vendredi 26 octobre 2018

La maison Fusier à Ferney Voltaire


En ce début juin 2018 nous sommes invités chez notre amie B.. à Ferney Voltaire.

Ferney-Voltaire est située en pays de Gex dans le département de l'Ain, à la frontière Suisse, près de Genève.

Voltaire a choisi Ferney en 1759 comme lieu de résidence, pour sa proximité avec la frontière Suisse, utile en cas de problème avec l'administration royale, et avec Genève, ville de son rival Jean-Jacques Rousseau.

Il a été le bienfaiteur du hameau qui ne comptait à son arrivé que cent cinquante habitants.
Il fait construire plus de cent maisons, finance la construction d’une église, d’une école, d’un hôpital, d’un réservoir d’eau et de la fontaine.
Il fait assécher les marais et crée des foires et marchés, il incite des artisans à s'y implanter, et nourrit les habitants durant la grande disette de 1771.
Il a permit l'essor de Ferney qui passe en quelques années de hameau en petite ville.
À sa mort en 1778, Ferney comptait près de 1 200 habitants.

Le nom Ferney-Voltaire apparaît pour la première fois en 1780 inscrit par l'administration des postes et c'est en séance du conseil municipal du 24 novembre 1793, présidé par le maire Jean-Louis Wagnière, ancien secrétaire de Voltaire, que la ville prend officiellement le nom de Ferney-Voltaire en hommage à son illustre bienfaiteur.

Sur la statue au centre de Ferney, sculptée par Émile Lambert en 1890, il est qualifié de « Bienfaiteur de Ferney ».

Betty nous a concocté trois jours de belles visites.

Nous commençons par la maison Fusier qui a abrité le dernier des théâtres bâtis par Voltaire à Ferney. Elle a récemment changé de nom et s'appelle aujourd'hui " la Maison du Pays de Voltaire".

Elle appartient aujourd'hui à la commune et abrite le pôle culturel et événementiel de la ville.
Nous visitons l'atelier du livre qui est un musée consacré à l’histoire de l’imprimerie typographique.

Reprenons la définition de wikipedia concernant la typographie :
"c'est l’art d’assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et des phrases et de les imprimer.
Cette technique a été mise au point vers 1440 par Gutenberg, qui n’a pas inventé l’imprimerie à caractères mobiles mais un ensemble de techniques conjointes : les caractères mobiles en plomb et leur principe de fabrication, la presse typographique, et l’encre grasse nécessaire à cet usage.

La typographie, par extension, est la technique d’impression qui utilise le principe du relief, comme les caractères mobiles en plomb et en bois, mais aussi les images en relief, d’abord gravures sur bois puis clichés en métal et en photopolymère.

L’impression typographique existe encore pour des travaux artisanaux à tirage limité ainsi que pour la découpe, l’embossage et l’estampage.

On appelait « prote » le chef d’un atelier de typographie.
L'« ours » désignait le compagnon pressier, en raison de ses supposés mouvements lourds pour encrer les formes, tandis que le typographe, qui levait les lettres et les disposait sur son composteur, était appelé « singe »."

Dans l'atelier de la maison Fusier est présentée une presse du XVIIIe siècle reconstituée, des presses anciennes des XIXe et XXe siècles

L'introduction de la presse à cylindre vers 1820 a eu un effet sur le prix du livre et la diffusion du savoir,

Une presse à reliure du XIXe siècle pour conditionner les livres après la reliure.

et la presse à platine qui a rendu possible le développement de petites imprimeries partout et a servi l'essor industriel du XIXe siècle.

Cette machine fabriquée par Berthier à Paris date d'environ 1880. (acheté par le musée à Castelsarrasin en 2005).

Tout un secteur nous présente les caractères d'imprimerie.
 
L'exposition est agrémentée de photos et de gravures explicatives du métier.

Une photo nous montre la salle des machines de l'exposition universelle de 1889, où on imprimait des journaux sur des presses fabriquées par Marioni, le constructeur français du XIXe siècle.
 
Un atelier de reliure, et une imprimerie

Une série d’œuvres relatives à Voltaire sont exposées :
Œuvre Participative, FauV'Art 2016 de Anne Meier- Soumille.

Portrait de Voltaire de Aline Rohrbach. Le Voltaire des angoisses et de des terreurs.

Un Voltaire plus "léger" et amusant

Nous relisons avec plaisir quelques textes choisis par la société Voltaire

Pour ceux qui souhaite en savoir d'avantage voici le lien de la société Voltaire.

Nous voyons également à l'étage, une exposition d’œuvres de Christophe Girard, auteur et dessinateur de BD.



Après cette visite nous partons pour Genève pour d'autres belles découvertes.


Texte de paulette Gleyze 

Photos de Paulette et Gérard Gleyze






























































































jeudi 18 octobre 2018

jour 7 _ Edfou



Le 17 février 2018, nous quittons le bateau au levé du soleil et nous partons en "calèche" pour la cité égyptienne d'Edfou.
Elle est située sur la rive ouest du Nil, dans une région riche en blé. Elle se trouve au débouché des pistes caravanières venant du désert et des mines d'or de Nubie à environ 110 km au sud de Thèbes (Louxor) et à 150km au nord d'Assouan.
A Edfou se trouve le temple construit en l'honneur du dieu Horus en période ptolémaîque en 237 av JC.

Quelques photos du souk où la plupart des échoppes sont encore fermées.
 

En -237, Ptolémée III fait construire le temple d'Horus, édifice colossal qui sera achevée en -57. C'est un des monuments les mieux conservés de toute l'Antiquité.
Le pylône d'entrée, haut de 36 m et large de près de 80 m, est le second par sa taille après le premier pylône du temple de Karnak. Il est orné de représentations du pharaon et des dieux.
L'entrée est particulièrement grandiose au levé du soleil.

C'est un des centres religieux les plus imposants de la Vallée du Nil : 79 m de large et 137 m de long.
 

Nous passons le 1er pylône et arrivons dans une immense cour bordée sur trois de ses côtés de belles colonnes surmontées de chapiteaux en forme de papyrus ouverts.

Au fond de la cour, devant l'entrée du temple, une statue en granit d'Horus, le vengeur d'Osiris, sous la forme d'un faucon menaçant .

Nous empruntons les couloirs d'enceinte.
Le premier, en grès, enserre le temple ne laissant au passage qu'un espace étroit.
Le second, en brique crue, beaucoup plus massif, englobe les édifices annexes : mammisi (Ce mot d'origine copte, inventé par J.-F Champollion, signifie littéralement le "lieu de naissance" ou le "lieu d'accouchement"), nilomètre (c'est un support muni d'une échelle graduée qui permet de mesurer la hauteur du Nil), lac sacré, entrepôts et habitations des prêtres...

Tout s'organise pour que le naos soit la pièce la plus centrale, la plus étroite, la plus basse de plafond et la plus élevée de sol, donc, la plus sombre.

Le mur ouest est le plus ancien de l'édifice, on y trouve des scènes d'offrande des périodes de Septime Sévère et de Caracala.
Le mur Est présente le pharaon (en fait les empereurs romains Titus et Trajan) qui fête ses victoires sur l'ennemi.
Dans l'angle est inscrit un calendrier des festivités célébrées.

Nous entrons dans le temple qui mesure 33 mètres par 16,5 mètres.

Il comporte 24 grandes colonnes de 13 mètres de haut terminées par des chapiteaux en forme de lotus dont les scènes narrent la création du monde orchestrée par Neith.

Il possède encore la quasi-totalité de son plafond polychromie décoré de scènes astronomiques qui expliquent la course solaire et les constellations..

Tout au fond, on accède au sanctuaire principal entouré de nombreuses chapelles. Le sanctuaire contient encore le Naos, magnifique monolithe de granit rose de 4m de haut, qui renfermait la statue d'Horus. Une fois par an on sortait la statue sur la barque. Nous voyons ici une copie de la barque.

Jusqu’au milieu du XIXème siècle, le temple était presque entièrement enfoui sous le sable.
Le temple a été dégagé sous la direction d’Auguste Mariette à partir de 1859, dans un état exceptionnel de conservation.

Après cette visite nous reprenons notre "calèche" pour rejoindre le bateau qui va nous conduire au temple de Kom Ombo.

Quelques vues prises lors de notre navigation.
 

Nous longeons des villages et les carrières d'où étaient extraites les pierres pour la construction des tombes et des temples du Nord.

Rendez-vous dans quelques heures au temple de Kom Ombo.


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze