jeudi 11 août 2022

Voyage en Norvège_jour 2_visite d'Oslo


Après la présentation géographique, historique et culturelle de la Norvège.



je vous propose de nous suivre pour le circuit qui commence à Oslo.

15 juillet 2022, 2e jour de notre voyage "La Norvège des fjords" nous visitons Oslo et partons après le déjeuner pour Lillehammer qui a accueilli les JO en 1994.

Pour la visite d'Oslo, c'est Eva notre guide, qui va nous accompagner pendant 4h .

Nous commençons par un tour de ville et Eva nous la fait découvrir sous son aspect historique, architectural, culturel, économique. Nous sommes ensuite allés visiter le musée Fram, puis le Norsk Folemuset (Musée Folklorique Norvégien) et enfin le Parc de sculptures de Vigeland.

Oslo, capitale de la Norvège s'est appelée Christiania de 1624 à 1924. Après avoir été détruite par un incendie en 1624, elle est reconstruite par le roi danois Christian IV près de la citadelle d'Akershus. En l’honneur du roi Christian IV , la ville est rebaptisée Christiania.

C'est dans la crypte de l'église de la citadelle que se trouve la nécropole royale qui renferme les tombeaux des derniers souverains de Norvège.
La citadelle d'Akershus_photo internet

Vue d'ensemble de l'hôtel de ville et de la citadelle d'Akershus au bord du fjordoslo_photo internet

Le 1er janvier 1925, Oslo a officiellement repris son nom historique. Oslo était le nom de la première ville fondée au fond de l'Oslofjord par Harald III (roi de Norvège de 1046 à 1066). Elle est devenue capitale royale sous Håkon V (roi de Norvège de 1299 à 1319).

Oslo est située à la limite septentrionale du fjord Oslofjord, entourée de collines elle est traversée par la rivière Akerselva.

Elle a une superficie de 455 km2 (à titre de comparaison Paris a une superficie de 105 km2) et compte 700 000 habitants, 1 million en comptant l'agglomération.

L'interdiction des voitures particulières à l'intérieur du périphérique depuis 2019, année où Oslo a été déclarée "capitale verte européenne", couvre une zone habitée par 90 000 personnes environ.

Le coût de la vie est élevé à Oslo et elle figure en tête de peloton des différents classements établissant les capitales les plus chères.

Oslo est divisée en deux parties : le Vestkant à l'ouest et l'Ostkant à l'est, délimités par la rivière Akerselva. C'est dans le Vestkant, le long des quais autrefois mal famés, que se trouve les quartiers bourgeois avec les zones piétonnes, l'hôtel de ville et les lieux chics et branchés .
Zone piétonne et l'hôtel de ville

L’hôtel de ville d'Oslo (Oslo rådhus) abrite l'administration de la ville mais aussi des ateliers et des galeries d'art.

Conçu par les architectes Arnstein Arneberg et Magnus Poulsson, la construction du bâtiment a commencé en 1931, mais a été interrompue par la Seconde Guerre mondiale.

L'inauguration officielle a et lieu en 1950.
l'hôtel de ville

Comme partout ailleurs Oslo a subi le style de l'immobilier des années 1960/1970, mais depuis les années 2000 elle a été re-liftée et continue de l'être : de vastes parcs, le fjord et ses plages, des immeubles modernes, des avenues aérées et son hypercentre entièrement piétonnier.

La volonté est de rendre Oslo prestigieuse.

Le tram et le métro ont été construits et installés ces dernières années.






Au centre d'Oslo sur la colline de Bellevue, se trouve le Palais Royal, résidence officielle du roi. Il a été construit dans la première moitié du XIXe siècle pour le roi de Suède et de Norvège Charles III. En 1905, à la suite de la dissolution de la Suède-Norvège et de la montée du roi Haakon VII et de la reine Maud sur le trône de Norvège, (grands-parents du roi actuel Harald V), le palais est adapté pour en faire leur résidence permanente.
Le palais royal_photo internet


L'université d'Oslo a été créée en 1811 lorsque la Norvège était sous domination danoise, son nom a été d'abord l'Université du Roi Frédéric.

Elle compte de nos jours 32 000 étudiants et 4 600 employés.

Cinq prix Nobel sont issus de cette université. Le dernier en date a été Trygve Haavelmo primé en 1989. C'est un économiste et statisticien considéré comme un des pères fondateurs de l'économétrie.

