Vérone

En février 2009, après quelques jours passés à Venise pour le carnaval nous faisons une halte à Vérone sur le chemin du retour..

Vérone se trouve dans le nord de l'Italie, au pied des monts Lessini, sur le cours de l'Adige.

Fondée par des tribus antiques, elle devint colonie romaine au Ier siècle apr. J.-C.

Elle fut occupée tour à tour par le roi ostrogoth Théodoric Ier (Ve siècle), par les Lombards et par Charlemagne (774). Au début du XIIe siècle, devenue commune autonome, elle a à souffrir des guerres entre guelfes et gibelins.

Les guelfes et les gibelins sont deux factions médiévales qui s'opposent militairement, politiquement et culturellement dans l'Italie des 13e et 14e siècle. Elles soutiennent respectivement et initialement deux dynasties qui se disputent le trône du Saint-Empire romain germanique. Les guelfes soutiennent les prétentions de la dynastie des « Welfs » et de la papauté, puis de la maison d'Anjou, les gibelins, celles de la dynastie des Hohenstaufen, au-delà, celles du Saint-Empire romain germanique.

Vérone a prospéré sous la domination de la famille des Scaliger, et notamment sous Cangrande Ier .

Conquise par Venise en 1405, elle fait partie de l'Empire autrichien à partir de 1797 avant d'être rattachée au royaume d'Italie en 1866.

vestige de la domination vénitienne

Vérone est l'une des villes les plus riches en vestiges romains du nord de l'Italie, le cœur de la ville est formé par la cité romaine, établie dans une boucle de la rivière.

Place Bra et les Arènes

Les Scaliger reconstruisirent les murs, en englobant ainsi une aire beaucoup plus vaste à l'ouest, et une autre sur le côté est de la rivière.

La taille de la ville est demeurée la même jusqu'au XXe siècle.

Le centre de Vérone est un ensemble formé par la piazza delle Erbe, l'un des centres les plus animés de Vérone. Elle est entourée de palais du moyen-âge et de la renaissance.

Ancienne place du marché, elle est devenue un marché coloré et, après le marché, un lieu de rencontres et de promenades très apprécié.

Cette place a indiscutablement un aspect vénitien, avec son lion ailé qui domine la place sur sa colonne. Il ressemble en tout point à celui de la piazzetta San Marco à Venise. Il rappelle la domination vénitienne, commencée en 1405.

La piazza dei Signori , avec la statue de Dante (accueilli par les Scaligeri lors de son exil de Florence).

La statue réalisée par Ugo Zannoni est en marbre de Carrare. Posée sur un piédestal, elle a une hauteur d'environ cinq mètres. Elle est inaugurée le 14 mai 1865.

avec ses édifices historiques dont le palazzo del Comune,

le palazzo del governo

la loggia del consiglio

et bien sûr Vérone est aussi la ville où Luigi da Porto, dans son Istoria novellamente ritrovata di due Nobili Amanti, situa l'histoire fictive de Roméo et Juliette.

La version de Da Porto fut reprise en 1554 par Mathieu Bandello dans sa Novelle, puis fut versifiée par Arthur Brooke dont le poème narratif Tragicall Historye of Romeus and Juliet, écrit en 1562, fut la source utilisée pour la pièce de William Shakespeare, Roméo et Juliette.

L'histoire raconte l'amour tragique d'un garçon et d'une fille issus de deux familles rivales, les Capuleti (Capulet) et les Montecchi (Montaigu), dans le Vérone des XIIIe et XIVe siècle.

Un balcon (d'un bâtiment médiéval connu comme Casa di Giulietta), faussement présenté comme étant en relation avec les amoureux fictifs (ceci fait partie d'une façade d'inspiration gothique de 1929 édifiée sur le mur du bâtiment original), est devenu à Vérone une attraction pour les amoureux.

Le balcon s'ouvre sur une petite cour à laquelle on accède par la Via Cappello : au fond de la cour, se trouve une statue en bronze de Juliette (oeuvre du sculpteur Nereo Constantini), vénérée par certains comme une icône, car selon une amusante tradition populaire, toucher la poitrine de cette statue porterait bonheur à l'amoureux en quête d'une épouse.

Tous les amoureux qui sont passés à Vérone ont laissé leurs messages et inscrits leurs vœux

Texte de Paulette Gleyze

 

Photos de Paulette et Gérard Gleyze