Notre 2e journée de sortie avec l'UIAD est consacrée à la découverte du Puy en Velay.
Notre guide va nous faire découvrir l'histoire, l'architecture et la culture de cette belle ville.
Le Puy-en-Velay (anciennement Le Puy) est la capitale du Velay. Le Puy est un mot dérivé de l'aquitain puich ou puech , signifiant hauteur, éminence.
Sa fondation remonte à l'époque celtique. Lors de leurs invasions de la Gaule, les Romains y fondent une colonie.
Les habitants s'appellent les Ponots.
La ville est réputée pour la fabrication de la dentelle, pour la culture de lentilles et de la liqueur digestive,la Verveine du Velay Pagès.
La dentelle du Puy est répertoriée dans l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français.
Elle prend ses racines au XVe siècle, mais elle n'a pas résisté à la vie moderne et nous ne voyons plus de dentelière aujourd'hui dans les rue du Puy comme lors de notre enfance...il y a quelques années !
Pour sauver et maintenir la tradition de la dentelle à la main, Mick Fouriscot fonde en 1974, le « Nouveau Conservatoire de la Dentelle du Puy ».
Aujourd'hui encore nous pouvons apprendre cet art.
Nous commençons par une visite pédestre de la ville du Puy qui est aujourd'hui connue pour être le point de départ de la « Via Podiensis » vers Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. Des indications sillonnent partout dans la ville sur le sujet. Nous voyons une très belle statue de St Jacques sculptée dans le bois et nichée dans une alcôve.
Nous commençons notre visite pédestre par la place du Breuil.
La place du Breuil, est une grande esplanade décorée au centre, d'une fontaine monumentale érigée en 1857 par le sculpteur-fondeur Crozatier.
Elle est ornée de quatre grandes statues figurant la Loire, l'Allier, la Borne et le Dolaizon, et plus bas de quatre groupes de génies.
Le côté Sud de la place est bordé par la Préfecture
A côté, le théâtre et le palais de justice.
De la place du Breuil, par la rue Porte-Aiguière, où nous pouvons encore voir les vestiges des anciens remparts, nous entrons dans la vieille ville .
Nos pas nous mènent vers une très belle boutique en bois sculpté, qui appartenait à des gantiers grenoblois.
Tout près se trouve la place du Martouret avec en son centre le tilleul de la Victoire, planté le 14 juillet 1919.
Sur cette place, la Vierge noire du Puy a été brûlée par les révolutionnaires. Cette Vierge avait été ramenée d'Egypte par st Louis. Elle était en bois d'ébène, c'était un reliquaire. Sur cette place se tenait la guillotine, qui a fonctionné lors de la Terreur.
Face à lui s'élève l'hôtel de ville, avec sa belle façade du XVIIIe siècle, avec rampe d'escalier et balcon en fer forgé datée de 1762. Ce bâtiment était l'ancien Consulat. La façade et l'escalier sont d'origine.
Derrière l'hôtel de ville, une place entourée de maisons du 14e au 16e siècle. Nous remarquons particulièrement une belle maison renaissance et une fontaine du 13e siècle, la fontaine du Bedoire.
La cathédrale du Puy se situe au sommet du rocher basaltique, le mont Anis, sur les pentes duquel s'est installée la ville.
Après une première église construite au Ve siècle, elle devient, au XIe siècle, lieu de culte à la Vierge. Les pèlerins s'y rassemblent avant de continuer leurs pèlerinages vers st Jacques de Compostelle.
Les fouilles effectuées au XIXe siècle ont permis de révéler l'existence d'un temple à l'emplacement du sanctuaire.
Les dernières recherches archéologiques ont démontré l'existence de bâtiments gallo-romains, des éléments du sanctuaire du IXe siècle et d'un baptistère du Ve siècle.
Elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO depuis 1998.
Nous accédons à la cathédrale par un escalier central de 102 marches, qui continue sous le porche et débouche sous la nef.
Sous le porche nous découvrons deux fresques romanes du XIIe siècle, l'une de la Vierge présentant son fils et l'autre de la transfiguration.
Le clocher, haut de 56 m, a été construit indépendamment de la cathédrale au XIIe siècle.
De plan carré, il comprend sept étages, il doit paraît-il, d'avoir échappé à la main destructrice des révolutionnaires en raison de sa forme pyramidale et du fait qu'il était surmonté d'un coq !
Dans la chapelle du Saint crucifix, se trouve la pierre des apparitions. La tradition veut que ces apparitions soient à l'origine de la construction de la cathédrale.
La légende raconte qu'au IIIe siècle, une femme souffrant de fièvre maligne reçu en songe l'ordre de se rendre sur le mont. Apercevant au sommet une grande pierre plate, elle s'y allonge et s'assoupit. Elle voit dans son sommeil, une grande multitudes d'anges et de saints et au dessus une dame d'une dignité et d'une majesté royale. A son réveil elle se releva guérie.
Saint Georges du Velay, premier évêque du Velay, prévenu de ce miracle, serait alors venu de Saint-Paulien, son siège épiscopal, pour voir cette pierre. Quoiqu'on fût au mois de juillet, il la trouva recouverte d'une épaisse couche de neige, sur laquelle un cerf aurait, en courant, tracé le plan d'un sanctuaire. Ne pouvant édifier l'église immédiatement, le prélat fit entourer ce dessin d'une haie d'épines sèches, qui, le lendemain, fut trouvée toute fleurie.
Aujourd'hui encore de nombreux pèlerins viennent s'allonger sur cette pierre de basalte, confiant à la Vierge leurs problèmes.
Près de la pierre une statue du XVe siècle représentant une Vierge de compassion.
la cathédrale possède des vitraux iconographiques d'une très grande beauté.
Dans le chœur, la statue d'une vierge noire du XVIIe siècle, qui a été placée ici en 1844 en remplacement de celle détruite pendant la révolution. Elle est couronnée par le pape Pie IX en 1856.
La chapelle du Saint sacrement est aussi appelée "la chapelle aux reliques" en raison de l'immense reliquaire du XVIIe siècle qui occupe le fond.
Au centre se trouve une copie de la statue romane de la vierge noire à l'enfant, brûlée à la Révolution.
Sur le mur de la chapelle, nous voyons la fresque des Arts Libéraux. Peinte au XVe siècle, probablement par un artiste flamand, et découverte au XIXe siècle par Mérimée, elle ne présente plus que 4 des 7 arts initialement représentées : la grammaire, la logique, la rhétorique et la musique respectivement accompagnées de Priscien, Aristote, Cicéron et Tubal.
Le Cloître de la cathédrale du Puy des XIe et XIIe siècles est accolé au côté nord de la Cathédrale.
Il est remarquable par la diversité et la beauté de ses chapiteaux et par la richesse de ses décors polychromes.
Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Le cloître présente une série remarquable de chapiteaux historiés du XIIe siècle.
Représentation des quatre évangélistes, course des centaures, un abbé et une abbesse se disputant la crosse…dans la pure tradition de l'art roman.
La salle capitulaire accueillait les chanoines., est ornée d'une fresque de la Crucifixion du XIIIe siècle.
Aménagé dans l’ancienne salle des États du Velay, le Trésor d’art religieux rassemble des ex-voto, des manteaux brodés de la Vierge Noire du Puy en Velay, un parchemin du XV° siècle, des sculptures du XVII° de Pierre Vaneau et une collection d'habits liturgiques magnifiquement et richement brodés su XVe au XXe siècle.
olifant dit Huchet de st Hugues_fin XIe siècle
chape en soie tissée du début du 19e siècle
antependium (nappe d'autel)
manteau de notre dame du Puy_soie et or_1918
chasuble brodée
chasuble brodée aux fils d'or_Espagne_XVIe siècle
voile à calice_XVIIIe siècle
Pavillon de ciboire_Italie_fin XVIIe siècle
La sainte famille_XVe siècle_ classée MH depuis 1964
Notre Dame du Puy_bois polychrome_copie de la statue détruite à la révolution
Et bien sûr sur le Rocher Corneille prône la Statue Notre-Dame de France.
Le 8 septembre 1855, jour de la fête de la nativité de la Vierge, le général Pélissier est vainqueur, au cours de la guerre de Crimée, du siège de Sébastopol.
Il prend 213 canons aux Russes qui permettront de réaliser la statue que le diocèse du Puy souhaite dédier à Notre Dame de France.
Œuvre du sculpteur Jean- Marie Bonnassieux, la statue a été inaugurée le 12 septembre 1860 devant 120 000 pèlerins. Elle mesure 16 mètres de haut et 22,70 mètres avec le piédestal.
Après ces belles découvertes nous reprenons le chemin du retour, ravis de ce séjour de deux jours organisés par A et M T de l'UIAD.
Texte de Paulette Gleyze
Photos de Paulette et Gérard Gleyze
très belle visite mais par Saint Jacques "de quoi la dentelle se compose-t-elle " ? grosses bises
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