mercredi 2 novembre 2011

Venise

Venise au 15e siècle

Nous sommes en février 2009, nous visitons Venise

Après une nuit de car, nous arrivons pour le levé du soleil

Un peu plus tard, nous prenons le vaporetto, pour la traversée et nous découvrons Venise au loin.

et abordons Venise
Église Santa Maria Assunta

Santa Maria della Salute


Venise, surnommée la « Cité des Doges » ou la « Sérénissime », est une ville de la plaine du Pô au nord-est de l'Italie et la capitale de la Vénétie.
Fondée peu après 568, elle fut la capitale pendant huit siècles (1001-1797) de la République de Venise.
La ville est célèbre pour ses canaux, sa place Saint-Marc, son palais des Doges ainsi que son carnaval. Venise et sa lagune sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La ville est parcourue par 177 canaux (dont le plus important est le Grand Canal), 455 ponts (le plus souvent arqués pour laisser passer les bateaux) et s'étend sur 118 îles situées entre l'embouchure de l'Adige (au sud) et du Piave (au nord).
Elle est découpée en six quartiers historiques appelés les sestieri : San Marco, Castello et Cannaregio sur la rive gauche du Grand Canal et Santa Croce, San Polo et Dorsoduro sur l'autre rive.
Le quartier de San Marco et la basilique du même nom constituent le cœur de la cité.

Le centre historique est entièrement piétonnier. Ce sont les canaux qui font office de routes, et les bateaux sont le moyen de transport public.

Les Gondoles transportant les touristes, sillonnent les canaux :

Le nom de gondole est mentionné pour la première fois dans un décret du doge Vital Faliero de Doni en 1094.

L'aspect actuel de la gondole remonte en partie au XVIe siècle. Un décret Dogal de 1562, a imposé la couleur noire afin de mettre un terme à la compétition ruineuse qui opposait les riches vénitiens, ambitieux de posséder l’embarcation la plus richement décorée.
La légende attribuant le choix de cette couleur à la commémoration des pestes est sans fondement. Avant cette réglementation, la gondole était menée par deux rameurs et ne se distinguait pas des autres embarcations vénitiennes hormis le fait qu’elle était utilisée comme moyen de transport privé de personnes. Jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, les patriciens et les riches commerçants de la ville, engageaient des gondoliers pour leur service personnel.

La gondole aujourd’hui utilisée à Venise est constituée de 280 morceaux de bois (chêne mélèze, noyer, cerisier, tilleul, cèdre et contreplaqué) et de deux pièces métalliques situées en proue et en poupe.
L’embarcation mesure 10,80 mètres de long et 1,38 mètre de large pour un poids de 600 kilogrammes. Basse et légère pour être maniable, elle est propulsée par un seul rameur qui se tient debout à l’arrière gauche
L’unique rame est en bois indonésien et mesure 4,20 mètres.

La basilique Saint-Marc est la plus importante basilique de Venise. Construite en 828, reconstruite après l'incendie qui ravagea le palais ducal en 976, elle est, depuis 1807, la cathédrale du patriarche de Venise.
Elle est située sur la place Saint-Marc, dans le quartier de San Marco.
les coupoles de la basilique vues du campanile


Les mosaïques de la Basilique

La basilique au XIIIe siècle, d'après la mosaïque du portail de Saint-Alipius

Le lion de Saint Marc : Durant la Sérénissime République de Venise, le Lion a été représenté un peu partout : sous forme lapidaire (sculptures, hauts-reliefs, bas-reliefs), ou bien sur des fresques, des peintures, des enluminures, pour orner des colonnes, sur des monnaies, des drapeaux, des pavillons de navire...
sur la colonne

Le lion de saint Marc couronne le portail

sur le campanile



Le campanile :
« Le Patron de la Maison” c'est ainsi que les Vénitiens appellent le Campanile de la Place Saint Marc.
Sa construction commence en 888. En 1080 il avait atteint le tiers de sa hauteur quand le sol a cédé sous son poids.
Le Doge Dominique Selvio a ordonné sa démolition pour le reconstruire quelques mètres plus loin, à l'emplacement actuel.

En 1513, on hisse l'ange d'or à son sommet et on répand du lait et du vin en signe d'allégresse et en offrande propitiatoire. Il résista aux assauts de la foudre et aux tremblements de terre, tout en étant le témoin privilégié de l'Histoire de Venise, jusqu'à ce qu'il s'effondre sur lui-même du haut de ses 98 mètres le 14 juillet 1902 à 10 heures du matin.
La catastrophe avait été prévue par des craquements et des fissures anormales dans les jours qui précédèrent l'écroulement du Campanile de Saint Marc.

Le soir même du désastre, le Conseil Municipal s'est réuni pour décider de reconstruire le Campanile de Saint Marc où il se trouvait et tel qu'il était. “Com'era, dov'era”, formule qui prendra la force d'un dicton à Venise. “Où il était et tel qu'il était”!!!
On pose la première pierre en avril 1903 pour le reconstruire avec les matériaux de l'ancien.
Le 25 avril 1912, jour le la Saint Marc, on inaugure le Campanile de Saint Marc ressuscité.

Chacune des cinq cloches du campanile a un but particulier : la Mezza Terza proclame une séance du Sénat, la Nona sonne midi, la Trottiera appelle les membres du Maggior Consiglio aux réunions du Conseil et la Marangona, la plus grande, sonne pour marquer le début et la fin de la journée de travail.

