Le 28/07/2024, Nous visitons l'hôpital Saint Jean, connu sous le nom de Sint-Janshospitaal.
Fondé vers 1150, ce qui en fait l’un des plus anciens hôpitaux d’Europe, il a accueilli les services médicaux de la ville de Bruges jusqu’en 1977.
Aujourd'hui, il n'est plus en activité en tant qu'établissement médical, mais il est devenu un musée et constitue un site historique majeur.
La salle des malades expose des tableaux, des objets médicaux, du mobilier ancien et des archives qui illustrent la vie quotidienne des malades et des communautés religieuses au XVIe siècle qui géraient l'hôpital.
Dans la chapelle sont conservés entre autre six chefs-d'œuvre du peintre Hans Memling.
Cet hôpital a été créé pour soigner les pèlerins, les pauvres et les malades.
Il était géré par des moines et des religieuses qui prenaient soin des patients en intégrant des pratiques médicales rudimentaires et des soins spirituels.
Le site comprend, le bâtiment médiéval de l'hôpital et l'église, aujourd'hui musée Sint-Janshospitaal.
Il comprend aussi l'ancien couvent des sœurs, aujourd'hui immeuble de bureaux,
L'ancien monastère des frères, devenu plus tard la pharmacie, active jusqu’en 1971, qui conserve son aménagement du XVIIe siècle,
L'hôpital, construit au XIXe siècle, est aujourd'hui centre de congrès,
Le Mariastraat 38, c'est à dire quatre maisons des XVIe-XVIIe siècles, aujourd'hui musée archéologique et réserves,
La clinique des oreilles, du nez et de la gorge, datant des années 1930, aujourd'hui ateliers de restauration,
La clinique ophtalmologique (datant des années 1930, aujourd'hui ateliers de restauration,
Et l'ancienne maternité d'Oostmeers datant de 1907, aujourd'hui immeuble de bureaux.
Cette peinture donne une idée du cadre de vie et de l'atmosphère de l'hôpital Saint jean. Nous y voyons les façades occidentales des salles des malades au fond, le couvent des sœurs à droite et le cimetière à gauche. Dans cette enceintes les religieuses évoluaient, travaillaient, priaient dans leurs habits noir et blanc. Les patients de l'hôpital portent une veste aux couleurs de la ville de Bruges : rouge, bleu et blanc?
Anonyme_Vue des façades occidentales des salles des malades_fin XVIIe siècle/début XVIIIe siècle_huile sur toile.
Le site aujourd'hui
Le nouvel hôpital de Bruges
La visite du site commence par l'ancienne pharmacie qui date du XVIIe siècle. Elle se trouve dans l'ancien cloître des frères, à côté du musée. C'est un trésor d’histoire.
A partir du XIIIe siècle, ce bâtiment abritait un monastère pour hommes. Ils s'occupaient de gérer les biens et les finances de l'hôpital Saint Jean.
Au XVIIe siècle ces religieux ont quitté le bâtiment et l'administration de la ville a décidé en 1643 d'y installer une pharmacie utilisée pour préparer des remèdes à base de plantes médicinales, destinés aux patients soignés dans l’hôpital.
Elle était gérée par les sœurs de l'institution et est resté en service jusqu'en 1972.
Le couloir d'accès à la pharmacie est impressionnant.
L'entrée de la pharmacie et son impressionnant plafond en bois
L'intérieur bien conservé, est un mélange de styles baroque et classique avec des armoires en bois intégrées dans les murs, des meubles richement sculptées, et des étagères remplies de pots en faïence décorés, destinés à stocker des plantes médicinales et des potions.
La pharmacie abrite une impressionnante collection de pots de pharmacie, des mortiers, des balances, et des instruments anciens utilisés pour préparer les médicaments.
On peut aussi y voir des manuscrits médicaux et des recettes d’apothicaires qui témoignent des connaissances médicales d’autrefois.
De nombreux pots en faïence blanche et bleue (souvent de style Delft) sont exposés, utilisés autrefois pour conserver des substances comme les onguents, les sirops et les herbes.
Les sœurs hospitalières, préparaient des médicaments à base de plantes et de substances naturelles conservés dans ces pots.
Des instruments en cuivre ou en verre, comme des balances, des mortiers et pilons, étaient utilisés pour préparer des médicaments.
Des grimoires et livres anciens exposés montrent les recettes et formules témoignant de l'état des connaissances médicales de l’époque.
Rembert Dodoens_Herbier_1644
Eleonora Verbeke_Livre des recettes médicinales_1751
Dans la pharmacie, des portraits historiques ornent les murs. Ce sont principalement des personnages qui ont influencé le fonctionnement de l’hôpital.
Il y a des portraits des fondateurs de l'hôpital, tels que des évêques, abbés ou bienfaiteurs qui ont soutenu l’établissement et des portraits de religieuses responsables de l’administration. Ces religieuses, membres d'ordres comme les Augustines ou les Béguines, jouaient un rôle crucial dans la gestion quotidienne, dans la pharmacie et dans l'hôpital.
On peut voir aussi des figures marquantes du domaine médical ou pharmacologique local qui ont contribué à l’évolution des soins.
Ces portraits servaient à décorer, mais aussi à rappeler la vocation spirituelle et scientifique de l’hôpital.
La pharmacie est ornée de tableaux de maîtres et de sculptures.
Anonyme_Flandre_truptyque avec Salvator Mundi_XVIe siècle_huile sur panneau
Cette pharmacie avec son atmosphère d’authenticité, ses senteurs d’herbes séchées offre un riche témoignage du rôle important joué par les hôpitaux médiévaux et renaissants, dans l’évolution de la médecine.
Nous accédons ensuite à l'hôpital Saint-Jean. C'est l’un des hôpitaux médiévaux les mieux préservés d’Europe et constitue une véritable plongée dans l’histoire de la médecine.
Le bâtiment est un exemple typique de l’architecture gothique flamande, avec ses toits en pignon et ses grandes fenêtres.
Fondé vers 1150, l'hôpital St Jean est l’un des plus anciens d’Europe. Pendant des siècles, il a servi de lieu de soins pour les malades, les pèlerins et les pauvres.
Construit dans une zone de prairies basses, juste à l'intérieur de l'enceinte de 1127-1128, l’hôpital Saint-Jean est implanté parallèlement à la Mariastraat, une importante voie d'accès pour les pèlerins et les marchands.
Entre 1250 et 1300 il s'agrandit de trois salles de malades et d'une église. Les frères se chargent de la gestion financière et les religieuses du soin des malades. Un couvent est construit pour les frères, les religieuses, elles dorment dans les greniers de l'hôpital.
Grâce à son jardin des simples, à son potager, à son verger, à sa brasserie et à sa boulangerie, l'hôpital se suffit à lui-même. En dehors de la ville il possède des fermes qui fournissent la viande et les légumes.
A partir de 1413, l'hôpital a son propre cimetière où sont enterrés les patients décédés, les sans-abris et aussi les criminels exécutés. Une petite chapelle est construite en 1413 au milieu du cimetière servant de lieu d'exposition des corps.
Au XVIe siècle, on adjoint au couvent des frères un cloître et une deuxième maison. Les religieuses reçoivent aussi leur propre couvent qui communique directement avec la salle des malades.
Après le départ des frères dans la deuxième moitié du XVIe siècle, leur couvent est transformé en pharmacie en 1643. Deux religieuses y travaillent.
En 1817, une maternité est installée dans quatre maisons du XVIe siècle de la Mariastraat, juste à côté de l'ancien couvent pour hommes.
Au milieu du XIXe siècle, l'hôpital a vieilli et est devenu trop petit, on projette de le démolir, mais finalement un nouvel établissement est construit à côté de l'ancien, comprenant seize salles et un bâtiment principal entourant un jardin central. La brasserie, une grande partie du jardin d'origine et le cimetière disparaissent à ce moment là.
Au début du XXe siècle l'ancienne maternité fait place à une nouvelle de style néo-gothique.
En 1913, l'ancienne maternité est transformée en clinique ophtalmologique et en 1930 la maison jouxtant la clinique ophtalmologique est démolie et remplacée par une clinique ORL.
L'hôpital médiéval a été transformé en musée en 1954.
Cet hôpital étant devenu trop petit, on commence en 1964 la construction de l'AZ Sint Jan à Sint Pieters dans la périphérie de Bruges. En 1977, tous les services hospitaliers déménagent vers les nouveaux bâtiments.
Les salles du XIXe siècle sont reconverties en Centre d'art et de Congrès.
Les salles des malades médiévales, la chapelle et le grenier sont aujourd'hui aménagés en musée contemporain.
Le nouveau concept du musée entièrement rénové fin 2023 crée une expérience artistique contemporaine et dynamique.
Le point de départ est l'histoire de l'hôpital avec sa vocation de pratique les soins, d'empathie et d'hospitalité.
Nous passons ensuite devant les sublimes tableaux de Memling, indissociablement liés à l’histoire de l’édifice, qui côtoient des œuvres contemporaines surprenantes d'artistes tels que Berlinde De Bruyckere et Patricia Piccinini. .
Le Musée Hôpital Saint-Jean est un lieu chaleureux avec de vastes salles aux plafonds voûtés et des murs de briques rouges. L'ambiance est à la fois austère et solennelle.
Des œuvres d'art et des objets d'usage courant racontent la vie hospitalière autrefois.
L'exposition comprend des registres, des courriers, des sceaux, des instruments de soins...
Des tables tactiles interactives, des vidéos et des œuvres invitent à réfléchir sur certaines notions universelles comme l'hospitalité, la vie et la mort, l'empathie...
L'art de l'hospitalité est dans beaucoup de culture la norme liée aux traditions et aux habitudes. Depuis huit siècles à l'hôpital Saint Jean, tout commence par l'hospitalité.
Cet Hôpital était une maison accueillante, un refuge pour les personnes en souffrance. Les peintures donnent des conseils concernant l'hospitalité : servir de bonnes choses à manger, écouter l'histoire des personnes, avoir une conversation avec elle.
L'hospitalité est parfois le meilleur des médicaments. Hospitalité_Bruges_2023
Malgré des ascendances nobles, la princesse Elisabeth de Hongrie a consacré sa vie entière à soigner les malades et les nécessiteux. Ici elle apparait comme protagoniste principale d'une scène d'hôpital. Elle occupe la position centrale et est représentée en dame de la haute noblesse qui soigne avec tendresse et dévouement une blessée de condition modeste.
Frans Francken II_Sainte Elisabeth de Hongrie soignant les malades_vers 1680_Huile sur panneau
Anonyme_Pays Bas Méridionaux_Les sept oeuvres de la miséricorde_XVIIe siècle_Huile sur panneaux
Anonyme_Pays Bas méridionaux_Le christ en Béthanie chez Marthe et Marie_Vers 1526-1575_Huile sur toile
Entourage de Dirk Bouts_Jésus dans la maison de Simon_vers 1500-1510_Huile sur panneau
Anonyme_Boîte de collecte-XVIIe siècle_fer forgé
Chaque paroisse organisait sa propre assistance aux nécessiteux selon un système appelé "table des pauvres". Les paroissiens dans le besoin pouvaient s'y rendre pour obtenir des vêtements, du bois de chauffage et de la nourriture. Le tout était financé par les dons et legs mais aussi par les dons laissés sur une "distafel" placée dans l'église. Ce meuble est une ancienne armoire du XVe siècle transformée par la suite en "table des pauvres".
Anonyme_Flandre_Table des pauvres_XVe siècle_chêne
Avec qui êtes vous hospitalier ? Sur qui accepter vous de veiller ? Les questions n'étaient pas de mise à l'hôpital St Jean. C'était une obligation chrétienne de veiller sur tous, sans condition sauf que les soignants et les bienfaiteurs espéraient gagner ainsi leurs places au paradis.
Jan Claeissens_Jésus et les dix lépreux_1632_huile sur toile
Attribué à Jacob Van Oost I_Mère avec enfant_XVIIe siècle_huile sur toile
Patricia Piccinini_The Bridge_2023_silicon, fibre de verre, cheveux humains
Anonyme_Pays-Bas méridionaux_Le bon samaritain_2e moitié du XVIe siècle_huile sur panneau
A gauche, soeur Isabelle Dailly s'agenouille à côté de sa soeur, Isabelle Briellmans. Elles sont présentées à la Vierge par deux saintes. Sainte Elisabeth de Hongrie est reconnaissable à sa couronne. Marie est flanquée de deux autres saints patrons de l'hôpital saint Jean : Augustin et Jean l'Evangéliste.
Dailly et Briellmans ont travaillé comme sœurs apothicaires à St Jean.
