Le 04 février 2022 nous visitons la Cathédrale (d'abord abbaye puis basilique) de St Denis en banlieue parisienne.
L'abbaye de Saint Denis a tenu une place exceptionnelle dans l'histoire de France. Elle a été une des plus puissantes du royaume et un foyer intellectuel et artistique.
Ses moines ont été les historiens officiels de la monarchie. Ils ont rédigé "les Grandes Chroniques de France" à partir du XIIIe siècle.
Devenue basilique, elle fut dépositaire d'un des plus riches trésors de la chrétienté. Elle conservait les "regalia" c'est à dire les objets symboliques utilisés pour la cérémonie du sacre : la couronne, l'épée, le sceptre, la main de justice et l'anneau.
Elle s'est imposée en devenant nécropole royale comme un des trois hauts lieux de la monarchie avec Paris comme capitale et Reims comme ville du sacre.
Les guerres et la Révolution ont entrainé le déclin de la basilique. C'est Viollet-le-Duc qui entreprend sa restauration au XIXe siècle. Elle devient cathédrale en 1966.
La basilique fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Le jardin qui l'entoure fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 août 1926.
L’histoire de cette cathédrale commence lorsque Saint Denis, évêque missionnaire vient évangéliser les Parisii au IIIe siècle.
Il y meurt en martyr des romains vers 250, avec ses deux compagnons, Rustique et Eleuthère.
Le culte de Saint Denis va assurer la prospérité de la communauté monastique.
Une série de légendes a été forgées par les moines eux-mêmes entre le VIe et le XIVe siècle. Au IXe siècle l'évêque des Parisii, était assimilé à Denys l'aréopagite, converti par St Paul à Athènes. Un miracle se rajoute à cette histoire, Denis a été martyrisé sur la butte Montmartre par certains de ses compagnons qui l'auraient trahi. Rustique et Eleuthère auraient par la suite porté sa tête jusqu'à son lieu de sépulture. Enfin, on attribue à Denis l’œuvre d'un philosophe néo-platonicien oriental du VIe siècle auteur de "la hiérarchie céleste"
Les légendes entretenues par les moines favorisent la ferveur des pèlerins qui se pressent en nombre pour vénérer le martyr... tout ceci étant favorable aux finances de l'abbaye !
Les rois quant à eux, vont chercher la protection du Saint en se faisant enterrer près de ses reliques, ce qui va octroyer à la cathédrale tout une série de privilèges.
Le martyr de Saint Denis, d'après la vie de saint Denis, manuscrit du XIIIe siècle_BNF
Saint Denis portant sa tête
Il a été enterré sur l'emplacement de l'actuelle cathédrale. Le site va devenir au fil du temps un vaste cimetière.
D'abord au IVe siècle, une chapelle primitive de 20m par 9m est construite sur le tombeau de Denis.
Cette chapelle a été agrandie à l'époque mérovingienne (Ve et VIe siècle). La nef est prolongée de vingt-huit mètres vers l'ouest et augmentée de deux bas-côtés, d'un vestibule et d'une abside.
Au VIIe siècle des embellissements sont entrepris durant le règne de Dagobert Ier (603-639) roi des Francs de 629 à 639. Il sera le 1er souverain à se faire inhumer auprès de St Denis en 639. Il est considéré comme le fondateur de l'abbaye de St Denis.
Au VIIIe siècle, à l'époque carolingienne elle devient une basilique. En 754, Pépin le Bref accompagné de Berthe aux grands pieds et leur fils Charles (le futur Charlemagne) y reçoit l’onction royale des mains du pape Étienne II. Pépin le Bref devient le premier roi franc et scelle l’alliance entre le trône et la papauté.
Cet évènement est à l’origine de la reconstruction de l’église abbatiale carolingienne sous la direction de Fulrad (710-784) 14e abbé de St Denis.
La nouvelle basilique est consacrée le 24 février 775 en présence de Charlemagne.
Le nouveau bâtiment est inspiré des modèles romains avec son plan en croix, par sa dimension (elle mesure plus de 80m de longueur) et par sa technique de construction.
Une description de 799 la présente avec « des dizaines de colonnes de marbre, des plafonds sculptés, des portes d’ivoire, d’or et d’argent et 1200 lampes à huile »
Dans la 1ère moitié du XIIe siècle, elle est agrandie et remaniée par l'abbé Suger, conseiller des rois Capétiens. Il a l'ambition de renforcer la puissance de la Couronne et de son Abbaye.
L’épitaphe écrite à sa mémoire le présente comme un homme "petit de corps et de famille, qui poussé par sa double petitesse, refusa dans sa petitesse d'être petit".
Il entreprend donc l'agrandissement de l'abbaye carolingienne par les deux extrémités Ouest et Est avec de nouvelles techniques architecturales qui permettent de faire rentrer la lumière colorée dans l'édifice, les rosaces et les voûtes sur croisées d'ogives.
Une photo de 1820 nous montre la Basilique dotée de ses deux tours. Vous pouvez découvrir pourquoi la deuxième tour a disparu en lisant l'article ci-dessous.
https://www.tourisme93.com/basilique/l-affaire-de-la-tour-nord.html.
Au XIIIe siècle sous Saint Louis, la partie occidentale et le chevet du XIIe siècle sont réunis par une nef et un transept qui lui donne son aspect actuel. Les voûtes s'élèvent à vingt-huit mètres de hauteur.
Tous ces édifices sont construits sur la 1ère chapelle.
Le chantier de construction avec poulies, échafaudages et outils de tailleurs de pierre "grandes chroniques de France XIVe siècle"
La façade occidentale (remaniée depuis) est la 1ère façade gothique avec deux tours jumelles (la tour nord a été démolie en 1847 par Viollet le Duc), une rose centrale, trois portails avec les symboles de la trinité et les statues colonnes aujourd'hui disparues. Ce chantier est consacré en 1140.
Le tympan central montre le jugement dernier. Suger s'est fait représenté au pied du christ, dont il implore la clémence.
Les deux autres portails ont été reconstruits au XIXe siècle. Le tympan du portail de gauche représente le martyr de St Denis et les signes du zodiaque.
Celui de droite représente la dernière communion
A l'Est, il va concevoir et édifier le chevet qui est conçu comme écrin lumineux pour recevoir les reliques du saint.
D'abord, il établit les soubassements. Une vaste crypte englobe les édifices antérieurs. Au dessus, il construit sept chapelles rayonnantes. Au centre, est placé l'autel des reliques.
Les vitraux ont pour but d’embellir la lumière, de la transformer en «lumière divine » selon l'abbé Suger. C'est la grande rupture avec les églises romanes.
Les vitraux de la basilique de Saint-Denis sont parmi les plus anciens vitraux gothiques du monde, mais ils sont pour la plupart remplacés par des vitraux du XIXe siècle.
La basilique conserve néanmoins cinq verrières médiévales incomplètes dont certains éléments ont été dispersés dans différents musées et églises à la suite de la Révolution.
Les fragments conservés et des mentions dans les écrits permettent de connaître le thème de plusieurs baies : les allégories de Saint Paul, la vie de Moïse, l'arbre de Jessé, l'enfance et la passion du christ, mais aussi des évènements historiques comme le pèlerinage de Charlemagne en terre sainte et la première croisade.
Dans les parties hautes du chœur, les vitraux racontent la légende de saint Denis et plusieurs épisodes de l'histoire de la Basilique.
Les vitraux des parties hautes de l'édifice sont des créations du XIXe siècle, commandés par les architectes Debret et Viollet-le-Duc. Les verrières médiévales ont été détruites pendant la Révolution pour récupérer le plomb.
Dans la nef, la longue galerie de rois et de reines débouche sur deux immenses rosaces.
La rose Sud mesure plus de 14 mètres de diamètre. Elle aurait servi de modèle à celle de Notre-Dame de Paris.
Autour de la figure centrale du Dieu bénissant se trouvent des anges et les douze signes du zodiaque représentant la course du soleil et vingt-quatre travaux agricoles réalisés au cours de l'année.
Ce vitrail a été créé au XIXe siècle et a été restauré en 2020.
