samedi 24 novembre 2018

Jour 7 _ le temple de Kôm Ombo



Le 17 février 2018
Le temple de Kôm Ombo, situé au bord du Nil est à 165 kilomètres au sud de Louxor et à 40 kilomètres au nord d'Assouan est dédié au dieu crocodile Sobek et au dieu faucon Haroëris (Horus l'ancien) .
 
Sobek symbolise la force des pharaons égyptiens.
Il est le fils de Neith et était considéré comme une déité quadruple qui représentait les quatre dieux élémentaires (Rê : le feu, Shou : l'air,
Geb : la terre et Osiris : l'eau).

Dans la région du Fayoum il est considéré comme le créateur de l’univers, le dieu qui a ordonné le monde. Il aurait surgi de l’océan primordial pour créer l’univers.
Dans le Livre des Morts, Sobek apporte son aide à la naissance d'Horus.
C'est lui qui va chercher Isis et Nephthys pour protéger Osiris décédé et les aide à la neutralisation de Seth.

Haroëris est la plus ancienne forme du dieu Horus.
Il a le caractère du Soleil et de la Lune. C'est grâce à lui que les deux astres ne se croisent pas. Dans les textes des pyramides, il est fils de Nout et de Geb, et le frère de Seth.
Horus c'est le bien, Seth c'est le mal.
Il est représenté sous les traits d'un homme à tête de faucon couronné du disque solaire.

Du bateau nous avons une très belle vue sur le site de Kom Ombô

Nous débarquons dans le souk.
Quelques pas plus loin nous accédons au temple.
Tel qu'il se présente aujourd'hui, l'édifice remonte à l’époque gréco-romaine (3ème siècle après J.-C.), mais la présence de blocs portant le cartouche de Thoutmosis laisse penser que la fondation du temple remonte au moins à la XVIIIe dynastie.

La moitié gauche du temple, au nord, est réservée au dieu faucon Haroéris (dieu de la médecine),

la partie droite, au sud, est consacrée au dieu crocodile Sobek (dieu de la fertilité) .

Le temple a été édifié de façon parfaitement symétrique, et rend Kom Ombô unique en son genre car il n'y a pas d'allée centrale mais deux allées parallèles. A droite celle de Sobek, à gauche celle d'Horus.
 

 Le temple a servi de carrière au fil des millénaires.
Il comporte une structure traditionnelle avec un pylône passablement endommagé mais où nous pouvons encore voir les peintures polychromes.

une grande cour avec des colonnes tronquées et magnifiquement sculptées
 

 Puis un vestibule et une salle hypostyle avec un toit qui donnent sur les deux antichambres, une pour Horus, une pour Sobek; et enfin deux sanctuaires.

Dans la salle hypostyle, se trouvent 10 colonnes sculptées avec des chapiteaux à motifs végétaux tous différents.

Sur le mur d'enceinte du temple, sont sculptés des instruments médicaux et chirurgicaux (pinces, ciseaux, tenailles, scalpels...)

et une scène d'accouchement.

Tous les murs sont décorés avec des reliefs d'une grande beauté dont certains possèdent encore leurs couleurs.
 
 Sur la gauche de la grande tour, nous voyons un nilomètre, c'est à dire un puits qui permettait de mesurer le niveau des crues du Nil.

À l'avant se trouve une chapelle dédiée à Hathor, où sont entreposées les momies des crocodiles provenant de la sépulture voisine.
La pièce est très sombre et les momies des crocodiles protégées par d'épaisses vitres ce qui rend la qualité des photos extrêmement mauvaise.
 
Nous quittons ce beau site pour rejoindre notre bateau, reprendre la navigation pour nous rendre demain dès l'aube (et même avant) à Abou Simbel.

Je vous souhaite en hiéroglyphe Force et Santé
 

et vous offre un magnifique coucher de soleil sur le Nil.



Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze