lundi 2 juin 2025

Voyage dans la Région des Marche en Italie_Fermo



Après Torre di Palme nous visitons Fermo le 08 mai 2025 et le 16 mai.

Fermo est une charmante ville située à quelques kilomètres de Porto San Giorgio et de la mer Adriatique. 
La cité est située sur la colline.

Son arrière pays offre des paysages en collines douces, typiques des Marches.


C’est une ville riche en histoire, en culture, et en beauté naturelle.

Le site était déjà occupé à l’époque protohistorique (vers le IXe siècle avant notre ère), notamment par des peuples Picéniens. Des nécropoles ont révélé une culture riche, influencée par les Étrusques et les Grecs.

En 264 avant notre ère, Fermo devient une colonie romane sous le nom de Firmum Picenum, après la soumission des Picéniens. Elle reçoit le statut de colonie de droit romain, ce qui en fait un bastion stratégique pour contrôler la région adriatique. Elle se dote très tôt d’un réseau urbain organisé, avec un forum, un théâtre, des thermes, un système hydraulique sophistiqué, dont les célèbres citernes romaines sont encore visibles aujourd’hui.

Après la chute de l’Empire romain, la cité traverse les troubles des invasions barbares (Goths, Lombards), mais conserve une certaine importance.

Au Moyen Âge, elle devient un évêché puissant, et son influence religieuse s'étend dans toute la région.

Au XIIIe siècle, elle devient une ville libre, gouvernée par des consuls puis des podestats. Elle est souvent en lutte contre d’autres cités voisines, notamment Ascoli-Piceno, dans un contexte de rivalités entre Guelfes (soutiens au pape) et Gibelins (soutien à l'empereur).

À partir du XIVe siècle, la ville passe successivement sous le contrôle de seigneurs locaux (comme la famille Da Varano) puis de la papauté.

Aux XVe et XVIe siècles, Fermo vit une période de renaissance artistique et intellectuelle avec la construction de palais, de couvents, de bibliothèques, par le développement de l’Université de Fermo (fondée dès le XIVe siècle), par l’essor de la vie musicale, artistique et théâtrale.

À partir de 1549, elle devient définitivement intégrée aux États pontificaux, ce qui renforce son rôle religieux mais limite sa liberté politique.

En 1860, après l’expédition des Mille et les révoltes du Risorgimento, Fermo est annexée au Royaume d’Italie.

Au XXe siècle, la ville se modernise tout en conservant son patrimoine historique intact.

En 2004, elle devient officiellement chef-lieu de province, confirmant son rôle administratif et culturel.

Elle conserve de nombreux témoignages de son passé :

- La piazza del Popolo

- Le Palazzo dei Priori  La Bibliothèque Spezioli.

- Les citernes romaines (Ier s. de notre ère).

- Le Teatro dell’Aquila (XVIIIe siècle).

- La cathédrale Santa Maria Assunta sur le colle Girfalco.

- Les rues médiévales, les remparts et les palais Renaissance.

Aujourd’hui, Fermo est reconnue comme une città d’arte (ville d’art) pour son centre historique parfaitement conservé, son patrimoine intellectuel et éducatif (bibliothèques, musées, université), ses festivals culturels, notamment en été, autour de la musique, du théâtre et de l’histoire.

Comme le reste des Marches, Fermo offre une cuisine savoureuse avec ses olives all’ascolana (olives farcies et frites), ses vins locaux comme le Rosso Piceno ou le Falerio dei Colli Ascolani, ses poissons et fruits de mer de la côte adriatique.

Nous arrivons sur la Piazza del Popolo qui est la place centrale de Fermo, élégante et encadrée de portiques. Elle est le cœur historique, social et culturel de la ville.

Elle s’étire en longueur, dans une forme légèrement trapézoïdale, entourée de bâtiments Renaissance et portiques en briques rouges, qui lui donnent une atmosphère raffinée et harmonieuse.

