lundi 27 avril 2020

Le Sacré Coeur à Grenoble et ses vitraux


Le 14 février 2020, organisée par Geneviève B de l'association ARDDS, nous faisons une visite de la basilique du Sacré-Coeur à Grenoble, commentée par Michel et Marie-Pierre Vallet

Nous allons aussi découvrir les vitraux, imaginés et dessinés par l’artiste isérois Arcabas et réalisés par le maître verrier grenoblois Christophe Berthier

Qu'est ce qu'une basilique ?

Définition de Wikipédia :
« Dans l'Église catholique romaine, une basilique est une église jouissant d'un privilège. Ce terme est un titre honorifique donné par le pape à une église où de nombreux fidèles viennent spécialement en pèlerinage pour prier Jésus-Christ, la Vierge Marie ou encore les reliques d'un saint particulièrement vénéré. »
Le sacré Cœur de Grenoble est érigé en basilique par le pape en 1952 Pie XII car les pèlerin débutent leur pèlerinage par le sacré cœur pour se rendre à la Salette.

La Basilique du Sacré Cœur de Grenoble a été construite entre 1922 et 1954.

Mgr Paul-Emile Henry (1851-1911), évêque depuis 1900, créé en 1911 une nouvelle paroisse pour faire face au développement du quartier de la gare.

Il la nomme le Sacré-Cœur et nomme l’abbé Viallet, 1e curé de la paroisse.

En 1918, L'évêque Alexandre Caillot (1861-1957), prononce en 1918 ses vœux diocésain en promettant d’ériger cette église en hommage au sacré cœur, sans attendre la fin de la guerre quelle qu’en soit l’issue.

Il bénit la 1er pierre la même année, et lance une souscription faisant appel à la générosité du "Dauphiné catholique" pour la construction du futur sanctuaire.

Il la consacre en 1943 et s’y fait inhumer dans la crypte.

Le premier curé de la paroisse, l'abbé Joseph Viallet (1873-1918), fils du maire Félix Viallet, fait établir les plans de la future église et consacre sa fortune à l’achat de terrains. Mobilisé pendant la grande guerre, il meurt 4 jours après l’armistice sans avoir pu voir le début des travaux.
 
Maquette datant de 1912
 
Les travaux commencent en 1922 sous son successeur l'abbé Parisot (1872-1955).

L’abbé Gustave Parisot (1872-1955) est nommé curé en 1919. Il sera le bâtisseur du Sacré-Cœur en répétant à l’envi à l’architecte « Plus grand, faites encore plus grand ».

Il est nommé prélat du pape en 1943.
 

Bien qu'inachevée, la basilique est consacrée en 1943 par Mgr Caillot.

Une crypte est construite derrière le chœur en 1939/1940, dans laquelle reposent les trois fondateurs, l'évêque Caillot et les deux abbés Viallet et Parisot.

La crypte est éclairée par 4 beaux vitraux
 

 les cénotaphes des fondateurs

L'autel présent est le seul élément ancien de la basilique. La pierre en marbre provenant de l'ancien prieuré des chanoines augustins fondé au XIe siècle à Saint-Martin de Miséré.

Un projet initial prévoyait d’installer sur le tympan une fresque représentant le Christ en gloire. Mais en 1969, on met en place des vitraux non figuratifs de Jacques Le Chevallier (1896-1987), maître-verrier auteur en 1965 de vingt-quatre vitraux pour Notre-Dame de Paris, et qui a également travaillé dans les cathédrales de Trèves, Angers, Toulouse et Besançon.

De 2013 à 2016 la basilique a connu un vaste projet d'agrandissement et de rénovation.

La pose des vitraux de 6,50 m de haut pour 2 m de large est l'apothéose de son embellissement.

Ces vitraux sont conçus par l'artiste Arcabas et sont sa vision de la Création du monde en 24 tableaux. Ce sont des vitraux non figuratifs qui jouent avec la couleur.
Ils sont réalisés par l'Atelier Berthier-Bessac situé à proximité de la basilique.


"Jean-Marie Pirot, plus connu sous le nom d'Arcabas, né le 26 décembre 1926 à Trémery (Moselle), et mort le 23 août 2018 à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère). C'est un peintre et sculpteur reconnu pour son importante production dans le domaine de l'art sacré contemporain." source wikipedia
"L'atelier Berthier-Bessac a été créé en 1892 par Jean-Augustin Bessac. Il est labellisé Patrimoine en Isère depuis 2011. Il a été racheté par Christophe Berthier, maître verrier, en 1997." source wikipedia

En mars 2016, c'est l'inauguration des six premiers vitraux d'un ensemble de vingt-quatre. Six autres vitraux sont posés en novembre 2016 et une campagne de financement est lancée en 2017 pour financer les douze derniers vitraux.

