Restitution du grand bâtiment d'habitation du VIe siècle_Dessin aquarellé_Perrin Keller_Recherches : Patrick Porte_Collection musée dauphinois, département de l'Isère |
Bague à corbeille pyramidale_or et aigue-marine, VIe VIIIe siècle |
Agrafe à double crochet_Bronze, fin du VIIe début VIIIe siècle |
Agrafe à double crochet_bronze, VIIe siècle |
Vue générale du site de Colletière à Charavines_Fouilles conduites par Michel Colardelle et Eric Verdel |
Restitution de l'habitat fortifié de Colletière_Recherches et dessins de Michel Paulin, 2024 |
Cavalier de l'apocalypse_Enluminure de la bible de l'abbaye de Saint Sever_Commentaires de l'apocalypse de St Jean, XIe siècle_BnF |
La motte-enceinte du Châtelard à Chirens_Maquette_Réalisation : C Haudebourg, Recherches et fouilles : Chantal Mazard_Collection Musée Dauphinois, Département de l'Isère. |
La motte enceinte du Châtelard de Chirens_Maquette_Réalisation V Haudebourg_Recherches et fouilles : Chantal Mazard_Collection Musée Dauphinois, Département de l'Isère |
La motte du Châtelard à Chirens_Service du patrimoine culturel, Département de l'Isère - On distingue ici le fossé d'enceinte |
Houe_fer_placée à l'extrémité d'un manche en bois, la houe servait à de nombreux travaux agricoles ou pour effectuer des terrassements |
Tapisserie de Bayeux, XIe siècle_Collection, musée de la tapisserie de Bayeux_Ministère de la culture, médiathèque du patrimoine et de la photographie |
Ces châteaux forts en pierre avaient plusieurs caractéristiques typiques. Ils possédaient un donjon c’est-à-dire une tour principale servant de dernier refuge, une enceinte fortifiée avec des murs épais et souvent crénelés, des douves c’est-à-dire des fossés remplis d'eau pour ralentir les assaillants, un pont-levis qui était un moyen d’accès contrôlé et des meurtrières et mâchicoulis pour défendre le château avec des projectiles.
Au fil du temps, notamment au XIVe siècle, certains châteaux
commencent à allier fonction défensive et résidentielle, avec des
aménagements plus confortables.
Le château fort est propriété du châtelain et est le siège
politique et administratif d’un territoire appelé châtellenie ou mandement.
C’est aussi le lieu où sont perçues les redevances et
où s’exerce la justice.
En Isère, dans une période de prospérité qui dure jusqu’à la
peste noire en 1348, les seigneurs disposent de moyens suffisants pour faire
construire des fortifications imposantes en pierre ou en brique dans la région
de la Côte St André.
Du château dépendent les habitants de la châtellenie. Le
territoire peut être modeste comme à Morêtel de Mailles en Grésivaudan qui
comprenait trois paroisses, ou plus importante comme celle de Vizille.
La population versait de nombreux impôts et taxes au Seigneur qui en contrepartie devait lui assurer refuge et protection en cas d’attaque.
Le château de Bressieux, dominant la vallée de la Bièvre, est un château médiéval en ruines qui date du XIIIe siècle. Il a été construit en brique rouge, ce qui est assez rare pour l'époque, car la plupart des châteaux forts étaient en pierre.
Le château de Bressieux_Emmanuel Breteau_Service du patrimoine culturel, Département de l'Isère. L'enceinte du château de Bressieux relie le haut donjon circulaire (à gauche) aux deux tours de châtelet d'entrée (à droite). Accessible par une porte placée au premier étage, le donjon pouvait servir de refuge en cas d'attaque. |
Le château de Bressieux_Peinture sur toile-Antoine Merle, 1907_Collection Musée dauphinois, Département de l'Isère |
Il a été construit par la famille de Bressieux, une lignée
noble importante du Dauphiné.
Il a perdu son importance au fil des siècles et a été
progressivement abandonné à partir du XVIIe siècle.
Il est aujourd'hui en ruines mais reste un site historique
intéressant et accessible au public.
Il est entouré d'un rempart de
forme rectangulaire, comporte quatre tours rondes aux angles, dont
certaines encore partiellement debout.
Le donjon circulaire qui
reste l’élément central du site est bien conservé et date de 1276. Il n’est pas
situé au centre la cour mais en avancée sur le rempart,
Nous pouvons encore voir des traces de fenêtres à meneaux et des restes des anciens logements seigneuriaux.
Les Bressieux apparaissent dans les actes dès le XIe siècle. Le premier membre de la famille à porter le nom est Adhémar entre 1070 et 1076.
La lignée se termine vers 1400 sans héritier mâle. Une des filles, Alix de Bressieux apporte alors la seigneurie à son mari, Guillaume de Grolée.
Vers 1450, leur descendant s'allie avec Béatrix de Mévouillon. Ces différents alliances expliquent la présence des armoiries des trois familles sur ce bloc sculptée trouvé lors de fouilles.
La famille de Bressieux était une grande famille indépendante qui ne dépendait d’aucun autre seigneur.
Pierre sculptée armoriée de la famille Grolée Bressieux Mévouillon_Pierre calcaire, fin XVe, début XVIe siècle_Collection Musée dauphinois, Département de l'Isère_dépôt au musée Bressieux. |
Clés, fer XIVe-XVe siècle_Serrures,métal, XVe XVIe siècle_Objets issus des fouilles du site du château de Bressieux_Fouilles conduites par Yvonne Harlé-Sambet et Raymond Moyroud_Collection Musée dauphinois, Département de l'Isère_dépôt au musée Bressieux. |
N° 3 : Agrafe de ceinture, cuivre et or, XVe siècle ? N° 4 : bague, alliage métallique indéterminé, XVe siècle N° 5 : Pièces de jeu d'échecs (cavalier, roi ou reine, tour, andouiller de cervidé, XIIIe siècle. Au Moyen Âge le jeu d'échecs est réservé à l'élite noble. Les premières pièces de jeu connues en occident ont été trouvé sur des sites du XIe siècle, dont celui de Colletière à Charavines |
Le château de Beauvoir-en-Royans, situé dans la commune éponyme en Isère, est un ancien château fort du XIIIᵉ siècle.
De 1258 à 1350, avant que le Dauphiné ne soit rattaché au royaume de France, Beauvoir était une des résidences favorites des trois derniers dauphins.
Humbert II, dernier Dauphin du Viennois, a fait édifier ce château somptueux, surnommé le "Versailles du Dauphiné". Il aurait compté jusqu'à 1 000 fenêtres et abrité plus de 2 000 personnes.
A partir de Jean II (1307-1319), les dauphins séjournent régulièrement à Beauvoir.
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Portrait du dauphin Jean II et de Beatrix de Hongrie son épouse_Dessin au crayon pour illustrer l'album du Dauphiné, Alexandre Debelle_Collection Bibliothèque Municipale de Grenoble. |
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De gauche à droite : Denier de billon, Jean II dauphin de Viennois (1307-1319_ Florin or, Guigues VIII, dauphin de Viennois (1319-1333)_ Florin or, d'Humbert II, dauphin de Viennois (1333-1349)_Monnaies delphinales_Collection Bibliothèque Municipale de Grenoble. Parmi les dauphins, Humbert II accorde au château des sommes considérables. De 1335 à 1342, il fait réaliser des aménagements conséquents dont la construction de vingt arcades "le long du mur de la grande galerie et sur la place" |
Le château offrait une vue imprenable sur la vallée de l'Isère et
les falaises du Vercors.
Après la cession du Dauphiné à la France en 1349, le château
a été progressivement abandonné et est tombé en ruine.
La cession du Dauphiné à la France en 1349_Peinture sur toile (esquisse)_Alexandre Debelle, 1849_Collection Musée Dauphinois, Département de l'Isère |
Les textes anciens mentionnent la présence de quatre tours d'enceinte, deux ou trois grandes salles d'apparat, des bâtiments annexes reliés par des galeries en bois.
Aujourd'hui, les vestiges incluent des parties du mur d'enceinte, le donjon, la grande chapelle delphinale, le pont de pierre donnant accès au verger du prince et les portes et enceinte du bourg attenant.