Elle a été conçue et achevée entre le XVe et le XVIe siècle, avec des aménagements successifs qui ont renforcé son rôle de centre civique et culturel.

Les deux côtés longitudinaux de la place sont bordés par de longs portiques à arcades (loggias), reposant sur des colonnes ou des piliers. Ces portiques abritent historiquement des commerces, des notaires, des artisans, et ils sont encore aujourd’hui très vivants. Ils donnent à la place une sensation d’unité architecturale.
Des marchés, des cafés et terrasses, des concerts, et des spectacles y ont lieu régulièrement, notamment en été.

Pendant le Palio dell’Assunta, la place devient une scène spectaculaire pour les défilés en costumes médiévaux.
Le Palio dell’Assunta de Fermo, également appelé Cavalcata dell’Assunta, est une reconstitution historique et religieuse majeure qui se déroule chaque année le 15 août.
La Cavalcata dell’Assunta est bien plus qu'une simple course de chevaux ; c'est une série de célébrations qui s'étendent sur plusieurs semaines, débutant généralement le 6 juillet. Les festivités comprennent des compétitions pour enfants, des tournois d'archerie, des concours de tambours et de drapeaux, ainsi que des reconstitutions historiques .





Sur le côté nord de la place se trouve le Palazzo dei Priori qui est un chef-d'œuvre d’architecture médiévale et Renaissance. Il est le résultat de la fusion, à la fin du XIVe siècle (vers 1296-1525) de deux bâtiments plus anciens. Il a subi plusieurs restaurations et agrandissements aux XVe et XVIe siècles, avec des ajouts stylistiques de la Renaissance.

La façade principale du palais donne sur la Piazza del Popolo. Elle est construite en briques apparentes, caractéristique de l'architecture civile des Marches.

L’entrée est marquée par un portail monumental à arc en plein cintre, surmonté d’un balcon orné de balustres.

Au sommet, on distingue la statue colossale du pape Sixte V (1588) (originaire de la région), placée dans une niche centrale. Elle domine l’ensemble de la façade comme symbole d’autorité et de foi.


Le palais comporte trois étages.

Le rez-de-chaussée est percé d’arcades et les étages supérieurs ont des fenêtres cintrées ornées de corniches en pierre, avec un mélange de styles gothique et Renaissance.

Il est occupé par des espaces muséaux avec la salle Rouge, la salle des Armoiries, la salle des Portraits, la Pinacothèque Civique, avec notamment  des œuvres d’artistes comme Rubensla Bibliothèque Spezioli avec des manuscrits rares et anciens, la célèbre mappemonde et le bronze de l’empereur Auguste.

Le décor est élégant, avec plafonds à caissons, fresques et boiseries anciennes.

La Pinacothèque Civique située au deuxième étage est un joyau artistique. 

Fondée vers 1890 par l'historien Filippo Raffaelli, elle a été transférée au Palazzo dei Priori en 1981.

Elle abrite une impressionnante collection d'œuvres d'art provenant principalement des écoles marchigiane et vénitienne, enrichie au fil du temps par des acquisitions, des dons et des legs. Parmi les pièces maîtresses, on trouve :

Les Histoires de sainte Lucie de Jacobello del Fiore, une série de panneaux gothiques aux détails raffinés. 

 - La Pentecôte de Giovanni Lanfranco, représentant le style baroque italien. 

La Madonna de l’Humilité de Francescuccio di Cecco Ghissi, une œuvre émouvante du XIVe siècle.

 - Le Polyptyque de Sainte Catherine d’Andrea da Bologna, remarquable pour sa structure originale.

La collection comprend également des œuvres de Vittore Crivelli, Vincenzo Pagani, Giuliano Presutti, ainsi que des objets d'art tels que des armoiries, des porcelaines, des costumes et des meubles anciens.

La Salle Rubens (ou Salle du XVIIe siècle), dédiée à l'art baroque met en avant des œuvres du XVIIe siècle, dont la célèbre Adoration des bergers de Peter Paul Rubens, peinte en 1608 pour l'église San Filippo Neri de Fermo.