Attribué à Jan Van Oost I_Vierge entourée de saints et de deux religieuses_XVIIe siècle_huile sur toile
Anonyme_Allemagne_La Vierge sur un croissant de lune_Vers 1410-1430_albâtre
Anonyme, Flandre_Portrait de soeur Catherine Breydel_1629_Huile sur toile
Anonyme, Flandre_Triptyque avec la trinité, une soeur hospitalière et un saint_1551_Huile sur panneau
Anonyme, Bruges_coffre de mariage_XVIIe siècle_Chêne
Anonyme_Couronne de progession_après 1960_synthétique, textile, métal
Mettre sa vie en danger dans un hôpital médiéval était une réalité quotidienne des soignants. A l'époque on ne savait pas ce qu'était une bactérie ou un virus. Personne ne s'en protégeait. Les soignants au Moyen Âge étaient les religieuses chrétiennes. Leur travail était une vocation. En soignant les autres elles tentaient de gagner leur place au paradis.
Attribué à Matthias De Visch_Portrait de soeur Anna-Thérèse Useel_1738_Huile sur toile
Une seule peinture montre comment cela se passait dans un hôpital médiéval. L'endroit est animé. Les infirmières et leurs aides mélangent des préparations dans des pots et balaient le sol.
Elles poussent des brouettes, font la lessive et le ménage, aident les patients. Un médecin prend le pouls d'un malade. Pour les soins plus complexes, saignées, extraction de dents, opérations, amputations, on fait appel à des chirurgiens et des barbiers. Le tout est pratiqué sans anesthésie.
Jan Baptiste Beerblock_Vue des salles des malades de l'hôpital St Jean_1778_Huile sur toile
Anonyme, Bruges_La leçon d'anatomie_1679_Huile sur toile
Anonyme, Bruges_Portrait de Franciscus Toomkins_vers 1639-1700_Huile sur toile
Anonyme, Bruges_Portrait de l'oculiste François de Wulf_vers 1700_Huile sur toile
L'hôpital St Jean ressemble plutôt à une église. On peut y suivre la messe, prier avec les autres depuis son lit. Les malades puisent leur force dans leur foi et mettent leur sort entre les mains divines.
Vers 1150, l'hôpital accueillait principalement des brugeois démunis et des gens de passage. C'était comme un village dans la ville.
Au XIXe siècle, c'est devenu un hôpital moderne destiné aux patients de toute condition.
Que fait-on quand le monde médical est impuissant ?
Dans un hôpital du Moyen-Âge, les malades croyaient que les saints pouvaient les aider. Corneille soulageait les convulsions, Apolline les maux de dents, Roch guérissait de la rage, quant à Ursule et Barbara elle préservaient d'une mort subite.
Anonyme, Flandre_Sainte Anne de la Trinité_Début XVIe siècle_chêne polychromie, dorure
Anonyme, Flandre_Sainte Ursule_début XVIe siècle_chêne polychromie, dorure
Anonyme, Flandre_Sainte Barbe_Fin XVIe siècle_chêne
Anonyme, Pays-Bas méridionaux_Saint Fiacre_XVIIIe siècle_Bois polychrome et dorure
Les gens puisaient aussi leur espoirs dans les reliques, restes des saints. Celles-ci étaient conservées dans de magnifiques contenants comme des statuettes ou des coffrets. Si vous touchiez , embrassiez ou passiez à proximité d'un reliquaire vous pouviez espérer une faveur du saint.
A l'échelle mondiale il n'est conservé qu'une trentaine de panneaux peints de la période 1400-1430, dite période pré-Eyckienne. Celui-ci est l'un d'eux. Il s'agit du modeste ancêtre de la chasse de Sainte Ursule, richement ornée, de Hans Memling. En 1489, les reliques ont été enlevées de cette petite châsse et déposées dans le reliquaire de Hans Memling.
Anonyme, Bruge ?_Châsse de Ste Ursule pré-Eyckienne_vers 14001425_huile sur panneau
Reliquaire de Sainte Ursule_1859_Verre, argent, or
Défense d'éléphant comme reliquaire de Saint Corneille_XVe siècle_Pays-Bas Méridionaux_ivoire d'éléphant et dorure
Reliquaire renfermant des reliques de différents saints_Jan Peperseele_1630_argent
Coffre destiné à la conservation des reliques_XVe-XVIe siècle_Italie_Bois de cyprès
Que faire quand la mort approche ? Dans l'occident médiéval chrétien, la mort était un pas nécessaire vers la vie éternelle. On devait s'y préparer. Beaucoup de sculptures et peintures abordent ce sujet.