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Ruines du château de Beauvoir en Royans_Peinture sur toile, Jean-Alexis Achard, 1842_Collection Muée de Grenoble, Ville de Grenoble |
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De plan presque carré, le donjon avait cinq niveaux. Les deux du bas, accessibles par des trappes et des échelles abritaient probablement les réserves, les deux suivants des pièces d'habitation comme le montre la présence de fenêtres, placards, latrines. Sous la toiture, les combles avec des baies carrées évoquent un crénelage. |
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Donjon_Dessin en vue éclatée, Pierre-Yves carron-Recherches, Anouk Clavier_Service du Patrimoine culturel, département de l'Isère |
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Guiron devant le château de Calinan_Enluminure, manuscrit Guiron le Courtois_1380-1390_BnF |
Le terme bâtie désigne généralement une fortification temporaire ou un avant-poste construit rapidement dans un contexte militaire.
Elles étaient souvent en bois et servaient de points de contrôle sur un
territoire, notamment pendant des campagnes de conquête ou pour protéger une
frontière.
Les forteresses, quant à elles, étaient des
constructions solides et permanentes, souvent en pierre, destinées à résister
aux assauts ennemis. Elles pouvaient être des châteaux forts, des citadelles ou
des bastions.
Protégées par des murs épais, des tours, des douves elles
avaient un rôle défensifs et étaient conçues pour résister aux attaques.
Elles avaient aussi un rôle offensif et servaient
aussi de base d’opérations pour mener des raids ou des sièges contre des
ennemis.
Entre 1282 et 1355, les deux Etats voisins du Dauphiné et de
la Savoie connaissaient des conflits répétés.
Les deux principautés avaient leurs territoires enchevêtrés
à plusieurs endroits : la Côte St André et Voiron sont savoyard. Tout
proche, St Etienne de St Geoirs, Voreppe et Moirans appartiennent au Dauphiné.
La guerre est souvent rallumée, aussi, les princes font fortifier bourgs et villages et commandent la construction de châteaux parfois accompagnés de bourgs nouveaux ou la construction de fortifications secondaires appelées bâties (bastida en latin).
Une bâtie est constituée d’un tertre quadrangulaire entouré
d’un fossé profond, où sont construits des bâtiments en bois ou en pierre.
Les occupants sont essentiellement des hommes d’armes.
En cas de menace ennemie, des renforts y sont envoyés depuis
les châtellenies voisines.
C'est le traité de Paris de 1355 qui met fin à ces guerres d’usure et de pillages.
Scènes de bataille_Enluminures, manuscrit Grandes Chronique de France jusqu'à l'avènement du roi Jean XIVe siècle_Bibliothèque Municipale de Grenoble |
Bataille de Cassel en 1325__Enluminures, manuscrit Grandes Chronique de France de Charles V, XIVe siècle_Bibliothèque Municipale de Grenoble |
Le château de La Perrière, situé à Saint-Julien-de-Ratz en Isère, est un ancien château fort édifié au XIIIᵉ siècle par les comtes de Savoie.
Cette forteresse, dotée de quatre tours, faisait partie des places frontières des comtes de Savoie, aux côtés du vieux château de Voiron et du fort de Saint-Denis de Tolvon.
Site de La Perrière à Saint Julien de Ratz (La Sure en Chartreuse)_Service du patrimoine culturel, Département de l'Isère_On devine ici le fossé d'enceinte |
Site de la Perrière à Saint Julien de Ratz_relevé de courbes de niveau, Pierre-Yves Carron_Recherches Jean-Pierre Moyne_Service du patrimoine culturel, Département de l'Isère. Le site est installé sur une crête protégé par deux fossé successifs que sépare une levée de terre. |
La mort du dauphin Guigues VIII au siège de la Perrière (1333)_Gravure tirée de l'ouvrage de Frédéric Emmanuel Bollati, Geste et chronique de la maison de Savoye par jean Servion (XVe siècle), Turin, 1879 |
Au début de l'été1333, le Comte de Savoie Amédée V s'est emparé du château de Paladru, possession des Clermont et alliés du Dauphin Guigues VIII.
Buste de Guigues VIII_Albâtre, début du XVIe siècle_Collection département de l'Isère |
Guigues VIII, décide une opération de représailles, mais trouve la mort lors de l'assaut du château de La Perrière.
La légende raconte qu'il a rendu l'âme dans une grange proche
du lieu de l'assaut, qui a été par la suite transformée en pavillon de chasse au
XIVᵉ siècle.
Aujourd'hui c'est une propriété
privée qui abrite un centre de pneumologie.
Les châteaux à la différence des forteresses sont souvent accompagnés par un habitat pour les nobles et les paysans.
L'habitat se développe dans la basse-cour ou à l'extérieur, en contrebas.
Le village est protégé par des murailles d'enceintes. Les habitants qui bénéficient d'avantages grâce aux chartes de franchises, en assurent la garde par quartier.
On distingue deux types de villages fortifiés : installé au pied du château qui le domine, le village est relié à celui-ci par de grandes longueurs de murailles qui descendent droit vers la plaine. C'est le cas de Voiron et Châtonnay.
Ou alors, les fortifications du bourg et celles du château constituent un ensemble, une ligne de défensive unifiée comme Beauvoir ou Quirieu.
La peste de 1348 porte un coup d'arrêt à ce développement.
Crémieu est un petit bourg qui s'est développé du XIIIe au XVe siècle dont l'aspect médiéval est bien conservé : maisons anciennes parfois avec boutiques, église des ermites augustins avec son décor d'origine, halle datée de 1433 est un vaste marché couvert en pierre et en bois.
L'enceinte ouverte de plusieurs portes, défendues par des tours en avancée évoque son caractère fortifié.
La ville s'étend en deux points. Le point haut avec le château delphinal et le premier bourg étagé dans la pente avec un prieuré bénédictin fondé en 1317.
Plus bas, une ville neuve aux ruelles pavées perpendiculaires créés par le dauphin Jean II après 1315, protégé par une enceinte et un fossé en eau.
Aujourd'hui encore Crémieu accueille chaque année en septembre, la grande fête médiévale avec costumes, animations et spectacles.
La cité de Crémieu au pied du château delphinal_Musée de l'Ancien évêché, Département de l'Isère. Sur cette photo on distingue bien en partie basse, la ligne droite que forment les maisons adossées au rempart que longeait le fossé en eau. Le clocher de l'église dressé sur le mur d'enceinte pouvait servir à la défense. A l'arrière les vestiges du château delphinal dominent une pente aujourd'hui sans bâtiments où s'étendait le premier bourg.
La charte de franchises fixe les droits et privilèges es habitants de la ville. Elle définit les pouvoirs du châtelain, représentant du dauphin, en matière de taxes et de police et ceux des syndics qui administrent la communauté.
Extrait de la charte de franchises de Crémieu_Original sur parchemin, 1315_Archives départementales de l'Isère_Transcription ; Anouk Clavier et Jean-Pierre Moyne à partir de l'article de R Delachenal "Charte Communale de Crémieu" Bulletin de l'Académie delphinale, 1885 |
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Nobles dans un jardin_Enluminure, Parchemin Regnault de Montauban, XVe siècle_BnF_Département de l'Arsenal |
A partir de 1250, les textes
d'archives mentionnent un nouveau type de fortifications où résident des
nobles. Elles sont appelées "maisons fortes, "forteresses" ou
"tours".
Ce sont des édifices à mi-chemin entre le château fort et la
demeure seigneuriale. Elles servaient à la fois d’habitation et de défense pour
les petites seigneuries locales. On les retrouve principalement dans les
campagnes et les zones vallonnées de l’Isère.
Leurs architectures sont simples mais robustes,
souvent construites en pierre avec des murs épais. Elles avaient peu d’ouvertures et une tour
carrée ou rectangulaire.
Elles ont des éléments défensifs comme des fossés,
des murs d’enceinte, des mâchicoulis ou des meurtrières.
Elles étaient habitées par la petite noblesse locale ou les
notables, parfois alliés aux grandes seigneuries et sont souvent situées sur
des hauteurs ou à proximité de routes importantes pour contrôler un territoire et dans la campagne, au centre d'un domaine agricole qui
lui procurait un revenu.
En 1329, une enquête qui
dresse un état des terres du Dauphin, les recense. A titre d'exemple sur le
territoire de la Tour du Pin qui compte 14 paroisses se trouvent quarante-deux
maisons fortes.
Il en existe aussi autour de
certains châteaux. Les châteaux de Vizille et de Theys en abritent entre trois
et six.
Ces bâtisses ne sont pas aussi imposantes que les grands
châteaux, mais elles offrent un témoignage fascinant sur la vie seigneuriale en
Dauphiné. Certaines ont été transformées en habitations privées ou en sites
touristiques.
Quelques exemples de maisons fortes en Isère :
La tour du Treuil, Allevard_Musée dauphinois, Département de l'Isère |
Relevé, Pierre-Yves Carron_Recherches, Anouk Clavier_Service du patrimoine culturel, département de l'Isère_Escalier dans l'épaisseur du mur, niveau de combles imitant un crénelage avec ses ouvertures sous toiture la tour du treuil possède encore quasiment tous ses aménagements médiévaux |
Le château de Murat-Lestang est une ancienne forteresse qui a connu au fil des siècles, de nombreuses transformations architecturales.
D’après les archives il a été construits entre 1394 et 1413.
Ses tours d’angles, rondes et basses surveillaient et protégeaient le bac qui
traversait le Rhône.
A l'origine, le château appartenait aux comtes de
Roussillon. En 1512, par le mariage de Marguerite de Roussillon avec
Aymar de Murat de Lestang, la propriété passe à la famille de Murat
de Lestang.
La famille de Murat de Lestang a marqué l'histoire du
château pendant plusieurs siècles.
Château Murat de Lestang, Sablons |
Aujourd'hui, bien que le château ne soit plus dans son état d'origine, certaines structures subsistent qui témoignent de son passé historique.
Le château de Bon Repos est une ancienne maison forte, édifiée au XVe siècle aux alentours de 1450 par Guillaume Armuet.
C'est un bâtiment massif avec des tours d'angles circulaires.
De 1673 à 1811 il a été la propriété de la famille d'Auberjon de Murinais. Il a ensuite été acquis par Jules Jouvin (gantier grenoblois) en 1874.
Le château a subi de graves dégradations, notamment avec la chute du toit en 1917.
La commune de Jarrie a racheté le château aux descendants de la famille Jouvin en 1976.
Une association est créée en 1978 pour sa restauration et son animation.
Il a été remanié aux XVIIe et XIXe siècles. Les vestiges de l'enceinte datent des XIIe et XIIIe siècles. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 8 octobre 1986.
Il présente un haut logis rectangulaire flanqué de quatre tourelles d'angle. Il comprend également une chapelle castrale de style gothique qui date du XVe siècle.
L'extérieur du château est accessible en permanence.
Château du Bon Repos à Jarrie_Relevé, Pierre-Yves Carron d'après Bruno Virot_Recherches, Anouk Clavier et Cécile Randon_Service du patrimoine culturel, département de l'Isère |
Des visites gratuites, libres ou commentées, sont proposées le troisième dimanche de chaque mois.
La Maison forte de Montagnieu située à Soleymieu a été édifiée au XIVᵉ siècle, elle a traversé les époques en subissant diverses transformations architecturales.
Cette maison est mentionnée pour la premières fois en 1347, avec Henri de Montagnieu comme seigneur.
Au fil des siècles, la propriété passe entre les mains de plusieurs familles nobles, dont les La Poype au XVᵉ siècle. (La famille de La Poype est une ancienne famille noble dont la filiation remonte au XIIᵉ siècle. Elle a joué un rôle notable dans l'histoire régionale et nationale, elle est au service du Roi de France à partir de la guerre de Cent Ans.)
Au XVIIIᵉ siècle, des modifications notables sont apportées, notamment l'ajout d'un four daté de 1734 accolé à la façade.
Le mur d'enceinte est partiellement démoli pour permettre la construction de pavillons, et une nouvelle clôture est érigée en 1778.
Au début du XXᵉ siècle, la famille Camel
de Montgolfier entreprend des aménagements intérieurs, dont la grande salle du
premier étage décorée dans un style médiéval.
La bâtisse principale est de forme rectangulaire, flanquée
d'une tour carrée en saillie sur la façade sud, abritant un escalier en
colimaçon desservant les trois étages.
