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Au Centre Pompidou-Beaubourg s'est tenue du 11 mai 2022 au 05 septembre 2022 l'exposition "Allemagne, années 1920-Nouvelle objectivité Sander".
Cette exposition montre deux récits en deux parcours distincts sur la modernité allemande de la République de Weimar (1918-1933).
Le 1er volet montre la Nouvelle Objectivité à travers peintures, architecture, design, photos, affiches... et le 2e volet présente un grand recueil des oeuvres photographiques de l’artiste August Sander appelé "Hommes du 20 ͤ siècle".
Nous avons visité cette exposition le 19 août 2022. Mon article suit pas à pas l'exposition et le texte s'inspire des cartels.
Qu'est ce que la Nouvelle Objectivité ? Il s'agit d'un mouvement artistique, actif entre 1918 et 1933, qui se développe en
Allemagne dans les années 1920 et succède à l'Expressionnisme, dont il
découle par bien des aspects. Elle embrasse toutes les disciplines.
Contrairement au Surréalisme qui se développe à la même époque en France, la Nouvelle Objectivité n'a ni programme ni manifeste.
Elle
se divise en deux branches, la branche dite « de droite »,
qui se tourne vers un classicisme intemporel, et la branche de gauche, centrée sur « Berlin la rouge », qui s'engage dans une vision froide et
cynique de la société.
Les deux branches ont la même volonté, celle de revenir au réel et au quotidien.
Qui est August Sander ?
August Sander (1876-1964) est un photographe allemand.
En 1901, il devient employé d'un studio de photo à Linz (Autriche). L'année suivante, il en devient copropriétaire et, en 1904, entièrement propriétaire.
En 1910, il quitte son affaire de Linz et s'établit à Cologne, où il fonde un nouveau studio. Pour augmenter ses revenus, il se rend les week-ends dans les villages et offre ses services en tant que photographe ambulant. Les photos qu'il réalise alors des familles de paysans lui serviront plus tard de source pour son projet "Hommes du XXe siècle".
Lorsque la 1ère guerre mondiale éclate, Sander est mobilisé, sa femme dirige le studio.
Au commencement des années 1920, il est en contact avec les artistes progressistes de Cologne et trouve dans ce cercle une forte résonance, entre autre, dans un échange étroit avec les artistes Franz Wilhelm Seiwert et Heinrich Hoerle mais aussi avec Gerd Arntz, Gottfried Brockmann, ... Il est proche également des peintres Jankel Adler, Otto Dix, Heinrich Pilger et Anton Räderscheidt.
Il se trouve en contact avec des musiciens, des écrivains, des
architectes et des acteurs dont beaucoup lui font réaliser leur
portrait. Les premières idées de "Hommes du XXe siècle" prennent forme. Tous ces artistes se trouvent dans son grand recueil Menschen des 20. Jahrhunderts (Les Hommes du XXe siècle).
En 1927, il expose pour la première fois au Kölnischer Kunstverein une sélection de photos issus du projet.
En 1928, il est officiellement inclus dans le cercle des Progressistes de Cologne.
En 1929, publication de "Visage de ce temps" avec 60 photographies d'August Sander et une préface d'Alfred Döblin.
En 1931, le philosophe Walter Benjamin consacre dans son ouvrage "Petite histoire de la photographie" un long paragraphe au livre de Sander.
Sander donne des conférences radiophoniques en six parties, intitulées "l'essence et le développement de la photographie".
Le nazisme affecte fortement son travail et sa vie personnelle. Son fils Erich, membre de la résistance antifasciste est arrêté en 1934 et condamné à la prison ; il y meurt en 1944, peu avant la fin de sa peine, d'une appendicite non soignée.
En 1936, les blocs d'impression de son livre sont confisqués et détruits. Il continue cependant à travailler comme photographe portraitiste commercial.
Au début de la 2e guerre mondiale, il trouve avec sa famille refuge dans le village de Kuchhausen. Son studio est détruit par un raid aérien en 1944, ses archives de 40 000 négatifs stockées en sous-sol ont d'abord survécus mais la plus grande partie va être détruite en 1946 dans un incendie. Sander n'avait emporté avec lui que 1 800 négatifs qui servent aujourd'hui de base à la reconstitution des "Hommes du XXe siècle".
En 1946, il commence une vaste série de photographies sur les destructions de la guerre à Cologne.
Malgré tous ses revers, Sander a connu une reconnaissance (tardive) de son œuvre. En 1951, ses photographies sont exposées à la Photokina de Cologne et en 1952 il reçoit la visite de Edward Steichen, responsable de la collection photographique du Museum of Modern Art (MoMA) de New York. Trois ans plus tard, Steichen fait rentrer 50 photographies dans la collection permanente du MoMA en tant que 1er photographe allemand d’après-guerre.
"Les Hommes du XXe siècle" est devenu "un mythe par son caractère inachevé, une œuvre fondatrice d'un esprit systématique en photographie et une référence majeure pour une esthétique que Walter Evans appellera plus tard "le style documentaire".
Aujourd'hui, le Jean-Paul Getty Museum de Los Angeles et la Fondation SK de Cologne conservent les plus importantes collections de l'œuvre de Sander.
Sander qualifiait la photographie par trois mots : « Voir, Observer, Penser. ». 
En prologue, nous voyons une présentation en trois temps, de l'art en Allemagne avant la Nouvelle Objectivité.
Dans les années 1910, c'est l'expressionnisme qui prime, un art centré sur le Moi comme dans l'Autoportrait de Ludwig Meidner.
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Autoportrait_Ludwig Meidner_1913_Huile sur toile
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Dans
les environs de Cologne, August Sander travaille comme photographe
ambulant à la campagne.
Cette photo de 1914, montre trois jeunes hommes à la campagne, vêtus de leurs habits du dimanche. ils ne posent
pas mais sont surpris dans leur marche vers l'avenir.
Prise quelques mois avant le début de la 1ère guerre mondiale, elle fait partie des photos les plus célèbres de Sander car elle symbolise un monde intact avant la rupture de la guerre.
Peu après les trois hommes seront mobilisés, l'un d'entre eux tombera au front.
Depuis la publication de cette photo en 1929, elle a suscité des essais, des romans de fiction... elle est aussi citée dans de nombreux films.
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August Sander_Jeunes paysans_1914
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Le mouvement Dada naît pendant la 1ère Guerre Mondiale. C'est un mouvement de Gauche qui bouleverse "la définition bourgeoise de l'art en multipliant les provocations".
La "Tête Mécanique" de Raoul Hausmann annonce le retour à l'objet et à l'inexpressivité.
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Tête mécanique_Raoul Hausmann_1921_Marotte de coiffeur, bois et objets divers
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Au début des années 1920, les artistes se tournent vers le réel et adoptent un style moins expressif pour tendre vers une plus grande objectivité. La critique allemande cherche un nom à ce retour vers une peinture plus réaliste. C'est l'historien de l'art, Gustav Friedrich Hartlaub qui va le baptiser "La Nouvelle Objectivité".
Il organise sous ce nom une exposition en 1925, au musée d'art de Mannheim, dont il en est le directeur. A la suite de cette exposition, la Nouvelle Objectivité devient un slogan culturel que l'on retrouve dans des pièces de théâtre ou dans des revues de cabaret.
Elle sert à décrire l'esprit d'une époque.
L'exposition du Centre Pompidou, en se consacrant à la période 1925-1929, période de stabilité économique, souligne "les ambivalences d'une société divisée entre fascination pour la
rationalisation et angoisse d'une désindividualisation aliénante".
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Olevano II_Alexander Kanoldt_1925_Huile sur toile
 | Double portrait_Max Beckman_1923_Huile sur toile
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 | Portrait de l'écrivain Max Hermann-Neibe_George Grosz_1925_Huile sur toile
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 | | Georg Schrimpf_Portrait d'enfant_1925_Huile sur toile |
 | Georg Scholz_Guérite du garde barrière_1925_Huile sur carton
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Programme de la pièce "l'école d'Uznach ou Nouvelle Objectivité_théâtre in der Königgrätzer_Berlin_1929
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| Affiche de l'exposition "Nouvelle Objectivité". Peinture allemande depuis l'expressionnisme-Kunsthalle Mannheim_1925 |
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"C'est
dans l'air", spectacle de Marcellus Schiffer_Berlin_1928_Photo de scène anonyme
montrant Margo Lion avec Oskar Karlweis et des "girls de chair et d'os
et en carton".
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"C'est dans l'air "de Marcellus Schiffer_Berlin_1928_Photo de scène anonyme montrant Margo Lion et Marlène Dietrich
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"C'est dans l'air" de Marcellus Schiffer_Berlin_1928_Photo de scène anonyme montrant Margo Lion en mariée.
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Dans les années 1920 "l'exaltation de l'individu qui caractérisait l'esthétique expressionniste est remplacée par un retour aux modèles, à des formes simples reproduites en série".
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| Heinrich Hoerle-Autoportrait_vers1925_Huile sur toile |
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Franz Wilhelm Seiwert_prolétaires_vers 1922
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Gerd Arntz et Otto Neurath_Société et économie. Statistiques élémentaires en images_ Les pouvoirs de la terre_1930
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| Gerd Arntz et Otto Neurath_Société et économie. Statistiques élémentaires en images_ Les pouvoirs de la terre_1930 |
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Mundaneum Wien_Structure de la Société_vers 1931-1933
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Gerd Arntz_Douze maisons du temps_1927
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Les artistes s'intéressent à l'appartenance sociale. Les Progressistes (un groupe d'artistes aux pensées socialistes) de Cologne et August Sander exposent en 1927. Ils mettent en exergue les exploiteurs et les exploités. Le travail de Sander émane directement des échanges avec ces artistes.
L'exposition de Sander est saluée par la presse. On peut lire "Bien avant la mode, il a inventé "l'objectivité", par une foi fanatique dans le fait que dans la forme, l'apparence, la surface des choses s'exprime leur essence la plus intime".
Une place importante est réservée aux paysans dans cette exposition et aux portraits d'artistes connus. Il annonce son ambitieux projets des "Hommes du XXe siècle"
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| August Sander-Peintre Heinrich Hoerle_vers 1931 |
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| August Sander-Peintre Franz Wilhelm Seiwert_1924 |
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| August Sander-Intellectuels du prolétariat, Else Schuler, Tristan Remy, Franz Wilhem Seiwert, Gert Arntz_vers 1925 |
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August Sander_Peintre Gerd Arntz_1927-1928
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En urbanisme, la pénurie des logements entraine la construction de grands ensembles immobiliers. En 1925, est lancé le programme "Le nouveau Francfort", à savoir un programme de construction de cités-lotissements uniformes, aux formes basiques.
Entre 1925 et 1930, le programme du "Nouveau Francfort" qui va permettre la construction de 10 000 logements est lancé par le maire de la ville. De nouveaux ensemble immobiliers sont bâtis : des cités-lotissements visuellement homogènes, aux formes simples et identiques, conçues à partir d'éléments préfabriqués. Les maisons sont alignées et toutes construites sur le même modèle, des formes cubiques, les façades lisse en plâtre blanc, des toits plats et aucune ornementation.
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Walter Gropius (architecte)_Cité logement de Dessau-Törten_1927
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| Carl-Hermann Rudloff et Ernst May (architectes)_La rue Im Burgfeld dans la Römerstadt, Francfort-sur-le Main_vers 1929 |
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| Carl-Hermann Rudloff et Ernst May (architectes)_Römerstadt, bloc de magasins_à Francfort-sur-le Main_vers 1929 |
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| Vue aérienne de la Römerstadt, Francfort-sur-le Main_vers 1930 |
Pour l’intérieur, Marcel Beuer conçoit des meubles simples et fonctionnels. C'est le début de la standardisation.
Les tables gigognes de Marcel Breuer sont emblématiques de l'esthétique fonctionnaliste des années 1920. La fonction détermine la forme, il n'y a aucun décor car il est inutile.
La simplicité des formes de ces tables les rend facilement reproductibles à grandes échelles. Le designer Marcel Breuer cherche à concilier art et industrie en réalisant des objets standardisés, accessibles au plus grand nombre.
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| Marcel Breuer_Table à thé ou tabouret_1927 |
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| Marcel Breuer_Tabouret pour la cantine du Bauhaus_1925 |
Dès
la fin des années 1910, les artistes "Dada" recourent à la technique du
montage pour créer des associations insolites, souvent avec une
connotation politique. Les artistes de la "Nouvelle Objectivité" reprennent le principe pour analyser la société, que ce soit en
peinture ou en photo. Les portraits groupés, les individus réduits au
statut d'objets interchangeables, des paysages interchangeables sont des
images fictives et figées.