Il a obtenu le prix Nobel pour ses travaux sur le fondement de la théorie des probabilités en économie et sur les structures économiques.


l'université

Le Centre du prix Nobel de la paix (Nobels Fredssenter) se trouve au cœur d'Oslo.

Dans son testament rédigé en 1895, le Suédois Alfred Nobel a légué sa fortune pour créer 5 prix (physique, chimie, médecine, littérature et paix). A ce moment là, la Norvège était encore unie avec la Suède. Nobel a demandé à ce que le prix pour la Paix soit décerné à Oslo en hommage à sa 2ème patrie.

C'est le 10 décembre de chaque année que le prix Nobel de la paix est donc décerné à Oslo.

Savez-vous pourquoi il n'y a pas de prix Nobel des mathématiques ? Des gens bien informés affirment que Nobel n'a pas créé ce prix parce que l'amant de sa femme était mathématicien !
Le bâtiment du prix Nobel




Les architectes ont redessiné la façade maritime et réhabilité le quai Aker Brygge qui était un vieil ensemble d'entrepôts. Il accueille aujourd'hui le Musée National qui a ouvert ses portes le 11 juin 2022. Son exposition permanente est riche d'environ 5 000 pièces comprenant du design, de l’artisanat d’art, des tableaux de différentes époques et des œuvres contemporaines.

Le quartier de la gare centrale situé à l'extrémité du fjord d'Oslo a été également réhabilité.

Il accueille l'Opéra inauguré en 2018 et devenu l'emblème de la ville.

Il a été construit par Statsbygg, agence gouvernementale chargée de la construction et des biens publics, et conçu par Snobetta cabinet international d'architecture, dont le siège est à Oslo.

Le cabinet d'architecture Snobetta a été déclaré vainqueur, le 22 juin 2000 au concours international et a aussi remporté le Prix de l'Union européenne pour l'architecture contemporaine "Mies van der Rohe" en 2009 pour cette œuvre.

Avec une superficie de 77 100 m², une surface au sol de 15 590 m², il est le plus grand édifice culturel construit en Norvège depuis la Cathédrale de Nidaros à Trondheim.

Il est doté de deux auditoriums : l'un, d'une capacité de 1 350 places et l'autre plus petit de 400 places.

Le toit est aménagé en terrasse accessible à tous.



A une centaine de mètres de l'opéra a été édifié un building ultra contemporain qui abrite le musée Munch ouvert en 2020.

À la suite du décès d'Edvard Munch en 1944, la ville d'Oslo a hérité de la totalité de ses œuvres encore en sa possession. En 1963 a été inauguré le musée Munch, qui rassemblait près de 1 200 peintures, 3 000 dessins et 18 000 gravures.

Plus tard, sa sœur, Inger Munch, a offert au musée la totalité de la correspondance de son frère ainsi que d'autres peintures et schémas.
Le 22 août 2004, deux toiles d'Edvard Munch, Le Cri et La Madone, assurés pour un montant de 141 millions de dollars, sont volés au musée Munch d'Oslo par trois hommes armés. Les deux tableaux sont récupérés en 2006 par la police qui arrête des malfrats norvégiens sans envergure. Le musée, dont le système de sécurité a été vivement critiqué, a rouvert au mois de juin 2005 après des travaux qui l’ont transformé en forteresse.

Le nouveau musée Munch, cinq fois plus grand que le musée original qui avait été construit en 1963, s’étend sur 26 300 m2. Cette masse de béton mesure 60 mètres de haut et son sommet est incliné à 45 degrés. Le musée est intégralement recouvert d’un habillage en tôle d'aluminium recyclé. Ses tons blancs, bleus et gris font écho aux couleurs du fjord et aux baies vitrées de l'Opéra national.

Un concours international avait désigné comme lauréat l'architecte espagnol Juan Herrero.



Après cette visite de cœur de ville, nous nous rendons au musée Fram (Frammuset) situé sur la péninsule de Bygdøy à Oslo au sein d'une zone abritant également d'autres musées comme le musée du Kon-Tiki, , le musée des navires vikings et le musée de la marine et le musée folklorique norvégien (Norsk Folkrmuseet).

Le musée Fram a pour sujet les expéditions norvégiennes d'exploration polaire.

Sur le parvis du musée, face au fjord, une sculpture monumentale des célèbres explorateurs norvégiens : à gauche Olav Bjaaland et Oscar Wisting; au centre Roald Amundsen; à droite Sverre Hassel et Helmer Hanssen.





Le musée Fram a été inauguré le 20 mai 1936 et met à l'honneur trois grands explorateurs norvégien Fridtjof Nansen, Otto Sverdrup et Roald Amundsen.

Il abrite l'énorme bateau polaire, "le Fram", conçu par Nansen et l'architecte naval Colin Archer, afin d'entreprendre un voyage en direction du pôle Nord en 1893.

Il a été utilisé pour trois grandes expéditions polaires, celle de Fridtjof Nansen au pôle Nord en 1893-1896 , celle d'Otto Sverdrup pour des expéditions dans les régions de l'Arctique en 1898-1902 et celle de Roald Amundsen en 1910-1912 au pôle Sud.

L'objectif de Nansen était de se faire prendre par la banquise et de se laisser dériver pendant trois ans. Son bateau devait être capable de soulever les glaces de la banquise, de résister à la pression des glaces pour lui permettre d'être stable sur la glace. Il a été conçu comme une noix de coco, sa forme le faisait rebondir en surface de la glace, lui permettant de dériver avec elle.

Il mesure 39m de long sur 11m de large.
Le Fram



Fridtjof Nansen a tenté, par le trajet exposé sur cette photo, de rejoindre le pôle en traineau, mais a été contraint d'abandonner.
Fridtjof Nansen



Avec le Fram, Amundsen en 1906, a été le 1er à franchir le passage du Nord-Ouest.

Il a aussi atteint le pôle sud en 1911 après avoir laissé le Fram dans la Baie des Baleines pour gagner le pôle sud en traineau.

Amundsen et Scott se sont livrés une course enragée pour savoir lequel des deux arriverait au pôle sud le premier. Amundsen y est arrivé 33 jours avant Scott.
Amundsen

Trajet d'Amundsen au pôle sud



l'expédition arrivée au pôle sud


Nous pouvons visiter le navire en en prenant la passerelle qui permet d'accéder au pont supérieur.


L'intérieur du navire est conservé en l'état original de sa conception.

Nous découvrons les cuisines,




Les réserves,





le mess,






les cabines,





L'atelier,




la salle des machines..



Nous quittons le Fram et partons pour le Musée Folklorique Norvégien (Norsk Folkemuseet).

C'est un véritable voyage dans le temps. Les employés du musée portent les vêtements traditionnels.

Créé en 1894, il est dans sa catégorie l'un des plus anciens du monde et le plus grand de Norvège.

155 maisons en bois provenant de tous les coins de Norvège ont été démontées et reconstruites dans ce parc.

Elles illustrent les modes de vie des différentes régions depuis le Moyen Âge jusqu'au début du XXe siècle. Les maisons sont regroupées par région. La plupart ne sont visibles que de l'extérieur mais certaines se visitent et sont meublées comme à l'époque.

Les toits sont végétalisés, ils sont composés d'une première couche de copeaux de bouleaux, puis une couche de motte de terre posée à l'envers et par dessus une couche de motte de terre posée à l'endroit.

Les avantages des toits d’herbe sont nombreux, ils sont très lourds, donc ils aident à stabiliser la maison, ils fournissent une bonne isolation et ils sont durables. Ce type de toit est garanti pour 50 ans.

Aujourd'hui encore, les toits d’herbe sont une tradition en Norvège.

Chaque année, depuis 2000, le conseil d’administration de la Scandinavian Green Roof Association décerne le prix du meilleur projet de toiture verte en Scandinavie.















Nous voyons l'intérieur d'une ferme








l'ancêtre du fer à repasser (un mangleboard, planche à calandrer)



Un des points forts du musée est la Stavkirke de Gol, église en bois debout.

Les constructions étaient effectuées en bois debout, car le bois couché évoquait la mort.

Cette église a été une des premières pièces à faire partie de l’exposition et a été transférée à son emplacement actuel en 1884.

Elle a été datée par dendrochronologie de 1216.

Elle a été remplacée à Gol par une autre Stavkirke, qui présente les mêmes caractéristiques architecturales mais qui est plus grande pour accueillir davantage de personnes.







L'intérieur de l'église est sombre. mais le bois est de couleur chaude et est très richement peint et finement sculpté.