Les murs sont construits en moellons de calcaire, et la toiture est couverte de dalles de calcaire. Un cadran solaire du XVIIIᵉ siècle orne également la façade méridionale.
Les façades et la toiture sont inscrites
à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 18 octobre
1979.
Depuis 1976, la Maison forte de Montagnieu est la propriété de la Communauté du Chemin Neuf, une communauté chrétienne.
Elle est utilisée comme maison d'accueil spirituel, proposant des retraites et des sessions de guérison intérieure. Des bâtiments modernes ont été ajoutés pour accueillir les visiteurs, et l'ancienne grange a été restaurée en chapelle.
Maison forte de Montagnieu, Soleymieu_Eric dessert et jean Michel Refflé, 1996_Inventaire Général du patrimoine culturel, Région Rhône Alpes Auvergne |
Le Château Vieux de Vertrieu a été construit au XIIIᵉ siècle, probablement vers 1230, et avait pour objectif le contrôle du passage entre la Savoie et l'Isle Crémieu.
Il servait donc de forteresse
militaire, et sa position sur une colline escarpée lui permettait d'avoir une
vue imprenable sur les alentours, notamment sur le Rhône.
Au fil des siècles, le château subit des modifications et restaurations.
Au XVIᵉ siècle, il a été partiellement abandonné, au XIXᵉ siècle, des restaurations ont été effectuées notamment sur le corps de garde de la bassecour. Le château conserve malgré tout, son aspect de ruines.
Il est classé monument historique, et est ouvert au public lors des Journées du Patrimoine.
Chateauvieux, Vertrieu_Service de patrimoine culturel, Département de l'Isère |
Tour d'Arces, Saint Ismier_Relevé laser 3D, Catherine Pichat, société ATFF_Sercice du Patrimoine culturel, département de l'Isère. Le relevé en trois dimensions permet de bien visualiser le modelé du site, avec la tous posée sur son tertre chemisé par un mur de soutènement et les terrasses en contrebas. |
Tour d'Arces, St Ismier_Relevé pierre à pierre, Pierre-Yves Carron_Recherches, Chantal Mazard_Service du Patrimoine culturel, Département de l'Isère. Ce relevé montre que la maçonnerie a été construite en une seule campagne de construction. Les petits moellons en calcaire du mur sont remplacés, aux angles, par des blocs plus monumentaux qui assurent la stabilité de l'édifice. |
Elle a été construite par la famille de Commiers, qui la
tenait en fief des Comtes de Genève.
En 1290, Rodolphe de Commiers rend hommage aux Comtes de
Genève et y est adoubé chevalier.
La tour présente une structure carrée de 9 mètres de côté et
s'élève à 12,5 mètres.
Des études archéologiques ont confirmé sa construction
homogène autour de 1269.
Au fil des siècles, la tour a subi des dégradations, mais des efforts de restauration ont été entrepris.
En 2019, elle a été labellisée "Patrimoine en Isère".
Les travaux de rénovation se sont poursuivis,
et en mai 2024, la commune du Versoud a célébré la fin des travaux.
La tour d'Etapes, Le Versoud_Service du Patrimoine culturel, Département de l'Isère |
Tour d'Etapes, le Versoud_Relevés et recherche, Cécile Randon. L'étude archéologique a permis de restituer quatre niveaux dont, trois étages sur plancher. Le rez de chaussée et le premier étaient accessibles depuis l'extérieur : une porte au niveau du sol et une porte haute. Les autres étages devaient être servies par des échelles intérieures. |
Aujourd'hui, elle est accessible au public. Un chemin aménagé permet d'y accéder facilement, et un escalier en bois intérieur conduit aux étages, offrant une vue panoramique sur la vallée du Grésivaudan.
Au XVe siècle, des tours rondes ont été ajoutées pour
renforcer sa structure défensive.
Au XVIIᵉ siècle, le propriétaire de l'époque, Antoine de Chaulmes, a entrepris des modifications qui ont atténué l'aspect militaire du château, notamment en supprimant les murs d'enceinte reliant les tours.
Le château et ses terrasses sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 2 janvier 1995.
Au XIXᵉ siècle, le château a été partagé entre plusieurs
copropriétaires avant d'être acquis en 1927 par Henri Fabre, célèbre pour avoir
construit le premier hydravion au monde.
Depuis quelques années, ses descendants ont entrepris des travaux de restauration pour préserver ce patrimoine familial.
Château du Carre, La Terrasse_Sercice du Patrimoine culturel, Département de l'Isère |
Bien que le château soit une propriété privée, il est possible de visiter les extérieurs lors des Journées du Patrimoine.
La Maison forte de Brotel, également connue sous le nom de "Nid d'Aigle de Botrel", est une ancienne forteresse située à Saint-Baudille-de-la-Tour, sur un site vertigineux.
Édifiée au XIIIᵉ siècle, elle se dresse au sommet d'un
éperon rocheux perché sur un piton rocheux des falaises de l'Isle Crémieu, dominant le Val d'Amby, offrant une position stratégique pour
surveiller l'unique accès menant au château.
L'histoire de cette résidence débute en 1247, lorsque la
famille Laure rend hommage pour la seigneurie de Brotel.
Au XVIᵉ siècle, la maison forte subit des remaniements, se
composant alors d'un logis principal à l'est, protégé par une terrasse à deux
niveaux et deux portes fortifiées assurant l'accès à la cour.
Au XXᵉ siècle, la Maison forte de Brotel devient la
résidence d'Édouard Herriot, homme politique français et ancien maire de Lyon,
qui choisit ce lieu pour passer la fin de sa vie.
Maison forte de Brotel, Saint Baudille de la Tour_Eric Dessert, jean-Marie Refflé_Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Rhône Alpes |
Des reconstitutions médiévales sont occasionnellement organisées sur ce site, permettant aux visiteurs de découvrir ce patrimoine historique.
Elle a gardé bon nombre de ses aménagements d'origine, portes, fenêtres, poutres, placard mural, traces d'escalier intérieur.
Elle a la particularité de se trouver à l'intérieur de la ville neuve de St Etienne de St Geoirs, fondée en 1304 par le Dauphin.
Elle est un exemple rare de l'architecture
défensive urbaine du Moyen Âge. Elle fait partie d'un ensemble bâti comprenant
également une extension en "L" datant du XVIIᵉ siècle, remaniée au
XIXᵉ siècle.
Agrandie par la famille de Boniface au milieu du XVIᵉ siècle, la propriété appartient depuis 1779 à la famille Veyron La Croix.
Tour Saint Cierge, St Etienne de St Geoirs_Service de patrimoine culturel, Département de l'Isère |
Cet ensemble est remarquable par l'harmonie de ses proportions.
La Maison forte des Allinges est une ancienne demeure fortifiée du XIVᵉ siècle, située à Saint-Quentin-Fallavier
L’édifice est construit sur un plan régulier, quadrilatère
de vingt sept mètres de côté cantonné de deux tours carrées légèrement
saillantes.
Le donjon résidentiel haut de quatorze mètre est une tour
pigeonnier.
Édifiée entre 1355 et
1369 par Guillaume de Septème, a été ensuite transmise à sa fille
Jeanne, épouse de Louis Lambert.
La propriété est restée
dans la famille Lambert jusqu'en 1561, date à laquelle elle passe, par mariage,
à la famille de Solignac.
Cette construction homogène du XIVᵉ siècle, remaniée au XVᵉ
siècle pour plus de confort, est dominée par un donjon et un pigeonnier,
constituant un ensemble fortifié remarquable.
Maison forte des Allinges, St Quentin Fallavier_Service du patrimoine culturel, Département de l'Isère |
Restauré par la commune de Saint Quentin Fallavier, elle abrite un centre culturel et a bénéficié de fouilles archéologiques en 2022.
Un château ou une maison forte n'est pas seulement un édifice défensif mais aussi un lieu d'habitation.
Les fenêtres sont pourvues de coussièges c'est à dire de petits bans de pierre logés dans l'épaisseur des murs, les cheminées sont agrémentées de tablettes pour poser les lampes à huile.
Ils sont pourvus de poêles et fourneaux, de latrines isolées et fermées de ventaux, des niches à lampe, des placards muraux, des lavabos et éviers.
Un espace est réservé à la pratique religieuse, cela va d'un simple oratoire à une chapelle.