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| Photo-collages publicitaires pour le film de Walter Ruttmann Berlin : Symphonie d'une grande ville_1927 |
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Affiches pour le film Berlin : Symphonie d'une grande ville_1927
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Comme
le montre le dessin préparatoire les deux oeuvres n'en formaient
initialement qu'une. Elle a été découpée par l'artiste en raison d'un
endommagement de la partie centrale. Karl Hubbuch y représente son
épouse, Hilde Isay. La composition apparait comme un collage qui montre
les différentes personnalités de son épouse.
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Karl Hubbuch_deux fois Hilde (I)_1929_huile sur toile
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| Karl Hubbuch_deux fois Hilde (II)_1929_huile sur toile |
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| Karl Hubbuch_deux fois Hilde (II)_1929_huile sur toile |
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Otto Dix_A la beauté (Autoportrait)_1922
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Dans ce travail préparatoire, Otto Dix, reprend le thème du divertissement urbain nocturne. La division en trois panneaux permet à l'artiste de montrer simultanément les multiples facettes de la société. Au centre, se trouve l'élite privilégiée dansant le jazz et les deux panneaux latéraux évoque le peuple de la rue.
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| Otto Dix_Carton pour le triptyque de la Grande Ville_1927-1928_fusain, craie, sanguine, gouache |
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panneau central
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| panneau droit |
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panneau gauche
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L'artiste Lotte B. Prechner délaisse vers la fin des années 1920, le style expressionniste pour rejoindre le mouvement de la "Nouvelle Objectivité". Le tableau montre une synthèse de l'état du monde en 1928, à travers le montage hétéroclite évoquant la guerre, les grandes puissances, les religions, la montée des fascismes, sous un soleil dardant des dollars. Au 1er plan l'homme jette sur ce monde un regard froid et désabusé en se protégeant derrière une pile de livres.
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Lotte B .Prechner_Époque_huile sur toile_1928
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Christian Schad_Comte St Genois d'Anneaucourt_1927_Huile sur bois
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Gert Heinrich Wolheim est un peintre connu pour ses provocations et son caractère tapageur. Dans cette toile, il fait ses adieux à la ville et à ses années de jeunesse. Il va partir pour Berlin et mener une vie plus rangée. La scène faite d'associations d'éléments variés évoque un décor de théâtre, un carnaval ou un rêve. l'artiste se représente au centre en costume de dandy pleuré par un cortège de femmes aux costumes irréels et aux gestes exaltés.
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Gert Heinrich Wolheim_Adieux à Düsseldorf_1924_huile sur toile
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Albert Birkle_Kurfürstendamm_1924_Pastel sur carton
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August Sander est né en 1876 dans une famille de mineur. Il est un ancien "avant-garde" et devient une figure importante de la photographie en appliquant les méthodes du 19e siècle et la modernité du 20e siècle. Il sera un modèle pour les générations suivantes.
L'exposition commence avec ses sympathies avec les Progressistes de Cologne et se poursuit avec ses liens avec les paysans.
"Ces deux influences, la complicité avec l'esprit révolutionnaire et l'enracinement au terroir_ font partie des courants qui traversent son œuvre."
August Sander crée des portofolio avec une grille de classification, dédiés aux Hommes du XXe siècle. Ce sont des documents destinés à fournir des informations sur la société allemande.
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Pâtissier_1928_tirage autorisé par Gerd Sander, 1991
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L'industriel_1928_tirage autorisé par Gerd Sander, 1991
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| Enfants issus de la classe prolétaire rurale_1914_ |
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Ingénieur et chef de publicité_vers 1935
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| Le maître serrurier_1928 |
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Cantonnier dans le bassin de la Ruhr_vers 1928
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August Sander s'installe à Cologne pour pouvoir parcourir les villages en tant que photographe ambulant pendant le week-end
Ses portraits de paysans constitueront la base de son travail sur les "Hommes du XXe" siècle. Ils formeront le premier des sept portofolio.
Les artistes de la "Nouvelle Objectivité" s’intéressent à la Nature Morte.
Les peintres s'inspirent de la photographie. Cactus et figuiers sont très populaires dans les années 1920 en Allemagne. Ils représentent l'exotisme. Ces plantes sont perçues comme architecturées, géométriques et abstraites. Elles sont insérées dans des compositions.
La "Nouvelle Objectivité" a une fascination pour le monde des objets. Peintres et photographes représentent les produits industriels standardisés, reproduits en série.
Ils ont une fascination pour les objets en verre qui représente le monde sans filtre et avec objectivité.
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Georg Scholz_Cactées et sémaphores_1923
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Alexandre Kanoldt_Nature morte avec guitare_1926_huile sur toile
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Willy Zielke_Nature morte avec cactus et orange_vers 1930_épreuve gélatino-argentique d'époque
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Albert Renger-Patzsch_Photographie pour le catalogue et l journal d'entreprise des magasins Schocken_1929_Epreuve gélatino-argentique
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Franz Lenk_Nature morte avec sachet jaune_1927-Technique mixte sur toile
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Hannah Höch_verres_1927_huile sur toile
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L'humiliation de la perte de la 1ère guerre mondiale a fait naître en Allemagne une culture de la honte. Dans les années 1920 apparaît "la persona froide", nouveau type social qui consiste à afficher un masque de froideur et d’indifférence. Les portraits de la "Nouvelle Objectivité" apparaissent vides de tout sentiment, avec des regards absents.
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Grethe Jïrgens_Marchands de textile_1932_huile sur toile
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| Heinrich Maria Davringhaussen_Le profiteur_1920-1921_huile sur toile |
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Otto Dix_Portrait de la journaliste Sylvia Von Harden_1926_huile et tempera sur bois
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| August Sander_Secrétaire à la Westdeutscher Rundfunk de Cologne_1931 |
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| Leonore Maria Gräfin Stenbock-Fermer_Portrait de Hidegard Schroeder, pianiste concertiste_1932_huile sur toile |
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| Lotte Laserstein_Jeune fille russe avec poudrier_1928_huile sur toile |
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| Otto dix_Portrait du marchand d'art Alfred Flechtheim_1926_huile sur toile |
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| Jilien Bissier_Autoportrait d'un sculpteur_1928_huile sur toile |
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August Sander_Raoul Hausmann en danseur_1929_tirage moderne
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Dans son modèle de société, Sander attribue un portofolio à part aux artistes. Il intègre des artistes de renommée nationale ou proche des Progressistes de Cologne. Il choisit de représenter des architectes, des peintres, des compositeurs et des écrivains.
En 1924, l'Amérique injecte des capitaux dans l'économie allemande qui entraine une période de stabilisation après la crise économique et l'incroyable inflation. Le taylorisme entraine une industrialisation rapide et la mécanisation des tâches.
Les artistes de la "Nouvelle Objectivité" louent la beauté des machines.
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Fritz Schüler_L'homme comme palais industriel_1926_Affiche
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Karl Völker_Béton_vers 1924_Huile sur toile
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Passionné d'industrie, Carl Grossberg, se fait connaître pour ses tableaux représentant les usines ou les machines, qu'il peint dans leurs moindres détails.
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Carl Grossberg_Atelier de tissage jacquard_vers 1934_Huile sur bois
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Dans ce rare autoportrait Carl Grossberg se montre en buste avec derrière lui un paysage industriel et un marteau pilon à vapeur.
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Carl Grossberg_Autoportrait _1928_Huile sur bois
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Wilhelm Heise_Printemps fané, autoportrait en amateur radio_v1926_Huile sur bois
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Max Radler_L'auditeur radio_1930_Huile sur toile
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L'architecture, l'aménagement des intérieurs changent, l'espace se réduit. Les designers repensent l'aménagement.  |
| Wukk Baumeister_Affiche pour l'exposition du Deuscher Werkbund, le logement, Stuttgart_1927 |
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Hans Leistikow_Affiche de l'exposition "le logement pour le minimum vital, Francfort sur la Main_11-1929
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Martha Bertina_Les conséquence du lit pliable_1932 et En lutte avec la "Nouvelle Objectivité"_1939_ Carricatures fac-similé
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Alice Lex-Nerlinger_travailler, travailler, travailler_1928
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Liée à la "Nouvelle Objectivité", la notion d'Utilité apparaît en Allemagne dans les années 1920 dans le domaine du théâtre, de la musique et de la littérature. Les oeuvres, censées être utiles à la société, doivent être ancrées dans leur temps et compréhensibles par tous.
L'écrivain privilégie le récit des faits plutôt que la description des sentiments.
Les nouveaux styles musicaux venus des USA deviennent très populaires, notamment le jazz.
Les compositeurs s'en inspirent pour créer un style musical nouveau.
Les metteurs en scènes Erwin Piscator et Bertolt Brecht développent un théâtre épique.
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Umbo_Le reporter à toute vitesse_1926
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Adaptée d'une nouvelle satirique antimilitariste, la pièce "les aventures du brave soldat Svejk", mise en scène par Erwin Piscator remporte un grand succès dans toute l'Allemagne à la fin des années 1920. Elle raconte les aventures d'un anti-héros naïf pendant la 1ère guerre mondiale qui tente de s'adapter à un patriotisme montré comme absurde.
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Georges Grosz,_Chapelle de la prison_1928
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Georges Grosz_Trois prisonniers jouant aux cartes, réfectoire de prison_1928
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Johannes Schröder_dessin pour le décor de l'opéra_vers 1929
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Johannes Schröder_dessin pour le décor de l'opéra Machiniste Hopkins_vers 1929
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Traugott Müller_montage pour projection sur scène pour l'adaptation théâtrale de "Hop là! nous vivons" de Piscator-Bühne,vers 1927
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Après la 1ère Guerre Mondiale, les femmes se trouvent sur le marché du travail. Elles obtiennent le droit de vote en 1918.
Cette nouvelle situation entraine certaines d'entre elles à adopter une apparence masculine, cheveux courts, chemise, cravate et torse plat.
A Berlin, dans le cabaret l'Eldorado, des artistes travestis poussent encore plus loin la confusion des genres.
"Transgressions de l'hétérosexualité et décloisonnement des genres génèrent chez certains artistes masculins une angoisse qui se traduit dans leurs oeuvres par un violent rappel à la norme. Ils multiplient des représentations fantasmées comme des crimes ou des suicides. L'émancipation féminine est perçue comme une menace que ces représentations viendraient conjurer".
Le joaillier Karl Krall représenté par Otto Dix vêtu d'une veste cintrée laisse apparaître des hanches démesurées, sûrement dû au port d'un corset. Cette taille creusée fait écho aux idées avancées par le physiologiste Eugen Steinach selon lesquelles sur les corps féminisés des homosexuels, les hanches seraient larges.
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Otto Dix_Portrait du joaillier Karl Krall_1923_huile sur toile
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Gert Wollheim peint dans un décor de café, deux personnages dont le genre n'apparaît pas clairement. Il 'agit d'un couple de femmes pourtant vêtements et accessoires à la mode lesbiennes de l'époque. |
Gert Wollheim_Couple_1926_huile sur toile
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| Anton Räderscheidt_Autoportrait_1928_huile sur toile |
Au cours des années 1920, les femmes allemandes de la classe moyenne supérieure adoptent un nouveau style vestimentaire, corsets cintrés, chemises amples qui masquent les formes du corps. L'artiste se présente sous un aspect androgyne. Cet idéal de beauté est moqué dans la presse allemande qui dénonce une masculinisation des femmes.
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| Kate Diehn-Bitt_Autoportrait en peintre_1935_huile sur contreplaqué |
Cette œuvre s'inspire d'un film avec Greta Garbo qui raconte le destin d'une femme issue des quartier pauvre de Vienne. Cette toile montre une rue sombre fréquentée par des prostituées dénudées, un policier et un passant bourgeois.
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| Franz Wilhelm Seiwert_rue sans joie_1927_huile sur toile |
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Jeanne Mammen_Café Nollendorf_vers 1931_aquarelle et encre de chine sur papier
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Rudolf Schlichter_bistrot pour dames_vers 1925_aquarelle encre de chine et crayon sur papier
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Danseuse excentrique Valeska Gert se fait connaître par des spectacles où elle incarne des personnages marginaux. Ses expressions grotesques la rendent populaires auprès des photographes et des peintres.
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| Jeanne Mammen_Valeska Gert_1928/29_huile sur toile |
Vedette dans les années 1920, la danseuse Anita Berber suscite de nombreux scandales en raison de ses spectacles provoquants, de sa bisexualité et de ses addictions diverses. Otto Dix peint ici une danseuse sur le déclin qui n'a que 26 ans.
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| Otto Dix_Portrait de la danseuse Anita Berber_1925_huile et tempera sur contreplaqué |
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Otto Dix_rêve de la sadique I_1922_aquarelle et crayon
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Peinte dans l'immédiat après guerre, c'est une œuvre de transition encore influencée par l'expressionnisme. Elle évoque l'évolution de la violence après la 1ère guerre mondiale. Elle montre les peurs masculines liées à l'émancipation de la femme de l'époque de Weimar.
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Heinrich Maria Davringhausen_Le rêveur_1919_huile sur toile
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Dans l'épilogue sinistre de "L'Homme du XXe siècle" August Sander rassemblent des photos de personnes âgées ou mourantes, d'hommes et d'enfants aveugles se terminant sur le masque mortuaire de son fils Erich, donnant l'idée d'un cycle de vie qui fini par la mort.
August Sander a réalisé les photographies à l'institut des jeunes aveugles. La première série de portraits montrent le besoin d'aide mais aussi la solidarité. La deuxième série montre des enfants et des adolescents autonomes et enfin des enfants en train d'apprendre une forme de communication.
"Idiots, malades, fous et mourants" est le titre que donne Sander à ce portrait. Ce portofolio est de dernier d'August Sander. Il définit l'homme comme une créature, élément organique dans le cycle de la vie. Le masque mortuaire de son fils mort en 1944 dans une prison de Stegburg, suite à une maladie mal soignée, constitue la fin des "Hommes du XXe siècle".
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| Masque mortuaire d'Erich Sander_1944 |
Célébrée en 1925, la "Nouvelle Objectivité" est diffamée en 1933 lors d'une exposition organisée par les nazis intitulée "tableaux du bolchévisme culturel".
Des tableaux, des sculptures et des dessins sont montrés. Antisémite, l'exposition vise à dénigrer les artistes et les marchands d'art juifs.
Cette première exposition annonce celle sur "l'art dégénéré".
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| Karl Völker_tableau de l'industrie_vers 1924_huile sur toile |
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| Hans Grundig_En bordure de la ville 1926_huile sur toile |
Membre du parti social-démocrate, Hans Beluschek peint la vie quotidienne de façon réaliste la classe ouvrière à Berlin.
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| Hans Baluschek_soir d'été_vers 1928_huile sur toile |
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| Karl Völker_Pause déjeuner des ouvriers_vers 1928_huile sur carton |
En 1923, sous l'impulsion du parti communiste d'Allemagne, la gare de Halle est rénovée pour faciliter le déplacement des ouvriers vers un grand centre industriel situé au sud de la ville. Karl Völker, engagé à gauche représente l'architecture nouvelle. La froideur et la rigidité de l'ensemble renvoient au quotidien aliénant des travailleurs.
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| Karl Völker_Gare_vers 1924-1926_huile sur bois |
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Pour compléter les "Hommes du XXe siècle", August Sander rajoute un portofolio qui rappelle une époque monstrueuse.
Riche exposition, passionnante, illustration de la société foisonnante de l'époque à travers l'architecture, la photo, la peinture, le cinéma...Elle montre l'impact de la situation économique du pays sur les différents secteurs de l'art et nous éclaire sur cette époque.
La rationalisation est devenue la norme Elle a structuré la vie sociale et culturelle.
La construction de grands ensembles immobiliers, l'aménagement des intérieurs de petites dimensions est pensé par les designers pour maximiser l'espace.
"Ce souci d'amélioration des conditions de travail domestique, s'inscrit dans un désir général d'émancipation des femmes".
La Nouvelle Objectivité n'a pas pour objectif de peindre du beau mais de peindre du réel, qui n'était pas particulièrement beau à cette époque.
Pour finir, je vous offre de magnifiques vues de Paris depuis le dernier étage de Beaubourg.
Texte de Paulette Gleyze
Photos de Anne, Gérard et Paulette Gleyze
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