mercredi 30 septembre 2020

Les jardins du Lautaret


Après le belle rando la veille, au col d'Arsine,

nous partons ce 19 juillet 2020, au col du Lautaret pour visiter son jardin botanique.

Ce jardin a été créé en 1899 par le botaniste Jean-Paul Lachmann (1851-1907)

Il dépend de l'Université Grenoble-Alpes et du CNRS, avec l'arboretum Robert Ruffier-Lanche,

L'arboretum, d'environ 3 ha., est situé en limite du campus de St Martin d'Hères sur les bords de l'Isère. Il a été créée en 1966 et possède une collection de plus de 250 espèces d'arbres et d'arbustes du monde.


Nous accédons au jardin par ce beau bâtiment dans lequel se trouve une petite exposition photos, sur le travail en montagne au siècle dernier. La culture en terrasse, les fenaisons... avec explications et photos à l'appui.

La culture en terrasse est la solution pour retenir le sol et faciliter le travail sur les terres en pente. Sur le versant sud de Villar-d'Arêne, l'agriculture a façonné le paysage depuis le haut moyennage. Jusqu'au XIXe siècle on cultivait l'orge, le seigle, l'avoine puis la pomme de terre. L'élevage est de venu plus tard l'activité principale.

Le jardin du Lautaret est un jardin d’étude pour la science.

Chaque année des chercheurs et des étudiants venus du monde entier s'y côtoient pour étudier entre autre, comment les plantes s’acclimatent aux climats de haute montagne, quelles interactions se nouent entre micro-organismes du sol et racines pour l’accès aux nutriments, les effets de la sécheresse ou les changements de températures sur le fonctionnement des plantes…

Ce jardin purement idyllique, situé à 2 100m d'altitude, fait face au glacier de la Meije. C'est un lieu magique.

Nous baignons littéralement dans les fleurs multicolores dans un paysage magique.

Dans un dédale de petits chemins nous faisons le tour du monde au travers de 50 patios agrémentés de plus de plus de 2 000 espèces de fleurs.

Elles sont présentées dans des rocailles thématiques qui illustrent l'origine géographique des plantes, leurs milieux de vie, leurs usages et leur classification.

Comment sont nommés les fleurs ?
Elles ont un nom de famille qui réunit les plantes ayant des affinités génétiques et des parentés morphologiques.
Elles ont un nom scientifique latin composée de deux mots (nomenclature binominale créée par Carl Linné en 1753). Deux mots composés du genre et de son qualificatif d'espèce. Au sein d'une espèce il peut y avoir des sous-espèces.
Elle ont un nom commun utilisé dans le langage courant. Il peut varier d'une région à l'autre.

Le chardon bleu fleurit en juillet, il vit entre 1500 et 2400 m dans les prairies des Alpes et des Carpates. Pour sa survie, il dépend des avalanches et l'exploitation par l'homme qui empêche le développement des forêts.
L'abandon de l'agriculture en montagne a largement contribué a sa réduction. Il est aujourd'hui protégé par des mesures favorisant les prairies.

d'autres chardons

les lys martagon


Et n'oublions pas nos fleurs locales alpines. En voici quelques unes.

Je n'ai donné ici qu'un échantillon des fleurs de ce magnifique jardin, qui vaut un détour par le col du Lautaret, pour les admirer.

Nous quittons ce beau jardin dans son magnifique écrin et nous nous nous rendons au lac du Pontet.


Texte : Paulette Gleyze

Photos : Paulette, Anne et Gérard Gleyze