Les immenses roses du transept, caractéristiques du gothique rayonnant, annoncent celles de Notre Dame de Paris. La lumière qu'elles donnent à l'édifice lui vaudront le nom de "Lucerna" (lanterne)
La basilique de Saint Denis est le 1er monument gothique qui va servir de modèle à nombre de cathédrales pendant plusieurs siècles grâce au génie de Suger.
Comment cette basilique est-elle devenue la nécropole des rois de France ?
A la mort de Saint Denis, un culte s'est développé autour de sa tombe et l'emplacement va devenir un immense cimetière.
Dès le règne de Clovis (481-511), des femmes de l'aristocratie franque sont inhumées dans des sarcophages au plus près du saint dans la chapelle primitive.
Vers 565, la reine Arégonde, belle-fille de Clovis, sera la 1ère reine de France à être inhumée dans l'église. Sa tombe est découverte en 1959 dans le sous-sol de l'église par l'archéologue Michel Fleury.
Au temps des mérovingiens, le tombeau de Denis est recouvert d'un drap de soie orné d'or et de perles, une colombe en or est suspendue à sa verticale.
A l'époque carolingienne, la tombe est illuminée en permanence.
L'abbé Suger a fait transférer les reliques dans le nouveau chevet lors d'une grande procession conduite par le roi Louis VII en 1144. Sa tombe se trouve dans la crypte archéologique de l’actuelle basilique qui fait l'objet d'une nouvelle présentation depuis 2015.
Les dizaines de sarcophages en pierre ou en plâtre découvertes entre 1950 et 1980 dans le sous-sol de l’église sont rangées chronologiquement, les plus anciennes au plus proche de saint Denis
En 639, Dagobert a été le 1er roi mérovingien à choisir de se faire inhumer à Saint Denis.
Certains carolingiens continuèrent cette tradition mais ce sont les Capétiens qui imposèrent définitivement Saint Denis comme nécropole royale.
Elle rassemble depuis Dagobert, les tombeaux des rois et des reines inhumés dans l'abbatiale mais aussi de monuments provenant d'autres églises, préservés des destructions révolutionnaires et placés à Saint Denis au XIXe siècle.
Quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes et princesses et dix Grands du royaume étaient inhumés à Saint Denis avant la Révolution.
Il s'y trouve plus de 70 gisants médiévaux et tombeaux monumentaux permettant de suivre la naissance et l'évolution de la statuaire funéraire à partir du XIIe en passant par les gisants du Moyen-Âge au mausolées de la Renaissance et aux monuments de la Restauration.
Les premiers gisants du XIIe siècle sont taillés en creux dans la dalle funéraire.
A partir du XIIIe siècle, les gisants sont taillés en relief sur la dalle dégagée du sol par un soubassement. Le personnage sculpté portant sceptre et couronne repose sur un socle comme si on avait voulu le redresser.
A la fin du XIIIe siècle jusqu'au XVe siècle, le soubassement plus élevé est richement décoré. Le défunt sculpté est représenté à sa taille réelle.
C'est Saint Louis qui fait élever en 1250 le tombeau de Dagobert, aux dimensions exceptionnelles et en forme de portail d'église. Il a été placé à l'endroit de sa sépulture d'origine. Les sculptures du tympan illustrent l'âme de Dagobert sauvé de l'enfer par les saints Denis, Maurice et Martin. Le gisant du bas représente le roi couché sur le côté, dans son sommeil, dans la position du songe prophétique.
Parmi les 70 gisants de Saint Denis se trouvent les quatorze gisants de la commande de Saint-Louis. La réorganisation de la nécropole, lancée par les capétiens, avait permis de découvrir les restes de seize souverains inhumés entre le VIIe et le XIIe siècle. Leurs ossements ont alors été déposés dans des coffrets sur lesquels ont été élevés seize gisants au visage idéalisé.
Ces gisants sont conçus sur le modèle des statues-colonnes qui décorent les portails d'église. Les souverains portent couronne et sceptre et sont vêtus à la mode du XIIIe siècle. A l'origine ils étaient peints de couleurs vives.
Ces quatorze gisants représentent Clovis II, Charles Martel, Pépin Le Bref, Berthe, dite aux grands pieds, Carloman, Ermentrude d'Orléans, Louis III, Carloman, Robert le Pieux, Constance d’Arles, Henri Ier, Louis VI le Gros, Philippe, Constance de Castille
Charles Martel est reconnu comme l'ancêtre de la dynastie carolingienne.
