dimanche 25 juin 2023

Ramsès et l'or des pharaons


Du 07 avril 2023 au 06 septembre 2023 se tient au parc de la Villette l'exposition événement “Ramsès & l’or des pharaons”.

Nous avons eu la chance de voir cette exposition le 27 mai 2023.

Elle se compose de 181 pièces exceptionnelles prêtées par des musées égyptiens, parmi elles, certaines n'étaient jamais sorties d’Égypte.

L'exposition commence par la diffusion d’un film aux spectaculaires vues panoramiques qui nous résume la vie de Ramsès mort nonagénaire, pharaon dont le règne a été le plus long.

Il est né aux alentours de 1304 avant notre ère et mort vers 1213 avant notre ère.
Il est le le troisième pharaon de la XIXe dynastie du Nouvel Empire après Ramsès Ier et Séthi Ier.

On lui connaît plusieurs grandes épouses royales, dont Néfertari et Isis-Néféret mais il a eu de nombreuses autres épouses, il aurait eu près de 50 fils et 60 filles.

Ramsès II est à l’origine de la construction du pylône du temple de Louxor, d’une partie des temples de Karnak, d’un temple à Abydos et de celui d’Abou Simbel en Nubie.

Le film fait également revivre la redécouverte en 1881 d’une cachette de la nécropole thébaine où la momie de Ramsès et celles d’autres personnalités royales étaient conservées.

C'est dans les années 1970, en France, que sa momie a été sauvée des altérations provoquées par un champignon.

Après le film, la magnifique exposition débute, assortie d'un beau cours d'histoire.

A la mort de son père Sethi Ier, vers 1280 avant notre ère, Ramsès II devient Pharaon à l'âge de 25 ans.
Il sera le troisième pharaon de la 19e dynastie. 
Il a été guerrier, pacificateur, entrepreneur maître dans l'art de l'auto proclamation il va régner sur l'Egypte pendant 67 ans.
Il a été vénéré comme un dieu tout au long de sa vie. 
Ramsès le Grand est devenu le symbole de la gloire de l'Egypte ancienne.

Cette statue est un portrait officiel qui représente une image idéalisée du jeune pharaon. Il porte le diadème royal paré d'un uraeus représentant la déesse protectrice, Ouadjet, et tient le sceptre héqa, symbole de la puissance royale.
Partie supérieure de la statue de Ramsès II tenant le sceptre héqa_granodorite_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien

Tête de colosse de Ramsès II_granit rouge_Nouvel Empire, 19e dynastie_musée Egyptien_remploi de la statue d'un roi du Moyen Empire

Passé maître de l'auto proclamation, Ramsès a fait graver son cartouche de roi partout, y compris sur des bâtiments ou des statues qui avaient été érigés par d'autres Pharaons.

Partie supérieure d'un obélisque dédié à Ramsès II. Granit rouge, pyramidion moderne plaqué or_Nouvel Empire, 19e dynastie_musée Egyptien_Ramsès II a usurpé la dédicace de cet obélisque

Ramsès II est réputé pour être un grand guerrier et conquérant, ce qui lui vaut le titre de Ramsès le Grand.

Nommé capitaine de l'armée à un très jeune âge, il accompagne son père Séthi Ier sur les champs de bataille.
Adolescent, il devient commandant en second et il combat aux côtés de son père en Lybie et en Palestine.

Au début de son règne, il mène, accompagné de ses jeunes fils, des campagnes en Nubie.

Il doit aussi faire face à la menace des Hittites. Pour cela il met sur pied une puissante armée de près de 20 000 hommes et établit son camp de base à Pi-Ramsès (qui signifie Maison de Ramsès, capitale de l'Égypte sous les XIXe et XXe dynasties).

Il fait construire des arsenaux et de grandes écuries qui peuvent accueillir des milliers de chevaux et de chars.