Les décors agrémentent les murs et les plafonds, les sols sont revêtus de carreaux de terre cuite.
La Maison forte des Loives est une ancienne maison forte située sur la commune de Roybon.
Édifiée entre le XIIIᵉ et le XVIIIᵉ siècle, elle se compose
d'un vaste ensemble de bâtiments juxtaposés, témoignant de plusieurs phases de
construction.
Initialement, cette maison forte était une dépendance agricole de l'Ordre des Antonins, dont la maison mère se trouvait à Saint-Antoine-de-Viennois. On y cultivait du blé, de l'avoine, et on y élevait des volailles et des bovins. On y produisait aussi du beurre pour subvenir aux besoins de la communauté et des hôpitaux.
Au XIVᵉ siècle, sous l'impulsion de l'abbé de Lobet, la Maison des Loives a été partiellement aménagée pour servir de lieu de négociation diplomatique entre seigneurs dauphinois et savoyards, œuvrant ainsi en faveur de la paix dans la région.
Vue extérieure_Yves Bobin, Service du Patrimoine Culturel, Département de l'Isère |
Le long d'un mur d'enceinte crénelé ont été adossés, vers 1340, un haut donjon et un vaste bâtiment en longueur.
L'étage du bâtiment était occupé par une vaste salle de réception de 110m2 au décor remarquable. Sa réalisation a été datée entre 1344 et 1349.
La vaste salle de quinze mètres sur sept conserve une impressionnante série de peintures murales datant du XIVᵉ siècle, représentant notamment 39 blasons des premières familles nobles du Dauphiné et des scènes de tournois illustrant les conflits de l'époque entre le Dauphiné et la Savoie.
Charpente et décor de l'aula_Reconstitution, Pierre -Yves Carron_Recherches, Chantal Mazard_Service du patrimoine Culturel, Département de l'Isère |
La haute tour quadrangulaire de vingt mètres de haut s’élève sur cinq niveaux, dont les trois premiers portent encore des peintures, décors géométriques pour le rez de chaussée qui devait servir de salle de garde ou de cellier. Dans les deux étages suivants le décor est composé de draperie et de décors géométriques.
Le donjon de la maison forte des Loives-Reconstitution, Pierre-Yves Carron_Recherches Chantal Mazard_Service Pu Patrimoine Culturel, Département de l'Isère. |
Aujourd'hui, la Maison forte des Loives est une propriété privée et ne se visite pas.
Pour sa dernière étape, l’exposition présente une vidéo qui conte l’histoire du chevalier Perceval et sa quête du graal qui se passe dans la grande salle du Châtel de Theys.
Voici l'histoire : Perceval est souvent présenté comme un jeune homme naïf,
élevé loin du monde chevaleresque par sa mère, qui voulait le protéger des
dangers de la chevalerie. Mais un jour, il croise des chevaliers et, fasciné,
décide de rejoindre la cour du roi Arthur.
Il devient un chevalier talentueux mais encore
inexpérimenté. Son destin bascule lorsqu'il arrive au château du Roi Pêcheur,
un souverain mystérieusement blessé. Là, il assiste à une procession où
apparaît un objet sacré : le Graal. Perceval, trop respectueux ou naïf,
ne pose pas de questions sur cet artefact et sur la souffrance du Roi Pêcheur.
Ce silence est une grave erreur, car s’il avait posé la bonne question, il
aurait pu guérir le roi et restaurer son royaume.
Après avoir compris son erreur, Perceval se lance dans une
quête du Graal. Selon les différentes versions de la légende, il devient un
chevalier plus sage et pieux, trouvant enfin le Graal et accomplissant sa
destinée.
Le châtel |
Dessin perspective, Séverine Penon_Recherches, Anouk Clavier_Service du Patrimoine Culturel_Département de l'Isère_Avant la construction du second bâtiment les archéologues supposent qu'il existait un système d'escalier en bois qui permettait d'accéder à la porte haute de l'aula. |
Panorama depuis le château de Theys |
Perceval tout de rouge vêtu, part pour la cour du roi Arthur_Médaillon peint (détail) de la grande salle de réception, fin du XIIIe siècle_Patrick Avavian_Service du Patrimoine Culturel_Département de l'Isère |