Arcabas les conçoit juste avant sa mort en août 2018.
Il ne les verra jamais installés car les travaux de pose se déroulent en juillet 2019 pour les six premiers d'entre eux et au mois d'octobre suivant pour les six derniers.
 
Un reportage par télégrenoble


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze

lundi 20 avril 2020

Marsanne village en Drôme Provençale, berceau familial


Par un beau dimanche printanier de la mi-février 2020, nous flânons dans le village de Marsanne, berceau familial et terrain de jeu de G, de ses frère, sœur, cousins et copains.

Marsanne, est perché sur une colline à 15 km de Montélimar.

Il domine une plaine qui s'étend des confins de la vallée du Rhône jusqu'au début des Pré-alpes du sud.

Un peu d'histoire selon wikipedia :
C’est au milieu du IVe siècle que le nom du village de Marsanne (Fons Juliana) est cité. Envoyé par Saint Irénée christianiser la vallée du Rhône, le prêtre Félix, accompagné des diacres Fortuna et Achilée, s'arrête à Fons Juliana pour y bâtir une église. Après son martyre, les habitants placent leur paroisse sous le patronage du saint.

Le village a été fortifié au milieu du Ve siècle et a toujours eu une grande influence sur tous les autres villages des alentours comme Cléon-d'Andran, Roynac...

La première attestation écrite de Marsana date de 1178 dans la charte de fondation de l'abbaye de Bonlieu. Puis Marsane en 1321 (arch. de la Drôme, E6372). Castrum de Marssanna, 134, Marsano en 1548 (arch. de la Drôme).

Les guerres de religion amènent un appauvrissement des conditions de vie.

Dès 1578, des assemblées locales de paysans ont lieu à Marsanne pour défendre leurs intérêts.

Fin 1579, ils forment des armées et expulsent les troupes de soudards de la vallée du Rhône, mais la répression royale écrase le mouvement l'année suivante.

Entre 1580 et 1582, les protestants s'emparent de Marsanne et de Montélimar.
En 1589, une armée du parti protestant commandé par le duc de Lesguidières met de nouveau le siège devant Marsanne pendant onze mois, mais sans succès.Le village est défendu par un certain Coursas, qui commande la garnison au nom du Roi et qui jouit d'un large soutien de la population.


Au XIXe siècle, Alexandre Debelle (1805-1897) illustre le village de Marsanne.
 
Marsanne a donné un Président à la France : Emile Loubet. Il est né et a grandi dans ce village.
Le 18 février 1899, deux jours après la mort soudaine de Félix Faure, les Parlementaires l'élisent à la Présidence de la République. Il a 71 ans.

Il va gérer avec tact l'Affaire Dreyfus ainsi que la première crise du Maroc et la séparation des Églises et de l'État.

Le village possède une grande forêt communale de plus de 1100 ha offre de belles balades.

A ses pieds des vignobles aux cépages « la Marsanne » qui entrent dans la composition de vins des Côtes du Rhône et du Valais, en Suisse.

Le vieux village est composé de belles maisons en pierres et de l’église Saint Félix (XIIe) au-dessus du donjon maintenant en ruine.

Certaines maisons sont en restauration dans les règles de l'art
 

 Le bassin et le lavoir, témoins du passé, sont toujours là

L’école Mutuelle est apparue en France dès 1747. La méthode mutuelle diffère de la méthode dite « simultanée » des écoles chrétiennes. Sous la direction d’un seul maître, les moniteurs, élèves plus avancés, enseignent leurs spécialités aux élèves de niveau inférieur. C’est ici qu’Emile Loubet, a fait ses 1ères études de 1845 à 1850.

Nous nous dirigeons vers l'église St Félix, ce bel édifice roman

Elle date du XIIIe siècle. Elle a été construite à l'emplacement d'une église primitive bâtie en hommage à Félix, évangélisateur de la vallée du Rhône envoyé par Saint Irénée.

Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 13 juillet 1926.

Elle était alors à l'intérieur des remparts du château, au-dessous du donjon, aujourd'hui en ruine.

L'église romane est couverte de tuiles et est édifiée en pierres de taille.

Sa façade est percée d'une porte et d'une baie cintrée.

La tour est accolée à la façade nord-ouest et comporte quatre niveaux.

À l'intérieur, l'église présente une nef unique, prolongée par une abside voûtée en cul-de-four.

En 1979, Les Marsannais ont crée l’association des "Amis du Vieux Marsanne" avec pour objectif de présenter, conserver, rénover et valoriser leur patrimoine.
Ils sont aussi engagés dans la sauvegarde et la mise en valeur du Prieuré Saint Félix.
De gros travaux ont été réalisés à St Félix en 1990 et en 2003 mais pour la survie de l'édifice les travaux doivent continuer.



Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze