dimanche 1 octobre 2017

Voyage à la Chaise-Dieu et le Puy en Velay_1er jour

NB : Ce texte s'inspire des commentaires des guides

Les 27 et 28 septembre 2017, avec L'Université Inter âges du Dauphiné (UIAD), nous effectuons une sortie à la Chaise-Dieu et au Puy en Velay.

Le 1er jour nous visitons l'abbatiale de la Chaise-Dieu et la chapelle St Michel L'Aiguilhe située à Aiguilhe, commune jouxtant le Puy en Velay

Après un bon repas au restaurant Le lion d’or, nous rejoignons notre guide pour une visite de l’abbatiale St Robert.

La Chaise-Dieu est située dans le département de la Haute Loire en région Rhône Alpes Auvergne. Ses habitants s’appellent les Casadéens.

La Chaise-Dieu est située dans le département de la Haute Loire en région Rhône Alpes Auvergne. Ses habitants s’appellent les Casadéens.

La Chaise-Dieu est située sur un plateau granitique à 1 082 mètres d’altitude, entre les monts du Livradois et les monts du Velay.

La Chaise -Dieu est célèbre pour :

_ ses champignons, ses cèpes plus exactement (foire aux cèpes)

_ son festival : Chaque année à la fin du mois d’août s’y déroule un festival de musique classique. Ce festival a été fondé en 1966 par Georges Cziffra.
 

_ Et pour l’Abbatiale Saint-Robert qui date du XIVe siècle de style gothique languedocien.

(Précision par notre guide des termes abbaye et abbatiale : L'abbatiale est l'église propre à un monastère ou à une abbaye).

L’abbaye de la Chaise-Dieu a été créée par Robert de Turlande, venu d’Italie en 1043. Il a créé cette abbaye pour y être ermite.

Malgré lui, il attire la jeunesse et fonde un monastère avec la règle de saint Benoît dont la devise est Ora et labora (prie et travaille). Il appelle ce lieu Casa Dei – Maison de Dieu.

À sa mort en 1067, l’abbaye compte 50 dépendances, églises ou prieurés.

En 1342, un ancien moine de La Chaise-Dieu, Pierre Roger de Beaufort, devenu Pape sous le nom de Clément VI décide de se faire enterrer dans son ancien monastère et confie à Hugues Morel, qui a réalisé le Palais des Papes à Avignon, la construction de l’abbatiale.

En 1640, la congrégation est rattachée à celle de Saint-Maur.
À la Révolution Française, les moines sont chassés de l’abbaye.

Cette abbatiale est classée au titre des monuments historiques depuis 1840.

Cette abbatiale construite comme un château fort a été terminée en un temps record de 6 ans.

Il y a peu de vitraux mais une belle rosace au -dessus de l’orgue qui date du XVIIe siècle.

Le buffet d'orgue du XVIIe siècle occupe la largeur de la nef.
Il est magnifiquement sculpté. Chaque personnage sculpté a un lien avec la musique.

La nef était coupée du chœur par le jubé du XVe siècle surmonté d’un très grand crucifix du XVIIe siècle.

Le jubé est une sorte de balcon d’où le diacre proclamait l’Évangile aux fidèles dans la nef. Le chœur était exclusivement réservé aux moines. Le mot Jubé vient de « Jube me

benedicere… – Veuillez me bénir… ». Ce jubé séparait le chœur réservé aux moines de la nef destinée aux pèlerins et aux fidèles.

Devant l’autel, la tombe de saint Robert de Turlande du saint ornée d’une croix et au-dessus, le tableau rappelle sa confiance envers la Vierge. Une statue le représente.

Placé au milieu du chœur, se trouve le mausolée du pape Clément VI, pape en Avignon.
Ce mausolée est constitué d'une table de marbre noir sur laquelle se trouve le gisant du pape en marbre blanc avec sa tiare à triple couronne, rappelant la triple autorité du pape, spirituelle, temporelle et "d'expert en humanité"
Par amour de sa vie monastique et souhaitant la prière de ses frères, il voulait être là, comme assistant aux offices.

144 stalles (en chêne) du XIVe siècle, garnissent le chœur sur trois côtés.
Elles sont dotées de miséricordes, c'est à dire de demi sièges que l'on peut voir quand le siège est relevé. Ces miséricordes permettaient aux moines d'avoir une position semi-assise quand ils chantaient l'office.

On faisait "miséricorde" aux moines fatigués qui pouvaient ainsi continuer à prier en s'appuyant.

Les moines bénédictins venaient chanter l'office composé de 150 spaumes de la Bible répartis sur les 7 jours de la semaine, sept fois par jour, à l'appel de la cloche.
Ils priaient 6 heures par jour.

La Révolution Française a mis fin à ce rite de prière dans cette abbatiale qui durait depuis 750 ans.
Depuis 1984, une communauté religieuse, la communauté Saint Jean, (en habit gris) s'est installée dans l'abbaye, et pendant la belle saison, chante à nouveau l'office dans l'abbatiale.

Le miséricorde du frère prieur représente le dragon à savoir le mal. Le moine prieur s'assoie le premier, en rabattant son siège il s'assoie donc sur le dragon (le mal) ce qui indique aux autres moines que le mal est maîtrisé.