Le palais des Doges (doge signifie duc)
Le premier palais ducal qui a été construit par un doge du nom d’ Angelo Partecipazio, il avait la forme d'une forteresses à hauts murs et tours de défenses.Il a été dès l’origine le siège du pouvoir dogal, le siège de l’hôtel de ville et le lieu de résidence du doge.
Il a connu une succession de transformations dues à la progression de la puissance de Venise, du pouvoir politique, de la gestion de ses finances, du fonctionnement de sa justice, de la conduite de sa diplomatie, et avec l’agencement des salles de ses conseils, des salles de garde, et bien entendu des installations des appartements privés du doge et de la cour.

C’est à la fin du 13e siècle qu’apparut la nécessité d’une radicale transformation. Elle était d’autant plus évidente qu’à plusieurs reprises de graves incendies étaient la cause d’importants dégâts dévastateurs.

Le palais fut transformé profondément, mais non du fait de désirs capricieux des doges successifs. Le déploiement somptueux des salles et la décoration des murs et plafonds par les plus grands artistes furent voulus et décidés par les représentants de la ville.

L’édifice ne pouvait qu’être magnifique dans une riche cité orgueilleuse de sa puissance et de sa réussite. Tout devait le montrer dans sa gloire rayonnante.
Les travaux commencèrent vers le milieu du 14e siècle .
l'horloge du palais des doges


Jusqu’au XVIe siècle, le palais abritait les prisons de Venise situées sous les toits. Elles sont appelées les plombs (i piombi) car leur couverture était faite de plaques de plomb. En été, leur visite est d’ailleurs interdite à certaines heures de la journée car les visiteurs ne pourraient supporter la température qui y règne (plus de 50 °C). C’est dans cette prison que fut détenu Giacomo Casanova. Le 1er novembre 1756, il s'en évada avec l'aide de son voisin de cellule, un prêtre nommé Marino Baldi. Ce fût l'unique évasion qu'ait connu cette prison.

Puis une autre prison de 19 cellules fut construite à côté du palais (la prison des puits) appelée comme cela car elle était non plus sous les toits, mais au rez-de-chaussée et en sous-sol. Les conditions de détention n’y étaient pas meilleures car, si les prisonniers ne souffraient plus de la chaleur intense, ils étaient constamment dans l’humidité et le froid, voire dans l’eau lors des crues, avec tout ce que de telles conditions entraînent en termes d’hygiène. Cette nouvelle prison et le palais ne sont séparés que par le Rio della Paglia, le seul lien entre ces deux bâtiments étant le Pont des Soupirs, un petit pont de pierre entièrement fermé que les prisonniers traversaient après leur jugement pour gagner leurs geôles.
façade de la prison

autre façade

Les prisons des plombs faisaient partie d’une aire cachée du Palais dont personne ne connaissait l’existence. Toute une administration secrète y réglait les affaires politiques et judiciaires de la République. De nombreux hauts fonctionnaires y travaillaient et leurs activités se déroulaient souvent la nuit. On considère d’ailleurs que c’est là que le pouvoir s’exerçait réellement, qu’il s’agisse d’affaires d’espionnage, de fiscalité, de législation, de commerce ou de bonnes mœurs, tout était du ressort de ces fonctionnaires et de leur police secrète. Afin que les ambassadeurs et hauts dignitaires ne soupçonnassent pas l’existence de cette administration cachée, elle avait installé ses bureaux dans des demi-étages du palais. De l’extérieur, on ne distinguait que de grandes fenêtres fermées semblables à celles des grandes salles du palais, mais en fait un plancher avait été installé à mi-hauteur de ces fenêtres; abritant ainsi de nombreux bureaux, salles de conseils, salle de torture, cachots en toute confidentialité.
Le pont des soupirs

L'intérieur du palais
l'escalier monumental

le puit

Neptune

Hercule

Atlas

l'intérieur

Une « bouche de lion », boîte aux lettres pour les dénonciations anonymes. Traduction de l'inscription dans la pierre : « Dénonciations secrètes contre toute personne qui dissimule des faveurs ou des services, ou qui cherche à cacher ses vrais revenus »

Au hasard de nos pas nous découvrons Venise
ses rues étroites

ses impasses

ses commerces

ses maisons
ses façades
son fameux café Florian

ses maisons avec terrasses sur le toit

et pour finir l'église ou officiait Vivaldi : L’église San Giovanni Battista in Bragora
Portrait de Vivaldi, gravure sur cuivre de François Morellon de La Cave

L’église San Giovanni Battista in Bragora


La fondation de cette église remonte aux années 820. L'on parle d'une église en 1090. L'église a été reconstruite dans ce modèle gothique vers 1464. C'est la forme que nous connaissons aujourd'hui.
"Bragora" signifierait "Place du marché aux poissons".
La forme actuelle (1475-1505) tout en conservant la forme basilicale l'architecte Sebastiano de Lugano a crée une façade en brique de style gothique tardif. A l'intérieur un superbe plafond en bois ainsi que des peintures et sculptures d'artistes.
l'église vue de la place

Cette ville riche en histoire et en monument est aussi la ville du carnaval, ce sera l'objet de mon prochain article.



Texte de Paulette Gleyze
 
Photos de Paulette et Gérard Gleyze






























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