mercredi 21 août 2024

Voyage en Belgique_ Bruxelles_jour 1 suite-20-07-2024


 Après la découverte de Bruxelles le matin du 20 juillet 2024 et notre déjeuner bien mérité nous continuons notre découverte de Bruxelles.
 

Proche de la Grand Place, se trouvent les Galeries Royales St Hubert. C'est une enfilade qui accueille de nombreux commerces.
On y trouve des bijouteries, des boutiques de luxe, des pâtisseries et biscuiteries, des chocolatiers belges, des commerces de tradition, des cafés et restaurants en tout genre …mais aussi des  librairies, des Cinémas d’art et d'essai et le Théâtre Vaudeville.

Au 1er étage, des chambres d’hôtel et des appartements surplombent les galeries.
Quelques six millions de visiteurs la traverse chaque année.

Les Galeries Royales ont une architecture inspirée des Palais italiens du XIXe siècle et sont couvertes sur toute la longueur par une verrière à structure métallique. C'est un ensemble néo-classique qui date de 1840 et conçu par l'architecte belge Jean-Pierre Cluysenaar ( -figure de proue de l’éclectisme.

Au fil des années, le lieu est devenu mondain. On pouvait y rencontrer Baudelaire, Alexandre Dumas, Verlaine, Victor Hugo ou encore Guillaume Apollinaire. C'est là que Verlaine a acheté le pistolet avec lequel il a blessé Rimbaud.

Les Galeries Royales Saint-Hubert sont traversées, chaque année, par les touristes et les  Bruxellois qui y voient un lieu agréable où flâner et faire du shopping. 








C'est en 1857, que le chocolatier suisse Jean Neuhaus décide d'enrober de cacao les médicaments de son frère pharmacien pour en masquer le goût . 
En 1912, son petit fils remplace le remède par de la crème et baptise cette invention "praline" qui vient du verbe "praliner" c'est à dire enrober.



C'est dans le  théâtre du vaudeville qu'en 1896 a été projeté le 1er film des frères Lumière.

C'est par la rue des Bouchers et la Petite-rue-des-Bouchers que l'on accède au fond de la minuscule impasse Schuddeveld au merveilleux petit théâtre Royal de Toone.

L'impasse est caractérisée  par des arcs d’étrésillonnement (Pièce de bois soutenant les parois) et des arcades géminées uniques à Bruxelles.




La maison date de 1696 et le théâtre de marionnettes a été créé en 1830 par Antoine Genty dit Toone (Toone est le diminutif d'Antoine).

Le bâtiment qui abrite le théâtre et l’impasse Schuddeveld sont classés depuis le 27 février 1997.

Ce  théâtre de marionnettes pour adultes, unique en Europe,  fonctionne encore aujourd'hui.

C'est un grenier typique avec des bancs et des coussins à festons multicolores cloués dans les planches de bois brut . 

Il y a aussi un atelier de confection des poupées, une bibliothèque et un musée de la marionnette, où pendent les anciennes marionnettes.













Aujourd’hui, Nicolas Géal, entouré de ses 6 marionnettistes, joue un vaste répertoire, allant de l’opéra (« Faust », « Carmen »…) à la littérature fantastique (« Dr Jeckyll et Mr Hyde », « Dracula »...)
Le programme de l'été

Nous allons maintenant saluer le Manneken-Pis (qui signifie « le petit homme qui pisse » en bruxellois.). Il est situé à deux pas de la Grand-Place, 

Deux légendes circulent au sujet des origines du petit arroseur.:

L'une raconte qu'un enfant aurait éteint, de cette façon la mèche d'une bombe avec laquelle les ennemis voulaient faire sauter la muraille de la cité, 

et l'autre qu'un enfant perdu aurait été retrouvé par son propre père, un riche bourgeois de Bruxelles, dans la position qu'on lui connait.

Il mesure 55,5 cm et date du XVIIe siècle.
Il existait depuis le XIVe siècle une fontaine de pierre, la fontaine du petit Julien.
On y rajouta en 1619 la statuette de bronze sculptée par Jérôme Duquesnoy.

Il symbolise le sens de l'humour des bruxellois (la zwanze en bruxellois) et leur indépendance d'esprit.  
Depuis 1965, la statuette présente sur place est une copie à l'identique de celle conçue en 1619-1620 qui est conservée au Musée de la Ville de Bruxelles. 

Dans une impasse toute proche a été adjoint au Manneken-Pis une Jeannette-Pis et un petit chien leveur de patte, le Zinneke-Pis
Manneken-Pis et la fontaine aménagée en 1770



Nous nous rendons maintenant place royale aux Musées Royaux des Beaux Arts. 

Sous le nom Musées Royaux des Beaux-Arts sont regroupés le musée Oldmasters, le Musée Fin de Siècle et le Musée Magritte. Les deux premiers se trouvent dans le même bâtiment qu'on appelle 'Musée des Beaux-Arts" alors que le musée Magritte possède sa propre entrée. Ils communiquent tous entre eux.

Le musée Magritte est une section des musées royaux des beaux-arts de Belgique logée dans l'Hôtel du Lotto, un édifice qui fait partie d'un vaste ensemble architectural de style néo-classique.

Le musée et les bâtiments autour de la Place Royale

Le bâtiment consacré au musée Magritte.

Ce musée est exclusivement consacré au peintre belge René Magritte. : 230 oeuvres et archives du peintre sont exposées sur 3 niveaux.

L’espace réunit des tableaux, des gouaches, des dessins, des sculptures, des objets peints, mais aussi des affiches publicitaires, des partitions de musique, des photographies et des films. 
Le Musée contient également la collection la plus importante de la période «vache» de l’artiste.

Le Musée Magritte a remporté huit nominations et récompenses. 

Chaque année, plus de 300.000 visiteurs venus du monde entier y découvrent sa vie et son œuvre.

René Magritte (est un peintre surréaliste et maître des énigmes. 

Il est le fils d’un tailleur et d’une modiste. Il suit dès l'âge de 12 ans un cours de dessin.

 Sa mère se suicide alors qu'il a 14 ans.

Il réalise ses premières toiles pendant la 1er Guerre Mondiale, à l'âge de 16 ans et  va s'installer à Bruxelles car Charleroi, où il habite, est occupée par l’armée allemande.

Il entre à l’Académie royale des Beaux-arts et peint dans un style impressionniste, il prend des cours auprès d'artistes attachés à l’Art nouveau.

Il vit de rentes paternelles, mais aussi de ses travaux en tant que décorateur et affichiste. 
Il est proche des idées anarchistes, dans la veine du mouvement Dada. Le dadaïsme et la peinture métaphysique de Giorgio et Chirico produisent grand effet sur lui.
 
Il est aussi inspiré par le cubisme et le futurisme et peint des compositions abstraites.

Il se lie d'amitié avec Francis Picabia, directeur de la revue 391.

En 1926, il rencontre André Breton, Paul Éluard, Max Ernst et Salvador Dalí et débute son parcours dans le surréalisme. La rencontre avec les surréalistes est déterminante dans sa quête d'identité. La peinture et le dessin seront des médiums pour lui. 

Il est alors très influencé par Dalí  et Joan Miró,

Ses toiles fonctionnent comme des rébus ou des métaphores. Il joue sur les mots et les images. Il met en évidence, la difficulté à faire coïncider la réalité du monde avec nos images mentales.

 L’une de ses œuvres les plus célèbres, La Trahison des images (1929), représente une pipe associée à une affirmation contradictoire « Ceci n’est pas une pipe ». 
Ce que nous désignons comme réel, est-ce bien ce que nous percevons ?

Il a développé un alphabet pictural en usant de motifs récurrents comme la pomme, l’oiseau, l’homme au chapeau melon, les corps morcelés… 

Ses oeuvres ont deux niveaux de lecture, le visible et l’invisible.

Il a écrit  : « Tout dans mes œuvres est issu du sentiment de certitude que nous appartenons, en fait, à un univers énigmatique. »

Dans les années 1940, il renoue avec la technique impressionniste et verse dans un certain kitsch. Cette période sera appelée «la période vache». 

Le musée qui lui est dédié dans les musées Royaux ouvre ses portes en 2009.