 L'Adoration des bergers de Peter Paul Rubens (1608) a été commandée pour l'église San Filippo. Cette œuvre, influencée par le Caravage et Correggio, se distingue par son utilisation dramatique du clair-obscur. 

Pierre Paul Rubens (1577-1640_l'adoration des Bergers_1608_Huile sur toile_Provenance Eglise du saint Esprit de Fermo

Quelques oeuvres de cette riche exposition
Vittorio Cervelli (1430/35-1501/02)_Crucifixion_Fin du XVe siècle_Tempera sur toile_Provenance de Carassai, de l'église saint Roch de Montevarmine.

Bottega del Bassano_début du XVIIe siècle_Le retour du fils prodigue_Huile sur toile.

Benigno Vangelini_Saint Sebastien soigné par Pia Irène_1ere moitié du XVIIe siècle_Huile sur toile_Provenance de l'église de l'esprit saint de Fermo.

Peintre des Marches du XVIIe siècle-Assomption de la Vierge_XVIIe siècle_Huile sur toile_Provient de Fermo église du Saint Esprit.



Fragments de Tapisserie _2e moitié du XVIe siècle_Provenance du palais des Prieurs de Fermo.

La Biblioteca "Romolo Spezioli" aussi logée logée dans le Palazzo dei Priori est l’un des joyaux culturels les plus précieux de la ville, et aussi l’une des bibliothèques historiques les plus importantes des Marches et même d’Italie centrale.

Aménagée en 1688 par l'architecte Adamo Sacripante à la demande du cardinal Decio Azzolino, elle est entièrement revêtue de bois de noyer. 

Elle conserve  aujourd’hui un patrimoine documentaire exceptionnel d’environ 300 000 volumes, dont plus de 15 000 manuscrits (certains remontant au haut Moyen Âge), environ 1 000 incunables (livres imprimés avant 1501), et une vaste collection de livres anciens et rares principalement du XVIe siècle. 

Elle conserve aussi des documents en grec, latin, hébreu, ainsi que des archives musicales, scientifiques, philosophiques et religieuses. 

Parmi les pièces maîtresses, des œuvres de Pétrarque, de Boccace, de Galilée, de Machiavel, des cartes anciennes, des atlas, et de manuscrits enluminés, une Bible du XIIIe siècle sur vélin, superbement illustrée.

Elle comprend une salle de Lecture monumentale, également appelée Sala del Mappamondo (Salle du Globe),  salle splendide du XVIIe siècle de style baroque, avec des boiseries finement sculptées et une atmosphère de cabinet savant d’époque.

Le point central de la salle de la mappemonde est un imposant globe terrestre en bois (le fameux Mappamondo) réalisé en 1713 par le géographe Amanzio Moroncelli, d’un diamètre de 1,5 mètre environ.




Aujourd’hui, la bibliothèque continue de remplir une fonction publique et académique, elle accueille chercheurs, étudiants, historiens, mais aussi les touristes.

Elle organise des expositions temporaires, des ateliers éducatifs, et participe à la promotion du patrimoine culturel de Fermo.





Le Palazzo degli Studi (ancien collège jésuite) est l’un des édifices historiques les plus emblématiques de Fermo. Il est situé à l’extrémité nord de la Piazza del Popolo. Il incarne l’histoire intellectuelle et architecturale de la ville.

Construit en 1238, le Palazzo degli Studi a été conçu pour accueillir le podestat et d'autres fonctions administratives de la ville.

Au fil des siècles, il a été le siège de l’Université de Fermo, fondée en 1398 par le pape Boniface IX et développée par le pape Sixte V en 1585.

 L'université y est restée jusqu'au XIXe siècle.

Sur cette place se trouve aussi le Palazzo Apostolico, et divers bâtiments de style Renaissance et baroque, bien conservés.

Le Palazzo Apostolico  également connu sous le nom de Palais Apostolique, est un édifice dont la construction a débuté en 1502 à l'initiative d'Oliverotto Euffreducci, seigneur de Fermo, et s'est achevée en 1532 sous le pontificat du pape Clément VII. 

Le bâtiment est un bel exemple de l'architecture de la Renaissance, caractérisé par ses lignes élégantes et sa façade harmonieuse.

Les citernes romaines de Fermo (Cisterne Romane) situées sous le centre historique, à quelques pas de la Piazza del Popolo, constituent l’un des plus impressionnants exemples d’ingénierie hydraulique romaine conservés en Italie.

Elles témoignent de la grandeur et de l’ingéniosité des Romains, et sont aujourd’hui un site archéologique majeur.

Les citernes ont été construites au Ier siècle de notre ère, probablement sous le règne de l’empereur Auguste.

Elles avaient pour fonction principale de collecter, purifier et stocker l’eau pour alimenter la colonie romaine de Firmum Picenum (nom antique de Fermo). L’eau était utilisée pour les bains publics, les fontaines, les maisons privées et peut-être les besoins agricoles ou industriels.

Les citernes constituent un complexe souterrain exceptionnel, tant par sa taille que par son état de conservation. Il s’agit d’un ensemble de 30 pièces voûtées en berceau, réparties sur 3 rangées parallèles et reliées entre elles par des passages internes. La superficie totale dépasse les 2 200 m² (certains parlent de plus de 3 000 m² selon les zones explorées), ce qui en fait l’un des plus vastes complexes de citernes antiques d’Europe. Les murs sont recouverts d’un enduit hydrofuge (opus signinum) typique de l’époque romaine, permettant une parfaite étanchéité.

L’eau provenait de sources des collines environnantes, puis était acheminée par aqueduc jusqu’aux citernes. Le système permettait une décantation naturelle, garantissant une eau claire et potable et l’ingénierie garantissait une régulation efficace des flux d’eau, avec des canalisations en plomb ou en terre cuite.

Au XIIIe siècle, les citernes, tombées en désuétude après l'ère romaine, ont été redécouvertes par des moines dominicains lors de la construction de leur monastère. Ils ont adapté une partie du système pour en faire leur cave à vin. Des escaliers et des conduits ont été aménagés depuis le monastère pour faciliter le stockage du vin dans ces cavernes qui ont une température constante autour de 15°C .



A partir du début du XXe siècle, notamment dans les années 1930 et après la Seconde Guerre mondiale, les citernes ont fait l’objet d’un véritable travail de redécouverte, d’étude et de valorisation.

Les archéologues et les historiens locaux ont entamé une série de relevés, nettoyages, et fouilles pour comprendre la structure, de révéler leur plan complet, leur ingénierie sophistiquée (avec enduits étanches, systèmes de décantation, etc.), et leur excellent état de conservation.





Le Teatro dell’Aquila qui n'était pas accessible le jour de notre passage, est l’un des théâtres historiques les plus prestigieux d’Italie centrale. Il incarne parfaitement l’élégance du théâtre à l’italienne et reste aujourd’hui un haut lieu de culture tout en étant un chef-d’œuvre du patrimoine architectural du XVIIIe siècle. 

Il a été inauguré en 1792. Il a une capacité d’environ 1 000 places ce qui en fait le plus grand théâtre historique des Marches.

Il accueille des opéras, des concerts de musique classique et contemporaine, des pièces de théâtre, des spectacles de danse, et des festivals, et des rencontres littéraires et conférences.

Les deux photos intérieures du théâtre sont issues de photos affichées à l'entrée au théâtre.


La ville est riche d'autres bâtiments historiques.

Le Palazzo Azzolino est un exemple remarquable de l'architecture Renaissance dans les Marches. Son élégance architecturale et son importance historique en font un site incontournable pour les visiteurs de Fermo. Il représente l'un des exemples les plus remarquables de l'architecture noble de la ville.




 
La Torre Matteucci est une tour médiévale emblématique de Fermo, elle est également connue sous le nom de Turris Speculatrix ou Rocca di San Marco alle Paludi.

