vendredi 6 mai 2022

Cluny et son abbaye



Le 12 mars 2022, nous quittons Beaune pour nous rendre à Cluny, dernière étape de notre séjour bourguignon.

Nous roulons sur la route des grands crus. Nous sommes début mars et les vignerons ont déjà effectué la taille.

Nous voilà arrivés dans la ville historique de Cluny.

Au Moyen Âge, Cluny a été l'un des hauts lieux spirituels en l'Europe.

Au XIe et XIIe siècle, Cluny est devenue une capitale monastique.

Le développement de l'abbaye de Cluny fondée en 910 s'accompagne du développement du bourg monastique et son riche passé a laissé de nombreux monuments et de nombreuses maisons médiévales.

Au delà du Moyen-Âge, le patrimoine de Cluny se développe aussi du XVIe au XXIe siècle. Nous découvrons au fil des rues et ruelles de nombreux monuments, des demeures, des jardins...

Aujourd'hui le tourisme est le moteur économique de la ville qui est au centre du réseau européen des sites clunisiens.

Cluny possède une double enceinte médiévale, la première autour de l'abbaye et la seconde autour de la ville. De nombreuses portes, tours et pans de remparts sont encore visibles aujourd'hui.
 

La Fontaine des Serpents située à l’angle de la rue Mercière et de la rue de la République dans le centre de Cluny date de 1789.

Elle est à la disposition de tous, et principalement des pèlerins de Compostelle. Leur symbole, la coquille se trouve sous l'écusson bleu orné de trois fleurs de Lys

Sur sa façade les inscriptions: « Amico sub Praefecte, Faciles Occurunt, Amicorum Delineationes" (sous un administrateur favorable, ils entreprennent de faciles desseins)

et « Felix Cluniaci Locus, in quo Ridenti Naturael, Soli Prestant Cives » (Cluny est un heureux pays dans lequel les habitants vaquent à leurs affaires sous le soleil souriant de la Nature).
La Fontaine aux serpents est inscrite aux Monuments Historiques_Patrimoine architectural par arrêté le 9 décembre 1946.

La Tour du Moulin date de la fin du XIIe siècle. Elle était autrefois couronnée d’un hourd de bois (au Moyen Âge un hourd est un échafaudage solide, fait de planches en encorbellement au sommet d'une tour ou d'une muraille) qui abritait le mécanisme du moulin à eau.

La Tour du Moulin était intégrée à l’abbaye et communiquait avec le farinier de l’abbaye.

L'architecture de la cité était inspirée des formes de l'antiquité romaine. La porterie de l'abbaye, utilisée comme porte d'honneur était conçue comme une porte romaine à deux arcades. La porte franchie, la vue donne sur la façade de l'église abbatiale romane.

Nous nous dirigeons vers le Musée d'Art et d'Archéologie. A ses pieds se trouve le jardin des Simples.

Nous visitons le musée Ochier nommé aujourd'hui Musée d'Art et d'Archéologie, ancien palais Jean de Bourbon.

Dans le parc abbatial restent deux anciens palais abbatiaux représentant le faste des abbés à de la fin du Moyen-Âge. Il s'agit du Palais Jean de Bourbon de style gothique construit vers 1460 par l’abbé Jean III de Bourbon et le Palais Jacques d’Amboise, beau monument de la Renaissance, qui abrite aujourd'hui Hôtel de Ville.

La construction se situerait entre 1456, date de l’élection de l’abbé Jean de Bourbon, et 1485, date de son décès. Jean de Bourbon est né en 1413, il est le fils naturel du duc Jean 1er de Bourbon. En 1443, tout en étant déjà évêque du Puy, il sera fortement recommandé par le roi de France Charles VII aux moines de Cluny. Il deviendra abbé en 1456. Homme simple, cultivé et pieux, il consacrera ses vingt-neuf années d’abbatiat à l’embellissement de l’abbaye et à la lutte contre la décadence de l’ordre de Cluny.
Devenu bien national en 1789, le palais Jean de Bourbon est acheté par un particulier, Jean-Baptiste Constance Meunier le 20 janvier 1797.
Au début du XIXe siècle, Jean-Baptiste Ochier, docteur en médecine, hérite du palais abbatial et décide d’y installer ses collections. A sa mort en 1864, la veuve du docteur Ochier en fait don à la ville de Cluny pour la création d’un musée.
L’inauguration du musée a eu lieu le 15 août 1866. Depuis, il a connu de nombreux remaniements et vu ses collections s’enrichir au gré des découvertes lors des différentes fouilles archéologiques dans l’abbaye et des chantiers dans la ville.

Ce musée municipal fait l'objet d’un partenariat entre la ville de Cluny et le Centre des monuments nationaux.

La visite de ce site est jumelé avec l'Abbaye de Cluny.

Il héberge l'un des plus importants fonds lapidaires romans civils et religieux d’Europe. Ce fonds provient des fouilles de l'abbaye et des chantiers dans le bourg de Cluny.

Les chapiteaux finement sculptés.
Grand chapiteau de colonnes à feuilles d'acanthes_XIIe siècle_calcaire_Avant-nef, abbatiale Cluny III

Grand chapiteau de colonnes à feuilles d'acanthes_XIIe siècle_calcaire_fouille de M Barry_1964

Grand chapiteau de colonnes à feuilles d'acanthes_XIIe siècle_calcaire_Avant-nef, abbatiale Cluny III


Ce chapiteau représente un épisode de l'Ancien testament : Abraham s'apprête à sacrifier son fils en offrande à Dieu. Ce chapiteau provenant de Cluny III pourrait provenir des parties orientales de l'église.
Écureuil_fin XIVe-début XVe siècle_calcaire_don abbé Dumont-1889

Bloc rectangulaire orné d'un lion_XIIe siècle_calcaire_Hôtellerie de Saint Hugues_Cluny

Saint Pierre_copie réalisée par l'entreprise Lithias,2013_l'original est conservé à Rhode Island School of Design (USA)_Grand portail de l'abbatiale Cluny III

Clef de voûte de l'agneau pascal_XIIe siècle_sur la large bordure calcaire on peut lire, écrite en lettres onciales l'inscription : + IN CELO MAGN(US)? (GRAND DANS LE CIEL)_avant nef abbatiale Cluny III

Atlante_XIIe siècle_Tête, don de Madame pelletier (2005)_fouille de K J Conant

Le musée présente la reconstitution partielle du tympan du grand portail du XIIe siècle.

Les fragments recueillis sont présentés sur une structure métallique, ce qui permet de se faire une idée de ce décor représentatif de l'architecture romane.

Une maquette de "Cluny III" est exposée.
 

Le musée comporte aussi une bibliothèque de plus de 4 000 ouvrages, couvrant une période allant du XVe siècle au XIXe siècle. Ces ouvrages proviennent pour une part de l’ancienne abbaye et constituent l'héritage intellectuel des moines clunisiens.

Après cette visite au musée archéologique nous nous rendons sur les vestiges de l'abbatiale.

A partir de la 2e moitié du IXe siècle, l'Empire Carolingien est en déclin et les communautés religieuses complètement désorganisées. Au début du Xe siècle, face à cette décadence certaines communautés tentent de se réformer et de retrouver l'austérité et le renoncement, bases du monachisme.

C'est dans ce contexte que Guillaume Ier Le Pieux, Duc d’Aquitaine et Comte d’Auvergne et de Mâcon rejoint le mouvement réformateur et fait don de ses terres de Cluny par acte du 11 septembre 910 pour y édifier une abbaye sous la protection de St Pierre et St Paul, afin de revenir aux valeurs bénédictines (règle de St Benoît). Guillaume renonce à tous ses droits sur l'abbaye et la place directement sous l'autorité papale.

Il fait appel à l'abbé Bernon (910-927) déjà à la tête des abbayes de Gigny et de Beaume-les-Messieurs dans le Jura pour lancer la construction de la 1ère abbatiale dite "Cluny I"

"Cluny I, II et III" sont des appellations attribuées par l'archéologue américain Kenneth John Conant qui a étudié le site, à partir de 1928, pour désigner les constructions successives.

Aujourd'hui, on ne connait pas la position de la 1er église "Cluny I" car elle a été entièrement détruite pour faire place à "Cluny II".

On sait qu'elle a été est consacrée en 926.

Les abbés qui vont se succéder à la tête de l'abbaye vont diffuser la réforme et la puissance de l'abbaye grâce à de nombreuses donations.

En 931, le pape Jean XI accorde à Cluny, le privilège de prendre en charge tout autre monastère qui souhaite suivre le modèle bénédictin. A partir de ce moment là les abbés de Cluny vont réformer en France et en Europe en instaurant le système clunisien.


L’abbé Maïeul (954-994) va grandement contribuer à l'expansion de la communauté de "l'Ecclesia Cluniacensis". Durant son abbatiat, Cluny reçoit environ 900 donations qui lui procurent des revenus importants.

C'est lui qui lance le chantier de "Cluny II", conçu pour recevoir une communauté monastique de croisés.

L'abbaye "Cluny II", une des plus importantes de l'époque est consacrée le 14 février 981.

L’abbé Odilon de Mercœur (994-1049), agrandit l’abbatiale et le monastère.

Sous l’abbé Hugues de Semur (1049-1109), Cluny connaît son plus grand essor.

A la fin du XIe siècle, l'abbaye de Cluny est une des plus importantes capitales de l'Europe chrétienne. Elle est à la tête d'un réseau de près de 1400 dépendances et d'environ 10 000 moines répartis dans l'Europe entière.
Elle devient un lieu de pèlerinage, et l'afflux de pèlerins incite l'abbé Odolric (1039-1065) à envisager la construction d'une plus grande abbaye.

C'est sous l'abbatiat de Hugues de Semur, en 1088, que la première pierre de l'église abbatiale Saint Pierre et Saint Paul (dont nous voyons aujourd'hui les vestiges) ". Cluny III" est posée

Elle a été le plus grand édifice de la chrétienté. Le titre ne lui sera ravi que cinq siècles plus tard par la basilique Saint-Pierre de Rome.

La Maior Ecclesia est un bâtiment roman d'une grandeur exceptionnelle, avec ses 187 m de longueur pour une largeur de 90 m au niveau du transept. Elle comportait quelques 1200 colonnes et colonnettes surmontées d'autant de chapiteaux aux motifs végétaux. Elle comportait aussi 300 fenêtres. Elle était composée d'une nef à cinq vaisseaux et onze travées et d'un double transept surmonté de tours.

Elle était décorée de sculptures dont on peut voir la qualité au Musée Archéologique.

L'invention la plus remarquable de la Maior Ecclesia est la construction des hautes voûtes en berceau brisé.

Cette prouesse architecturale fait partie d'un vaste projet qui se poursuit jusqu'au XIIe siècle avec la construction de l'hostellerie et du cloître.

Les architectes de cet édifice d'art roman sont Gauzon et Hézelon de Liège. Ils choisissent comme emplacement le secteur nord de l'abbaye afin que les travaux n'empiètent pas sur les bâtiments et donc sur la vie des moines. Les travaux commencent rapidement grâce aux dons des souverains de Castille.

L'abbé réunit les meilleurs ouvriers, sculpteurs et peintres pour travailler à ce monument exceptionnel.

Deux autels de la Maior Ecclesia sont consacrés en 1095 par le pape Urbain II lors de sa venue en France.

Le pape Innocent II, sous l'abbatiat de Pierre de MontBoissier (Pierre le Vénérable), consacre l’église le 18 janvier 1130 .

L'abbaye atteint son apogée au XIIe siècle étant devenue une grande étape sur la via Podiensis, route de pèlerinage du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Plan de Cluny II et III
Plan des abbatiales Cluny II et III

En 1230, "Cluny III" est achevé.

L'abbatiale fait référence jusqu'au Moyen-Âge dans le monde chrétien. La Maior Ecclesia restera la plus vaste église de la chrétienté.

Après avoir rayonnée dans toute l'Europe (elle était à la tête de très nombreux monastères, abbayes et autres prieurés), elle entre à la fin du XVe siècle dans le système de la commande c'est à dire que les abbés commanditaires sont désormais nommés par le roi de France. Ceci marque le début de la perte d'influence de l'abbaye. Ce déclin est renforcé par l'apparition d'ordres religieux comme les cisterciens, les dominicains...

Pendant les Guerres de Religion, l’abbaye est dévastée en 1562 et en 1574 .

Au XVIIe siècle, Richelieu et Mazarin portent le titre d’abbé de Cluny.

Au milieu du XVIIIe siècle, l'abbaye est réaménagée dans le cadre d'un grand projet architectural, qui va entraîner la destruction d'une partie des bâtiments médiévaux qui seront remplacés par des bâtiments de style classique.

A la Révolution française, les moines sont chassés et l'abbaye devenue « bien national » est vendue en 1798 pour servir de carrière de pierres de 1798 à 1823.

Ses archives ont été brûlées et la bibliothèque inestimable des moines bénédictins a été saccagée.

Il ne subsiste aujourd'hui que 10 % de l'église abbatiale Cluny.

Les Haras nationaux sont construits sous l'impulsion de Napoléon sur le site de l'abbatiale détruite.

Depuis 1901, l'abbaye abrite l'un des centres de l'école d'ingénieurs des Arts et Métiers ParisTech, ce qui fait de Cluny la plus petite ville universitaire de France.

Reconstitution de l'abbatiale



De "Cluny III" ne subsistent aujourd'hui que les bras Sud du grand et du petit transept, ainsi que le clocher de l'Eau bénite qui coiffe le croisillon sud du grand transept. On peut voir aussi les restes des tours des Barabans, qui encadraient le portail, et les parties basses de l'avant-nef. Tout cela représente moins de 10 % de la surface d'origine de "Cluny III".

Le clocher dépasse encore aujourd'hui les 60 mètres.

On peut trouver des fragments de cette abbaye dans les musées alentour : musée du Palais Jean de Bourbon et musée du Pape Gélase, où se situent aujourd'hui le centre régional des Arts et Métiers ParisTech.

Malgré la destruction d'une grande partie de l'église, des vestiges importants montrent la dimension incroyable de cet édifice roman.

Les vestiges de l’abbaye et de l’église sont classés Monument Historique en 1862.

Les bras sud du grand et du petit transept sont aujourd'hui les vestiges les plus notables.

La nef de l'abbaye Cluny III du XIe siècle est constituée de cinq vaisseaux : la grande nef centrale dont les voûtes culminent à plus de 30m de hauteur, puis les deux collatéraux de part et d'autre, plus petites à 15m et 10m de hauteur. Cet ensemble s'étire sur 75m de longueur et 38,5m de largeur. La volonté d'élever les voûtes à demander aux constructeurs des innovations architecturales comme les contreforts extérieurs qui trouvent leurs pendants à l'intérieur sous la forme de piliers. Les voûtes brisées allègent les murs ainsi que les ouvertures plus nombreuses et plus grandes.

La chapelle Saint Martial est reconstruite au XIVe siècle en remplacement de la chapelle romane. C'est en 1340 que l'abbé Pierre de Chastellux l'a fait reconstruire en lui donnant la fonction de chapelle funéraire.

La chapelle Jean de Bourbon est la chapelle la mieux conservée. Fils illégitime du duc de Bourgogne, Jean III de Bourbon est le 42e abbé de Cluny, nommé en 1456. Il fait édifier un palais (aujourd’hui musée d'archéologie) et entreprend de nombreux travaux d'embellissement de l'abbatiale.
A l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint Eutrope il fait construire cette nouvelle chapelle consacrée à la Vierge Marie. Elle présente un petit oratoire depuis lequel Jean de Bourbon pouvait suivre les offices tout en étant chauffé par la cheminée sculptée à ses armes.
La chapelle Jean de Bourbon est l'un des rares exemples conservé de l'architecture gothique à Cluny. Du décor d'origine, seuls sont visibles des niches à dais et les figures des prophètes de l'Ancien Testament. Chaque prophète tient entre ses mains un phylactère, gravé ou en relief, énonçant le credo prophétique. C'est en suivant le regard d'un prophète à l'autre qu'on peut lire le texte.

A proximité de ce ce sanctuaire s'organisaient les autres édifices nécessaires à la vie communautaire : réfectoire, dortoir, espaces de service distribués autour du cloître.

Le grand cloître, construit par Dom Jacques Gathoze, de style Louis XV, est la seule partie restante du monastère bénédictin. Il était le cœur de l'abbaye.

Au début du XVIIIe siècle, les bâtiments médiévaux jugés peu pratiques sont reconstruits. Les espaces sont repensés. Le nouveau cloître est édifié sous la forme d'un carré presque parfait de 44,5m de côté, comportant sur chaque côté onze arcades.

Les moines ne profiteront pas longtemps de ces nouveaux bâtiments, la Révolution mettant fin à la vie monastique.

Sur la façade de l'aile nord se trouve un cadran solaire où est inscrit "Ex iis una cave" ce qui signifie "parmi celle-ci prend garde à une" sous entendu, prend garde à l'heure de ta mort.

Les moines se rassemblaient dans le cloître pour écouter les lectures saintes ou déambuler pour prier et méditer. A partir du IXe siècle la salle capitulaire, appelée aussi salle du chapitre est dédiée à cet effet. Les moines s'y réunissent tous les jours pour écouter un chapitre de la règle de St Benoît. Cette règle organise la vie des moines depuis leurs emplois du temps, leurs alimentations, leurs habillements, leurs droits, leurs devoirs...
Ils doivent obéir, respecter le silence, être humble et vivre ensemble.
Ils devaient connaître la règle de St Benoît par cœur.
La salle capitulaire a été aménagée au XIIIe siècle, elle est contemporaine de la grande église abbatiale Maior Ecclesia. Sa présentation actuelle est le résultat des aménagements successifs, du XIIIe siècle jusqu'à nos jours.

Les bâtiments vont trouver une autre fonction au milieu du XIXe siècle avec l'installation de l'école d'ingénieurs qui deviendra l'école des Arts et Métiers en 1901. Les espaces sont aménagés pour accueillir les salles de cours. Les chambres des étudiants prennent place au dessus des galeries du cloître à l'emplacement des anciennes cellules des moines.

Le grand hall ouvre sur les jardins qui sont un élément très important dans les abbayes. Ils permettent aux moines de subvenir à leurs nourritures. Les moines travaillent la terre dans le silence et la prière.

Le parc de l'abbaye se composait de plusieurs jardins; l'herbularius pour les plantes médicinales ou aromatiques, l'hortus pour le potager mais aussi des vergers et un vivier. Aujourd'hui les jardins sont remplacés par les ateliers de l'école, et le terrain de sport.

Les photos nous donnent une idée de la taille des jardins !

Dans le Parc de l’Abbaye se trouvent d'autres bâtiments claustraux comme le bâtiment gothique du Farinier. Ce bâtiment est emblématique de Cluny II. Il a été construit sous l'abbé Yves de Vergy qui est abbé de Cluny de 1257 à 1275.

L'édifice s'appuie à la fois sur la tour du moulin et sur l'enceinte qui lui sont antérieurs.

L'escalier et la façade que nous voyons datent de la fin du XIXe siècle.

Le cellier des moines en partie basse, prend la forme d'une grande cave voûtée d’ogives sur une série de colonnes qui le divisent en deux nefs.

La partie haute, appelée Farinier servait au stockage des provisions pour l'alimentation des moines et les farines.
Il présente une superbe charpente en châtaignier et abrite un musée où sont exposés les célèbres chapiteaux romans du chœur de Cluny III.
La charpente est de style « en coque de bateau » . Les poutres étaient cintrées 50 ans avant leur assemblage, coupées et séchées pendant 120 ans.

Visiter Cluny c'est se plonger dans l'histoire et dans l'architecture monastique qui a inspiré de nombreuses abbayes en France et en Europe.

En 2007, l'abbaye de Cluny a été le premier site à recevoir le label du "Patrimoine Européen".

Texte : Paulette Gleyze

Photos : Anne, Paulette et Gérard Gleyze















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