Anonyme, Bruge_Pietà_vers 1430-1440_chêne polychromie, dorure
D'après Rogier Van der Weyden_descente de la croix_début du XVIe siècle ?_Huile sur panneau
Anonyme, Flandre_Homme de douleurs_Fin XVe siècle_huile sur panneau
D'après Hugo Van der Goes_déploration du christ_XVe siècle_huile sur panneau
Dans les années 1400, Bruges était une ville économiquement et culturellement florissante.
Les entrepreneurs et les artistes de tous les pays y affluaient, l'un d'eux était Hans Memling.
Les sœurs soignantes vivaient très simplement mais elles n'étaient pas pauvres.
Pour leur communauté, l'art était un symbole de statut. Elles ont, ainsi que les moines passé commande à Hans Memling qui était célèbre et seuls les plus fortunés pouvaient se permettre d'acheter ses oeuvres.
Le musée abrite sept de ses œuvres, dont quatre commandées par l'Hôpital.
Né vers 1435 à Seligenstadt, en Allemagne, Hans Memling s'est formé à Bruxelles dans l'atelier de Rogier van der Weyden puis s'est établi à Bruges où il a élaboré ses plus grands chefs-d'œuvre.
Avec les deux tableaux du musée Groeninge, Bruges possède la deuxième plus grande collection de Memling au monde (neuf œuvres au total) après le Metropolitan Museum of Art de New York qui en compte onze. Hans Memling_triptyque de l'adoration des mages_1479_huile sur panneau
Hans Memling_triptyque de la déploration du christ_1480_huile sur panneau
Hans Memling_triptyque de jean le Baptiste et Jean l'Evangéliste_1479_huile sur panneau
Hans Memling_Portrait d'une jeune femme ou Sybilla Sambetha_1480_huile sur panneau
Hans Memling_Diptyque de Maarten van Nieuwenhove_1487_huile sur panneau
Hans Memling_Portrait d'un membre de la famille de Rojas (Francisco ?)_vers 1460-1470_huile sur panneau
La chapelle relativement petite faisait partie intégrante de l'hôpital, reflétant l'importance de la spiritualité dans les hôpitaux du Moyen Âge.
Elle est un bel exemple de style gothique, avec des voûtes majestueuses et de grands vitraux qui éclairent d'une lumière douce et colorée.
Le mobilier est d'une grande beauté. Les stalles en bois sculpté, destinées aux membres du clergé et aux sœurs hospitalières, témoignent d'un savoir-faire artisanal remarquable. Elles présentent des motifs religieux ou des détails floraux.
Les stalles richement sculptées
La chaire en bois sculpté est décorée de détails minutieux représentant des anges et des scènes bibliques. Elle servait au prêtre pour ses sermons.
La chaire de vérité
Anonyme, Bruge_tabernacle mural_XVe siècle en grès
De nombreuses décorations religieuses et des œuvres d'art y sont conservées, reflétant la richesse culturelle et artistique de Bruges à travers les siècles.
Hans Memling_Châsse de Sainte Ursule_1482-1489_Huile sur panneau, dorure
Des statues sont disposées dans la chapelle. Ces sculptures sont en bois ou en pierre, avec une polychromie d'origine.
Anonyme, Flande_Vierge à l'enfant_début XVIIIe siècle_bois, polychromie et argent.
Anonyme, Bruge_Saint Corneille_vers1357-1364_Bois polychromie, dorure
Visiter la chapelle de l’hôpital Saint-Jean c’est donc s’offrir un voyage dans le temps, une expérience qui plait autant aux amateurs d’art et d’histoire qu'aux personnes en quête de spiritualité ou de sérénité.
Nous empruntons l'escalier pour nous rendre au grenier qui a servi de dortoir aux religieuses.
La charpente en chêne figure parmi les plus monumentales et les plus anciennes d'Europe. L'année d'abattage des chênes a été estimée à 1230.
À partir de fin 2024, le grenier sera occupé par une exposition immersive, "le Closer to Memling Experience".
Dans cet hôpital on alliait les soins physiques aux soins spirituels, car la maladie était perçue autant comme une épreuve autant que physique que morale au Moyen Âge.
Texte de paulette Gleyze
Photos de Anne, Gérard et paulette Gleyze
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