Construite entre les XIIIe et XIVe siècles à des fins militaires, elle servait de tour de guet pour surveiller les incursions ennemies, notamment les attaques des pirates. Elle présente une base carrée de 5,69 mètres de côté et s'élève à une hauteur de 13,4 mètres. Elle est dotée de huit meurtrières pour les armes à feu, permettant à une garnison d'une quinzaine d'hommes, voire jusqu'à une centaine en cas de besoin, de défendre la structure 

Selon certaines traditions, la tour était reliée à l'abbaye voisine de San Marco alle Paludi par un passage souterrain, utilisé comme voie de fuite.


Le Monte di Pietà de Fermo est une institution caritative fondée en 1469 par le franciscain fra Domenico da Leonessa, avec l'appui de san Giacomo della Marca. 

Son objectif était de lutter contre l'usure en offrant des prêts à faible coût garantis par des gages, afin de venir en aide aux personnes en difficulté financière.

Aujourd'hui, le bâtiment du Monte di Pietà de Fermo est un témoignage important de l'histoire sociale et religieuse de la ville. Il illustre l'engagement des franciscains dans la lutte contre la pauvreté et l'usure, et constitue un exemple remarquable de l'architecture médiévale de la région.

Le Monte di Pietà est situé à côté de la Chiesa del Carmine.

Construite vers le milieu du XIVe siècle, l'église portait initialement le nom de Santa Maria Novella della Carità. Ce n'est qu'en 1491 qu'elle a été dédiée à la Madonna del Carmine. 

Au fil des siècles, l'édifice a subi plusieurs transformations. De la construction gothique d'origine, seules subsistent quelques traces derrière l'autel majeur.

La façade est en briques avec des pilastres en travertin. L'intérieur est de plan basilical à trois nefs, la décoration intérieure a été enrichie par des motifs en clair-obscur et des dorures réalisés par Luigi Bracalenti en 1934 et Tullio Ricci dans les années 1950.




Terminons la visite de Fermo par la cathédrale.
Elle est dédiée à Santa Maria Assunta in Cielo (Sainte Marie de l’Assomption), et est l’un des monuments religieux les plus emblématiques de la ville. Elle est également connue sous le nom de Duomo di Fermo.

C'est un joyau architectural mêlant styles roman, gothique et néoclassique. Elle a été construite sur les vestiges d'un temple romain dédié à la déesse Cybèle, dont certaines parties sont encore visibles dans les zones souterraines de l'édifice.

Elle est située au sommet de la colline du Girfalco.

L’esplanade devant la cathédrale, appelée Piazzale del Girfalco, est un véritable belvédère offrant un panorama spectaculaire sur la campagne fermane, les Monts Sibyllins, et la mer Adriatique.


L’histoire de la cathédrale est marquée par plusieurs reconstructions au fil des siècles.

Une première église chrétienne a été construite au VIe siècle à l'emplacement d'une ancienne basilique paléochrétienne du Ve siècle, elle-même érigée sur les vestiges d'un temple romain. Elle a été reconstruite au IXe siècle après les invasions des Sarrasins.

La version actuelle date en grande partie de la fin du XIIIe siècle (1227-1348), avec des ajouts gothiques et romans, puis des restaurations baroques au XVIIe siècle, et néo- romanes au XXe siècle.
La façade actuelle est le résultat d'une restauration du XXe siècle, qui a cherché à retrouver son aspect médiéval d'origine. Elle est d’une grande sobriété et élégante, de style roman gothique en pierre d’Istrie blanche .


Le Portail trilobé finement sculpté (XIVe siècle), avec une rosace centrale, est de style roman gothique. Il enrichit élégamment l'entrée de la cathédrale .

Au-dessus de la porte, dans une niche ogivale, se trouve une statue en bronze représentant l'Assomption de la Vierge, œuvre de Nunzio Ucinelli datant de 1758.



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La porte en bronze est une œuvre contemporaine remarquable, réalisée en 1980 par le sculpteur Aldo Sergiacomi, originaire d'Offida.  Elle est surmontée d'une statue en bronze de l'Assomption de la Vierge, œuvre de Nunzio Ucinelli datant de 1758.

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L’intérieur allie différents styles avec un p
lan en croix latine, avec trois nefs séparées par des colonnes à chapiteaux variés, le chœur et le maître-autel richement décorés avec des œuvres baroques.
Les murs et plafonds sont ornés de fresques et stucs délicats, avec un travail soigné de clair-obscur qui donne une atmosphère lumineuse et élégante.

Derrière l'autel, positionné au-dessus du chœur en bois, se trouve une sculpture qui représente l'Assomption de la Vierge.


L'autel positionné au dessus de la crypte, est un sarcophage paléochrétien du IVe siècle. 
 Ce sarcophage présente des scènes sculptées en haut-relief.

 Dans la niche centrale, le Christ reçoit de Caïn et d'Abel les prémices de leur travail.

 Les scènes sculptées dans les deux niches de gauche font référence au miracle de saint Pierre ressuscitant TabithaDans la première niche, Saint Pierre accompagné d'un messager rencontre les compagnons de Tabitha, dans la seconde le Prince des Apôtres serre la main de la femme ressuscitée

Dans la première niche à droite apparaissent les Soldats gardant la prison de Saint Pierre. Dans la deuxième niche à droite, l'Ange, tenant Saint Pierre par la main, l'emmène hors de la prison.


La cathédrale abrite des œuvres comme une Madone avec l’Enfant du XVe siècle, des fresques médiévales, des stalles du chœur en bois sculpté et des vitraux modernes d’inspiration médiévale.




La 
crypte de la cathédrale de Fermo datant du XIIIe siècle a été recouverte de marbre dans sa forme actuelle lors des travaux de reconstruction de la fin du XVIIIe siècle. 

Les plafonds ont été peints par Alessandro Ricci. Elle est riche en reliques de saints et en œuvres d’art.




Dans la crypte se trouve les reliques du bienheureux Antonio Grassi (1592–1671) qui est une figure spirituelle marquante de la ville de Fermo. 

Prêtre oratorien, il mène une vie simple, austère et profondément dévouée à la Vierge. Chaque année, il effectue un pèlerinage à pied au sanctuaire de Lorette. 

En 1621, lors d'une de ces visites, il est frappé par la foudre dans l'église, mais en sort indemne, ce qu'il considère comme une grâce mariale.

Il est aussi connu pour son engagement auprès des malades, des prisonniers et des enfants, ainsi que pour ses talents de confesseur et de médiateur dans les conflits locaux.

Chaque année, à partir du 1er août, la cathédrale expose la "Tovaglia policroma", une nappe liturgique brodée de soie et d'or, réalisée en 1917 par les moniales bénédictines de Fermo. Cette œuvre de cinq mètres de long est exposée sur l'autel principal pendant environ trois semaines, en lien avec la Cavalcata dell'Assunta, une fête traditionnelle de la ville.

Nous terminons la journée au Gran café Belli, osteria typique du centre historique, pour un apéritif avec bon vin local accompagné de charcuterie et d'olives ascolane.


et nous rentrons à Porto San Giorgio en longeant la mer adriatique.

Fermo est une charmante ville perchée sur les collines des Marches. 

Visiter Fermo c’est un véritable voyage dans le temps. 

Des citernes romaines aux palais de la Renaissance, en passant par la majestueuse cathédrale qui veille sur la ville depuis le Belvédère, chaque étape raconte une histoire.

A Fermo, l’Histoire se mêle à l’art de vivre italien, dans une atmosphère paisible et authentique, loin de la foule.

C’est une étape incontournable pour découvrir un des cœurs historiques et culturels des Marches.

Demain nous visiterons Ponzano di Fermo, Monterubbiano, Moresco


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Gérard et Paulette Gleyze



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