Charles Martel (685-741) , Clovis II (635-657), Philippe le Bel (1268-1314), Philippe le Hardi (1245-1275)
Pépin le Bref , sa femme Bertrade de Laon plus connue sous le nom de Berthe aux grands pieds, Charlemagne leur fils et Louis le Pieux leur petit-fils ont leurs gisant face au tombeau de Dagobert.
Cependant ni Charlemagne mort en 814, ni Louis le Pieux ne se feront inhumer à St Denis.
Carloman (866-884), Louis III (863-882), Berthe dite aux grands pieds (726-783) et Pépin le bref (714-768)
Carloman (866-884), Louis III (863-882
Berthe dite aux grands pieds (726-783) et Pépin le bref (714-768)
Berthe dite aux grands pieds (726-783)
Parmi les 70 gisants on trouve on trouve de nombreux tombeaux de Capétiens : Philippe III le Hardi, Isabelle d'Aragon, Philippe IV le Bel, Louis X le Hutin, Jean Ier le roi enfant.
Isabelle d'Aragon (1243 † 1271), belle-fille de Saint Louis, épouse de Philippe III le Hardi, est morte de retour de croisade, au passage d’un gué, alors qu’elle était enceinte. Son gisant inaugure un style qui se poursuivra jusqu'au XIVe siècle
Philippe le Bel (1268-1314)
On trouve des tombeaux de Valois : Philippe VI de Valois, Jean II dit Jean le Bon, Charles V, Charles VI, Isabeau de Bavière.
Charles V roi de France (1338-1380)
Jeanne de Bourbon (1338-1377) épouse de Charles V
Charles VI dit le Fou (1368-1422), Isabeau de Bavière (1371-1435), Marie d'Anjou (1404,1463)
Isabeau de Bavière (1371-1435) qui a régné à la place de son mari Charles VI le roi fou.
Des tombeaux de serviteurs de la monarchie comme Du Guesclin ou Louis de Sancerre.
Du Guesclin (1320-1380)
Louis de Sancerre (1342-1402)
Des animaux sont placés aux pieds des gisants. Ils sont destinés à protéger le défunt dans l'au-delà ou même pour certains interprètes pour empêcher un retour des morts et protéger les vivants.
Cette tradition provient des statues de portails d’églises sur lesquels les personnages sont associés à un animal réel ou mythique qui représente une qualité ou un vice. Ces symboles peuvent revêtir plusieurs significations.
On trouve le chien souvent aux pieds des gisants de femmes ou des enfants. Il symbolise la fidélité au souverain et au royaume, mais aussi et surtout à la foi.
Le lion est associé au roi. C'est le symbole de la force, de la puissance et de la justice. Le lion est toujours aux pieds des gisants d'hommes.
Le dragon est associé au Mal. Placé au pied d’un gisant, il rappelle la victoire sur le mal.
Le porc-épic évoque l’ordre. Il est le symbole des Valois-Orléans. "Qui s’y frotte s’y pique".
Le furet au pied d'un gisant fait référence au fait que le défunt était un bon chasseur. Le but est de vanter une vertu du personnage.
Lion aux pieds de Philippe le Hardi
Les tombeaux de la Renaissance situés dans une chapelle du chevet nord, ont une ampleur monumentale. Ils ont deux étages, sur le bas est représenté l'empire de la mort avec des personnages nus représentant les cadavres et au-dessus, la vie éternelle, avec les statues des souverains en prière.
Le tombeau de Louis XII (1462-1515) roi de 1498 à 1515 et Anne de Bretagne (1477-1514). Louis XII est le dernier représentant des Valois. C’est un petit temple à l'antique, en marbre blanc et bronze, est entouré des douze Apôtres et des quatre vertus cardinales, Prudence, Force, Justice et Tempérance et le soubassement est orné de bas-reliefs qui illustrent plusieurs épisodes victorieux des guerres d’Italie. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés prient pour la vie à venir. À l'intérieur du mausolée, le couple royal est représenté figé dans la mort. Les bas-reliefs du soubassement sont des scènes de batailles des guerres d'Italie.