Les chars tirés par les chevaux auraient été introduit en Egypte au 17e siècle avant notre ère par les Hyksôs, présentés comme des envahisseurs venus du nord-est.
Ostracon illustrant Ramsès IV sur son char_pierre calcaire, encre_Nouvel Empire_, 20e dynastie_musée égyptien

Les chars symbolisent l'autorité de Pharaon et sont d'une importance capitale pour établir la supériorité militaire de l'Egypte de la 18e dynastie
En haut à gauche : quatre disques gravés de motifs floraux et des cartouches de Toutankhamon. Feuille d'or. Nouvel Empire, 18e dynastie, musée égyptien.
En bas à gauche : Eléments décoratifs d'un char royal, feuille d'or. Nouvel Empire, 19e dynastie, musée égyptien.
Au centre : Feuille d'or gravée. Nouvel Empire, 20e dynastie, musée égyptien.
En haut à droite : Quatre disques gravés de fleurs, feuille d'or. Nouvel Empire, 19e dynastie, musée égyptien.
En bas à droite : appliques gravées de guirlandes de fleurs, feuille d'or. Nouvel Empire, 20e dynastie, musée égyptien.

Uniques fragments qui subsistent d'un ensemble d'ornements dorés d'un cheval et d'un char sur lequel figurent les noms de Toutankhamon et de son successeur Ay.
En haut à gauche : Prisonniers étrangers agenouillés devant le cartouche de Pharaon Ay. Feuille d'or. Nouvel Empire, 18e dynastie, musée égyptien.
En bas à gauche : Prisonniers nubiens et asiatiques ligotés. Feuille d'or. Nouvel Empire, 18e dynastie, musée égyptien.
Au centre : Bande gravée de palmettes. Feuille d'or. Nouvel Empire, 18e dynastie, musée égyptien. En haut à droite : fragment de feuille d'or représentant Ay sur son char. Nouvel Empire, 18e dynastie, musée égyptien.
En bas à droite : haut : Bande gravée de palmettes. Bas : Toutankhamon en compagnie de sa reine et du haut fonctionnaire Ay, exécute un prisonnier. Feuille d'or. Nouvel Empire,18e dynastie, musée égyptien.

Les Egyptiens adoptent et perfectionnent l'arc composite originaire d'Asie occidentale, fait de bois, d'ivoire et de corne, en donnant ainsi à leurs flèches une puissance de frappe mortelle.
Sous le règne de Ramsès, l'arc, les flèches et les chars rapides sont le principal armement de l'armée. Les archers se tiennent debout en équilibre sur les chars et écrasent leurs ennemis sous une pluie de flèches.
Partie d'un arc_bois, écorce, ivoire_Nouvel Empire_Musée Egyptien

Les boucliers ont été conçus par les hittites, les égyptiens les ont renforcés par des bandes de bronze qui étaient modelées et fixées sur leurs rebords.
Les travailleurs égyptiens utilisaient ce moule en pierre calcaire pour fabriquer leurs boucliers.
Moule à bouclier de style hittite_pierre calcaire_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien

Sous son règne, l'Egypte jouit d'une grande sécurité militaire.
Ses monuments et ses temples magnifient ses batailles. 
Qu'il gagne ou qu'il perde, il est toujours décrit comme vainqueur.

Ces carreaux de faïences peints, montrent des prisonniers étrangers et mettent en lumière la domination du roi sur ses ennemis et la puissance de l'Egypte.
Ces prisonniers représentent les menaces extérieures. Dès le début de son règne, Ramsès repousse les invasions nubiennes au sud, les attaques des forces libyennes à l'ouest, les assauts des Hittites en Syrie. Il met fin au pillage des pirates shardanes sur le littoral méditerranéen (Les Shardanes seraient un des Peuples de la Mer qui ont attaqué l'Egypte au début du deuxième millénaire avant notre ère. Il est généralement supposé que la Sardaigne ait hérité son nom de ce peuple et on les identifie souvent comme les habitants des îles Sardes).
Des carreaux comme ceux-ci décoraient les palais. Les prisonniers ont les mains attachées derrière le dos et une corde autour du cou.

Le premier carreau illustre un prisonnier asiatique (hittite ?), le deuxième illustre un prisonnier nubien, le troisième un prisonnier asiatique, et le quatrième un prisonnier libyen.
Quatre faïences siliceuses_Nouvel Empire, 20e dynastie_musée égyptien

Un film représente la célèbre bataille de Qadesh qui a eu lieu aux environs de 1274 avant notre ère et qui a opposé les hittites d'Anatolie centrale, et Ramsès II.

L'empire hittite, en Anatolie (Turquie actuelle), rivalise avec l'Egypte pour contrôler le littoral au nord de la Syrie. L'Egypte considère que cette progression représente une menace pour l'Egypte.

Cette bataille s'est déroulée aux abords de Qadesh, dans le Sud de l'actuelle Syrie. Son résultat est discuté parce qu'il semble indécis. Bien qu'ayant commencé à l'avantage des Hittites, elle se solde par un renversement de situation en faveur des Égyptiens, mais il est parfois considéré que les Hittites soient sortis vainqueurs si on tient compte des gains territoriaux qu'ils ont obtenu après le conflit.

La bataille de Qadesh est la première bataille documentée par des sources antiques, des textes et des images gravés sur les murs de temples, des temples d'Abou-Simbel, de Louxor et d'Abydos sur l'ordre de Ramsès II. Il s'agit également de la plus grande bataille de chars jamais répertoriée.

Le traité de paix a été inscrit sur les murs du temple d'Amon à Karnak et au Ramesseum (le temple de Ramsès II).

Le bloc central représente Ramsès, hache à la main, s'apprêtant à terrasser trois des ennemis de l'Egypte, un Syrien, un Nubien, et un Lybien. Le contraste entre la taille de Ramsès et celle des prisonniers met l'accent sur son statut de pharaon ainsi que sur sa puissance et sa domination sur les prisonniers étrangers. Sur les deux autres blocs se trouve le Général Iwrkhy, commandant de l'armée originaire d'une famille syrienne, ayant servi sous les ordres du père de Ramsès, Séthi Ier, avant d'être promus par Ramsès.
Bloc de pierre calcaire peint provenant du tombeau du Général de l'armée Iwrkhy_pierre calcaire, pigments_Nouvel Empire, 19e dynastie_Saqquarah

Ramsès II massacrant ses ennemis_Pierre calcaire, pigments_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien

Bloc de pierre calcaire peint provenant du tombeau du Général de l'armée Iwrkhy_pierre calcaire, pigments_Nouvel Empire, 19e dynastie_Saqquarah

Ramsès le Grand a été un bâtisseur, En plus de nombreux monuments qu'il a fait bâtir à travers tout le pays, il a fait sculpter de très nombreuses statues à son image et fait graver son nom sur presque tous les temples des pharaons qui l'ont précédés, comme s'il les avait fait construire lui-même. Cela lui vaudra le surnom de Pharaon bâtisseur.

Les Egyptiens et les Hittites signent le premier traité de paix du monde qui va donner une longue période de paix et de prospérité en Egypte.
Ramsès va se tourner vers des projets de construction et son long règne devient une période de tranquillité et de prospérité.

Il démontre sa piété envers les dieux en se lançant dans des campagnes de constructions colossales, rendues possibles par le travail des prisonniers de guerre.
Il fait bâtir les temples de son père Séthi Ier à Abydos et à Thèbes.
Il bâtit, usurpe et modifie de nombreux temples, monuments et statues.

Il fonde une nouvelle capitale, Pi-Ramsès dans le delta du Nil qui va devenir une cité prospère où abondent palais, temples et bâtiments publics.

De grandes quantités de carreaux de faïence colorés faits de quartz broyé recouverts d'une glaçure alcaline décorent le palais de Ramsès à Pi-Ramsès. Ces carreaux permettaient de recréer le monde du roi en miniature.

