteaux ont une facture qui annonce le style roman : feuillages aux bords ondulés, rosettes des dés en haut relief.
Les tailloirs sont caractéristiques : ils présentent l'iconographie chrétienne traditionnelle aux VIIe et VIIIe siècles : croix, chrismes, agneaux, palmiers, colombes tenant dans leur bec épi de blé ou grappe de raisin, animaux fantastiques.
Plus de 1500 sépultures ont été mises au jour. Les plus anciennes remontent au IVe siècle, les plus récentes au XVIIIe siècle. Cela a permis aux archéologues de mettre en évidence l'évolution des traditions funéraires et religieuses pendant près de 2000 ans.
Un musée qui présente les évolutions de Saint-Laurent au fil des siècles clôt la visite, nous pouvons également y voir les objets trouvés lors des fouilles.
Texte de Paulette Gleyze
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