Au dessus des stalles, étaient accrochées 26 tapisseries de Flandres du XVIe siècle, représentant des scènes de la vie de Jésus Christ.
Elles sont en cours de restauration à Colombes depuis 2013 et seront exposées au public à partir de 2018, dans la salle de l’Écho en cours de restauration elle aussi.

La danse macabre : cette fresque murale s’étend sur trois panneaux avec des personnages d'un mètre de hauteur environ.
Elle est composée de personnages vivants et de "morts" représentés par des squelettes stylisés, parfois revêtus d'un linceul.
Le premier panneau représent l'aristocratie (c'est le pape qui commence la danse), le 2e représente les bourgeois et le 3e les artistes, et le peuple (un laboureur).

C'est une danse car les squelettes viennent inviter à danser 23 personnes représentant des personnages de la société médiévale.

Elle est datée de 1470 environ. Elle s'inscrit dans les calamités du monde médiéval, la peste noire, les pestes récurrentes, les famines, les guerres...) la mort est omniprésente.

On est dans le symbole.

La fresque de la Chaise-Dieu est la plus ancienne d'Europe.

"O créature raisonnable,
Tu as ici doctrine notable
Pour bien finir vie mortelle"

Dans le bas-côté sud se trouve la tombe de Renaud de Montclar, abbé à la Chaise-Dieu (mort en 1478).

Ce tombeau est décoré d'anges musiciens joyeux, jouant d'un instrument de musique.
Cette joie veut évoquer le bonheur de la vie du ciel.

En haut au milie, un petit enfant sur un drap porté par deux anges symbolise l'âme du défunt emporté au paradis par des anges.

Le cloître gothique (de type languedocien) a été édifié à la fin du XIVe siècle. Il ne reste plus que deux galeries, l'une est surmontée d'un étage qui servait de bibliothèque.

La salle de l'Echo du XVIIe siècle, est en cours de restauration et servira d'écrin pour l'exposition des tapisseries dès 2018.
De belles frises ornent le plafond.

Le nom de cette salle vient du fait que si on se place dans un angle et que l’on chuchote, la personne qui se place dans l’angle diamétralement opposé entend ce chuchotement aussi bien que si on se trouvait juste à côté d’elle.

Nous quittons l'abbatiale par la place des Echos et avons ainsi une vue de l'arrière de l'abbaye.

Nous rejoignons le car après cette belle visite, pour nous rendre à l'Aiguilhe, commune limitrophe avec le Puy en Velay, pour une visite à la chapelle de St Michel l'Aiguilhe.
C'est une chapelle romane édifiée sur le rocher d'Aiguilhe qui est un piton volcanique (un neck), de 82 mètres de hauteur au pied duquel se trouve la chapelle Saint Clair d'Aiguilhe, un autre édifice roman remarquable.
La chapelle st Michel est accessible par un escalier de 268 marches, et est classée à l'inventaire des monuments historiques depuis 1840.

Elle a été élue 4e monument préféré des français en 2014.

La première construction, par le chanoine Truanus, remonterait à 969 et remplacerait un temple dédié à Mercure. L'évêque Gotesclac, premier pèlerin français de St Jacques de Compostelle est à l'origine de sa fondation et elle devient abbaye au XIe siècle.

La construction est d’inspiration orientale avec des mosaïques de pierres noires volcaniques, grises, ocres et blanches.
La façade est du XIIe siècle et est un véritable joyau de l’art roman.
La porte est encadrée de deux colonnes surmontées chacune d'un chapiteau sculpté de feuilles d'acanthe.
Elle est surmontée d'un linteau sculpté orné de deux sirènes, l’une avec la queue de poisson représentant les morts en mer et l’autre représentant les morts sur terre.
L'intérieur des lobes est orné de scènes sculptées, dont l'agneau pascal.

À l’intérieur, le plan, très irrégulier, épouse les contours du rocher.
A noter la complexité du système de voûtes supportées par des colonnes avec de superbes chapiteaux sculptés.
De magnifiques fresques ornent les murs et voutes.
Cette partie de la chapelle a été construite après l’abside.
 
Lors des derniers travaux de la chapelle, la main de dieu a été redécouverte, camouflée sous des couches de poussière multi centenaire.
 

L’abside qui est la 1er construction est un ancien oratoire primitif et possède une voûte décorée de peintures datant probablement du X° siècle.
 

En 1955 lors de travaux de réfection de l’autel on a découvert un christ reliquaire du X° siècle,
un coffret en ivoire dans lequel se trouvait une croix pectorale et de deux coupelles de bronze renfermant des reliques.
Ces trésors avaient probablement été cachés à la Révolution.

Nous terminons la visite par le chemin de ronde qui contourne la chapelle.

De là nous avons une incroyable panorama sur le Puy et sur Notre Dame.

Depuis mai 2017, la chapelle st Michel d’Aiguilhe, Notre Dame du Puy ainsi que le théâtre et la mairie bénéficient d'un spectacle d'illuminations nocturnes baptisé "Puy de Lumières".

Demain sera consacré à la Visite pédestre de la ville du Puy en Velay avec un guide


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze

2 commentaires:

  1. Magnifique et surtout la petite chapelle de st Michel d'Aguilhe !
    Merci; ça m'a rappelé ma propre visite dans ces lieues il y a 20 ans.....
    Bises
    Betty

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