Les temples bâtis pour vénérer les dieux sont faits de pierre pour durer pour l'éternité, contrairement aux palais faits de briques et d'argile crue qui sont remplacés après quelques générations. Les palais comportent des salles du trône, des halls de réception, des chambres particulières, des cours spacieuses, des jardins, des bassins.... Les reines et les princesses occupent de grands bâtiments ou leurs propres palais.

Il fait construire des temples dans toute l'Egypte et la Nubie, dont ceux de Karnak, de Louxor, et d'Abou-Simbel tout près d'Assouan.

Seul le roi et ses grands prêtres sont admis dans les sanctuaires pour faire les offrandes aux dieux. Durant les fêtes, les prêtres accompagnent les dieux hors des autels sacrés pour qu'ils puissent participer aux rituels et aux processions ou voyager le long des rives du Nil.
Aiguière heset pour offrandes liquides_or_Nouvel Empire, 18e dynastie_Musée Egyptien
Calices à offrandes_argent_période tardive_Musée Egyptien
Vase en argent estampé_argent_période Ptolémaïque_Musée Egyptien

Ramsès érige sept temples en Nubie sur un parcours de 390 km le long des rives du Nil.
Le temple d'Abou Simbel (aujourd'hui sauvé des eaux du barrage construit par Nasser) est sculpté à même les imposantes falaises orientées vers l'est. Ramsès l'a fait élever à la gloire de Néfertari, sa première épouse.
Des reliefs du couple royal décorent le hall du grand temple. Néfertari accompagne Ramsès dans ses déplacements officiels et prend part aux négociations de paix. Elle meurt peu de temps après la consécration du temple d'Abou Simbel. Le couple engendrera sept enfants, mais aucun des fils de Néfertari ne survivra à son père.

Le soleil de l'aube anime chaque matin le façade du grand temple d'Abou Simbel, orienté Est. Le soleil illumine les quatre statues colossales de Ramsès et les sculptures plus petites de Néfertari, l'épouse royale et d'Isisnofret, sa seconde grande épouse et leurs enfants.

Les façades flanquées de statues colossales en position assise, les grandes reposant sur des piliers, les vestibules et les autels internes sont dédiés aux dieux. Le sol est incliné en s'élevant de l'avant vers le fond, la hauteur des plafonds décroissent, ainsi lorsque pharaon marche vers le fond du temple, sa stature semble grandir, faisant de lui l'égal des dieux.

Sur les murs intérieurs, des scènes dépeignent les victoires militaires de la bataille de Qadesh.

Dans le sanctuaire où se trouve le Naos, Ramsès est assis aux côtés de Rê, d'Amon et de Ptah, les trois plus grandes divinités égyptiennes.
Le 22 février et le 22 octobre de chaque année, les rayons du soleil pénètrent jusqu'au coeur du sanctuaire, éclairant les quatre statues. Cela démontre la prouesse des bâtisseurs qui avaient une profonde connaissance de l'astronomie et la maîtrise du monde naturel.
Intérieur du Grand temple d'Abou Simbel

La puissance absolue et la dévotion religieuse de Ramsès sont matérialisés par ce sphynx, mi-homme, mi-lion.
L'image du lion est symbole de puissance physique. Ici Ramsès offre une vasque d'eau sacré à Amon-Rê, roi des cieux. Ce sphynx assurait la garde dans le grand temple d'Amon-Rê à Karnak.
Statue de Ramsès II en sphynx faisant offrande d'une vasque à tête de bélier_pierre calcaire_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien

Statue de Ramsès II agenouillé faisant offrande d'un rébus de son nom_schiste_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée National d'Alexandrie

Relief orné de cartouches des dieux Anubis, Isis et Osiris et de Ramsès II_pierre calcaire, or, pigments_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien

De nombreuses sculptures sont exposées.
La plupart des statues d'Egypte étaient peintes de couleurs chatoyantes. Les plus chères sont recouvertes de pierres et de métaux de couleur plutôt que de peinture. La couleur rouge des personnages masculins met en valeur la force et la puissance; la peau jaune des figures féminines indique le rôle des femmes dans la maison.

A Thèbes, le vizir Paser supervise les affaires pour le compte de Ramsès, à la suite du déménagement du Grand Conseil au nord de Pi-Ramsès, dans le delta du Nil. Ramsès le nommera grand prêtre d'Amon, le représentant religieux qui occupe le plus haut rang après Pharaon.
Statue cube du Vizir Paser tenant les emblèmes des dieux de Thèbes_granodiorite_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien (sculpture repise sur une statue plus ancienne)

Khâamousset, fils de Ramsès et de sa seconde épouse, Isis-Néféret, prince héritier et grand prêtre de Ptah, présente le reliquaire de dieu. S'il avait survécu à Ramsès, il serait devenu pharaon. Il est célébré pour sa sagesse et pour avoir restauré les pyramides et les temples de l'Ancien Empire. Khâamousset est vénéré longtemps après sa mort.
Statue de Khâamousset tenant une image de Ptah_quartzite_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien

Par certains textes, on sait qu'en Egypte, la femme est l'égale de l'homme. Elle peut demander le divorce, intenter des actions en justice, hériter et acheter des terres, des biens et elle est responsable de sa propre conduite.

Ramsès vénère sa mère Touya. Un temple lui est consacré au Ramesseum, et Ramsès lui fait construire un tombeau dans la vallée des reines. Cette statut du Moyen Empire, a été réalisée 500 ans plus tôt et resculptée et renommée en l'honneur de Touya.
Statue de la reine Touya_granodiorite_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien

La découverte de cercueils dissimulés dans des niches secrètes sur plusieurs sites afin d'échapper aux voleurs révèlent de magnifiques bijoux.
Hommes et femmes font usage de maquillage et d'onguents parfumés. Ils se parent de bijoux qui offrent une protection contre les forces chaotiques. Ils sont en or, cornaline, feldspath, améthyste, lapis-lazuli...


Les Pharaons du Nouvel Empire sont inhumés dans la Vallée des Rois, à l'ouest du Nil. Les artistes et artisans les plus chevronnés, vivent à Deir el-Médineh, à proximité de la vallée des rois.
La construction d'un tombeau commence au couronnement de celui-ci et les artistes y travaillent jusqu'à la mort du pharaon. Ils décorent les murs et plafonds de scènes détaillées. Après son décès Pharaon est inhumé avec tout ce dont il a besoin pour vivre dans l'au-delà comme un dieu.

Les artistes de Der El-Médineh, écrivaient, dessinaient, faisaient des croquis à l'encre sur des ostraca (des tessons de poteries).
Sur ces ostraca on trouve des plans de construction, des écritures comptables, des lettres, des tableaux des actes. Ils donnent un aperçu de leur vie au quotidien.

Ces ostraca montrent un artiste qui s'exerce avant d'attaquer le portrait d'un roi, ou un modèle de jeu de senet. Ce jeu populaire symbolise le passage du défunt dans le royaume des morts.
Ostracon avec le dessin d'un roi faisant une offrande_pierre calcaire, encre_Nouvel Empire, 20e dynastie_Musée Egyptien

Ostracon sur lequel figure un jeu de senet_pierre calcaire, encre_Nouvel Empire, 19e-20e dynastie_Musée Egyptien

Ostracon illustrant le scribe Hay vénérant la déesse Anouqet représentée par une gazelle_pierre calcaire, encre_Nouvel Empire, 19e-20e dynasties_Musée Egyptien

Ostracon sur lequel figure une hyène attaquant un lion_pierre calcaire, encre_Nouvel Empire, dynastie inconnue_Musée Egyptien

Le cercueil externe de Sennedjem est exposé.
Sennedjem était serviteur dans la Place de Vérité dans le village des artisans de Deir el-Médineh pendant les règnes de Séthi Ier et de Ramsès II, c'était un artiste d'exception.
Il a travaillé sur les tombeaux de Séthi Ier et de Ramsès II.

Sennedjem n’a pas peint son propre cercueil.
Des formules magiques, des incantations et des illustrations aux pouvoirs magiques, décorent le cercueils dans des couleurs vives.
Placé sur des glissières, le cercueil est tracté sur le sable jusqu’au tombeau. Les vignettes montrent Sennedjem agenouillé en prière, lui et sa femme jouant au senet et le couple incarnés en oiseaux-ba (L'oiseau-ba permettait à l’âme du défunt de passer dans l’au-delà pour mener sa vie éternelle).
Des peintures du tombeau de Sennedjem racontent le périple de l’artiste dans le royaume des morts.
Cercueil externe de Sennedjem et son couvercle sur un traineau en bois_bois, pigments, plâtre_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien.

Un diaporama nous montre le magnifique intérieur du tombeau de Nefertari. Les peintures nous la montrent en compagnie des dieux dans le royaume des morts.

Pendant plus de 500 ans la vallée des rois a été le site de sépulture des pharaons du Nouvel Empire. Son éloignement sur la rive ouest du Nil dans le désert est intentionnel. Le but était de le protéger des pilleurs.

Le tombeau de Ramsès avec ses 820 m2 de superficie est le plus grand. Les égyptologues s'entendent sur le fait que sa construction a commencé la deuxième année de son règne.
Donnant accès à la chambre funéraire, l'antichambre du tombeau est entièrement recouverte de scène figurant dans le livre des morts. A l'origine, les murs de la tombe étaient recouverts de peintures colorées, des bleus des verts, des bruns, des rouges.
Sa tombe a été mise à sac par les voleurs.
Le Dr Zahi Hawass et une équipe de conservateurs dans l'entrée du tombeau de Ramsès le Grand (tombeau KV5)

Le tombeau du pharaon est rempli de richesses dignes d'un dieu. Dès son entrée dans le royaume de l'au-delà, le pharaon devient immortel. Il transite vers l'au-delà orné et entouré d'or. L'or est prisé pour ses vertus magiques. La peau des dieux est faite d'or. L'or protège le défunt durant sa traversée du Royaume des Morts qui le conduit au paradis. Il est inhumé avec des objets de grande valeur.
Masque en bois plaqué d'or provenant du cercueil d'Aménémopé_or, bois, bronze, lapis-lazuli_troisième période intermédiaire_21e dynastie_Musée Egyptien

Ce vase aux cartouches de Ramsès a été découvert près du tombeau de son fils et successeur, Mérenptah. Il a contenu des produits qui ont servi à l'inhumation et à la momification de Mérenptah.
vase aux cartouches de Ramsès II_albâtre_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien



Après un règne de 67 ans, Ramsès qui approche les 90 ans, meurt et est inhumé dans la vallée des rois. C'est son 13e fils, Mérenptah qui prend sa suite.

Le défunt royal transite vers l'au-delà orné et entouré d'or, l'or étant prisé pour ses vertus magiques.

Bien que la cachette ait sauvé la momie de Ramsès, son tombeau a été pillé dès l'antiquité.
Son sarcophage est en cèdre sculpté. les hiéroglyphes du couvercle représentent son cartouche et racontent l'histoire de son périple du tombeau à la cachette.
Le sarcophage de Ramsès II_bois de cèdre_Nouvel Empire, 19e dynastie_Musée Egyptien


Une vidéo nous monte la reconstitution du visage de Ramsès le Grand.
Près de 3 300 ans après sa mort son visage a été reconstitué par des scientifiques à partir du crâne de sa momie.
âgé d'environ 30 ans


Au cours de cette exposition nous avons découvert l'histoires de Ramsès, sa vie, son règne et la postérité de ce Pharaon hors normes.

Outre son sarcophage exceptionnel, nous avons eu le privilège de voir des momies d’animaux, des masques royaux, des bijoux ou encore des amulettes, du mobilier et beaucoup d'autres trésors...
L'exposition est si riche, qu'il est impossible ici de tout reproduire.

C'est une belle leçon d'histoire.

Il n'y avait pas eu d'exposition en France sur Ramsès II depuis 1976.


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette, Anne et Gérard Gleyze