Nous terminons la visite guidée d'Oslo par le Parc de sculptures de Vigeland (Vigelandsanlegget)
Avec plus d'un million de visiteurs par an, ce parc est une des premières attractions de Norvège.

Il rassemble les œuvres d'une vie de travail du sculpteur Gustav Vigeland qui a également imaginé et dessiné l'architecture du parc.

Gustav Vigeland (1869-1943), de son vrai nom Gustav Thorsen s’initie à la sculpture sur bois dès l’école primaire, il part à Oslo à l’âge de 15 ans pour être apprenti chez un sculpteur sur bois. Il fréquente une école d’art grâce à l’aide financière et morale du sculpteur Bryniulf Bergslien.

De 1891 à 1896, il fait des voyages à l’étranger et assiste en France aux cours d’Auguste Rodin. Pendant ces années, les thèmes qui dominent sa sculpture sont la mort, la vie quotidienne, l’homme, la femme.

Il a ensuite été employé en tant que sculpteur pour la restauration de la cathédrale de Trondheim.

A partir de 1924, Vigeland va se consacrer à la réalisation et à l’installation de ses sculptures dans le parc d’Oslo, destiné à devenir le lieu de l’exposition permanente de ses œuvres. Il a réalisé pour ce parc, 650 statues ou dessins. 214 sculptures en granit et bronze y sont exposées. Passés les monumentales portes Art Déco du parc nous pouvons admirer les colossales statues de Gustav Vigeland (1969-1943).


A partir du portail en fer forgé et granit, un chemin de 850 mètres mène à l'ouest à travers le pont jusqu'à la fontaine et le monolithe, et se termine par la roue de la vie.
Le projet conçu en 1926 et terminé en 1944, a été financé par une banque norvégienne.
Les visiteurs ont pu profiter des sculptures alors que la plus grande partie du parc était encore en construction.

Les 212 statues en bronze et en granit, toutes conçues par Gustav Vigeland, à qui il a été laissé une liberté totale, sont disposées sur 320 hectares.
Le pont a été la première partie à être ouverte au public, en 1940. Il mesure 100 mètres de long et 15 mètres de large, et va de la porte principale jusqu'à la fontaine.
Le pont

Il est bordée de 58 sculptures. C'est là que se trouve l'une des statues les plus populaires du parc, le Sinnataggen (le Garçon en colère) qui est devenu l'emblème d'Oslo.
L'enfant en colère emblème d'Oslo


Quelques sculptures qui ornent le pont :















Au bout du pont se trouve la fontaine carrée en bronze qui suggère qu'une nouvelle vie renaît de la mort. Elle se nomme "De la vie à la mort"

La fontaine

Elle est ornée de 60 reliefs individuels en bronze, représentant la mort.






Le plateau abrite 36 groupes de figures reposant sur l'élévation. Ils représentent le cercle de la vie. L'accès au plateau se fait par huit portes en fer forgé figurant des figures humaines. Les portes ont été conçues entre 1933 et 1937 et érigées peu de temps après la mort de Vigeland en 1943.







Sur le sol entourant la fontaine se trouve une mosaïque en granit noir et blanc de 1800 m2.

Plus haut, au point culminant du parc se trouve un monolithe de 14 mètres de haut, composé de 121 figures humaines. Fabriqué à partir d'un seul morceau bloc de pierre, il a été réalisé dans un hangar à l'aide d'un modèle en plâtre et la collaboration de trois artisans.
Il a été érigé dans le parc en 1944.




Il est entouré sur les marches d'un grand nombre de statues colossales.
Une mère qui console sa fille, des enfants à cheval sur leur mère, un vieil homme avec
ses petits enfants, des amants enlacés....
C'est le jeu de la vie.
C'est un prodige et on ne se lasse pas d'admirer ces œuvres.























"la roue de la vie" domine le parc et est située au fond sur la partie la plus haute.



Vigeland s'est représenté avec ses outils de sculpteurs à l'entrée du parc.

Une très belle roseraie agrémente le parc de ses couleurs et de son parfum.





Oslo est une ville magique est nous avons fait des visites remarquables.

Le séjour y a été trop bref, il reste tant à voir et découvrir.

Après le déjeuner, nous partons pour Lillehammer que vous découvrirez dans un prochain article.




Paulette Gleyze pour le texte

Anne, Gérard et Paulette Gleyze pour les photos










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