Les plus grands artistes de la Renaissance, dont le Primatice, le sculpteur italien Ponce Jacquio et le français Germain Pilon ont participé à la construction du tombeau monumental d’Henri II et de Catherine de Médicis. Il est conçu comme un temple à l'antique avec des sculptures monumentales de bronze aux quatre angles du tombeau.
Les deux gisants d’Henri II et de Catherine de Médicis sculptés en vêtements de sacre, ont les yeux grands ouverts et sont probablement une réplique en marbre des effigies funéraires au visage en cire, qui étaient réalisées à leurs décès.
Henri II et Catherine de Médicis
détail
Le XVIIe siècle abandonne la statuaire monumentale. La chapelle des Bourbons a été aménagée au XIXe siècle dans la crypte.
Les Bourbons se font inhumés dans des cercueils de bois enveloppés de plomb. Certaines tombes contiennent des cénotaphes, c'est-à-dire des monuments où le corps n'est pas présent.
Le dernier roi a être inhumé à saint Denis est Louis XVIII
Louis XVI (1754 † 1793), roi de France de 1774 à 1792, fils de Louis et de Marie-Josèphe de Saxe, et Marie-Antoinette (1755 † 1793), reine de France, épouse de Louis XVI.
Les statues funéraires de Louis XVI (1774-1792) et Marie-Antoinette (1755-1793) ont été commandées par Louis XVIII lors du rapatriement de leurs cendres en 1815. Leurs tombes se trouvent dans la crypte avec les autres souverains Bourbons.
Une chapelle a été construite là où se trouvait l’ancien cimetière de la Madeleine qui ont accueilli les restes de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Dans la crypte se trouve le cœur de Louis XVII (1785-1795)
La déposition solennelle du présumé cœur de Louis XVII a été organisée par le Mémorial de France à Saint-Denis lors d'une messe d’enterrement le 8 juin 2004. Ce cœur aurait été prélevé, en secret, par le chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, Philippe-Jean Pelletan, au lendemain du décès de l'enfant du Temple. Placé dans un vase de cristal, le cœur s'est conservé puis desséché avec l'évaporation de l'alcool dans lequel il baignait.
Passé de mains en mains, il intègre la basilique de Saint-Denis dès 1975 et après authentification le vase en cristal est placé sous le médaillon représentant le portrait du jeune roi.
En haut le cénotaphe de Louis XVII et en bas le vase en cristal contenant son cœur.
Henri IV (1553-1610)
Louis XVIII (1755-1824)
Le vitrail commandé par le ministère de la culture. En haut du vitrail sont représentées les armes de l'abbaye : trois fleurs de lys et un clou de la Passion du Christ alors conservé à Saint Denis.
Louis XVIII devant le vitrail commandé par le ministère de la culture en 1982.
A la Révolution, l’abbaye a amorcé son déclin depuis longtemps. Les guerres de religion avaient déjà endommagé les autels et les tombeaux.
En 1793, les révolutionnaires jettent les cendres de quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes, dix serviteurs du royaume, ainsi que d’une trentaine d’abbés et de religieux divers, « entre des lits de chaux », dans des fosses communes de l’ancien cimetière des moines alors situé au nord de la basilique.
En 1794, une partie du trésor de la basilique est transformée en monnaie, la toiture en plomb est démontée, mais l'église échappe à la démolition.
Au XIXe siècle, Louis XVIII fait ramener les restes de ses prédécesseurs et lance une campagne de restauration menée par Viollet-le-Duc. C’est à lui que l’on doit l’organisation actuelle des tombes royales.
La visite de la nécropole royale de Saint-Denis a été la découverte d'une oeuvre architecturale unique avec un hommage à la lumière avec de magnifiques vitraux. Cela a aussi été un voyage émouvant dans l'Histoire de France (une révision utile) et la découverte de l'évolution de l'art funéraire du XIIe au XVIe siècle.
Pour le texte : Paulette Gleyze
Pour les photos : Paulette, Anne et Gérard Gleyze
Une belle leçon d'histoire. Merci
RépondreSupprimerMagnifique basilique et très belle visite historique et patrimoniale. Merci. Marie-Paule
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