La plupart des œuvres exposées appartiennent aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. 

Le grand hall qui donne accès aux différents musées

Le couloir d'accès à l'exposition

 Les tableaux sont exposés par ordre chronologique et répartis sur 3 étages.

La visite commence par le niveau 3 pour la période 1898 - 1929 avec la période constructiviste de l'artiste et ses relations avec le groupe 7 Arts, puis se poursuit par sa découverte de Chirico et de ses premières œuvres surréalistes.

 Des vitrines thématiques complètent la visite et révèlent la richesse des archives surréalistes conservées au Musée : des revues dites historiques aux tracts en passant par la correspondance de Magritte. Ces dernières mettent en avant les compagnons de route de l'artiste : E.L.T. Mesens, Paul Nougé, Camille Goemans et Louis Scutenaire ainsi que les surréalistes français rencontrés lors de son séjour à Paris : André Breton, Paul Eluard et Louis Aragon.

Les 1er tableaux , illustrent les principes de Magritte : "selon ma doctrine, il est défendu (sous peine d'imbécilité) de rien prévoir. Ce que je ferai dans tous les domaines est imprévu autant que l'apparition d'une réelle image poétique".

"Je déteste mon passé et celui des autres. Je déteste la résignation, la patience, l'héroïsme professionnel et tous les beaux sentiments obligatoires. Je déteste aussi les arts décoratifs, le folklore, la publicité, la voix des speakers, l'aérodynamisme, les boy-scouts, l'odeur de naphte, l'actualité et ls gens saouls." 

"J'aime l'humour subversif, les taches de rousseur, les genoux, les longs cheveux de femme, le rêve des jeunes enfants en liberté, une jeune fille courant dans la rue.

je souhaite l'Amour vivant, l'impossible et le chimérique. Je redoute de connaître exactement mes limites".

             Magritte n'a jamais cru à la spontanéité de l'inconscient, bien que certains évènements de sa vie comme le suicide de sa mère aient joué un rôle important.

Tout ce qu'il a produit a toujours été le résultat d'ne profonde réflexion.

Au début de sa carrière Magritte, jeune marié avec Georgette, il travaille comme publiciste et dessine des pochettes de disques avec son frère Paul.

Les œuvres majeures de l'importante collection que nous allons voir appartiennent aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Certaines oeuvres sont prêtées gracieusement par des collectionneurs privés.
René Magritte

Portrait de Georgette Magritte_Collection Fondation roi Baudoin_Fonds Jacqueline Delcourt

Pour devenir un fort soldat je bois le pot au feu Derbaix_1918_Acquis en 1977

L'homme à la fenêtre_1920 - Collection Verzameling Baronne Gillon Crowet_Fonds Pierre Bourgeois

Moulin à café et cafetière_1921_Collection privée

Femmes_1922_collection privée

L'écuyère_1922_Acquis en 2001

La locomotive_1922_Collection privée

Nocturne_1925_Collection privée

Sans titre_1925_Collection privée

"Chirico est le premier peintre qui ait pensé à faire parler la peinture d'autre chose que de peinture"
"....Tout cet univers mystérieux est froid. Je ne ressens pas de chaleur dans le vide de l'au-delà"
Il ne parle pas_1926_Collection privée

Le mariage de minuit_1926_Acquis en 1968

Le sang du monde_1927_Collection Verzameling Baronne Gillon Crowet


"Etre surréaliste, c'est bannir de l'esprit le "déjà-vu" et rechercher le "pas encore vu".
René Magritte les yeux fermés devant son tableau "le joueur secret-1927

Le joueur secret_1927_Acquis en 1995

La Fatigue de vivre_1927_Collection privée Londres

Le 2e étage se focalise sur la période 1930 - 1950. la période où l'artiste retourne à Bruxelles.

Il lève le voile sur des thèmes moins connus : Magritte face à la guerre.

Frappé par la crise économique des années trente, Magritte se consacre à ce qu'il appelle ses « travaux imbéciles », autrement dit son travail dans la publicité, qui est d'une importance capitale dans son appréhension de la notion d'image et de sa répétition.

Cette période est également marquée par son rapprochement avec le Parti communiste de Belgique.

Il a pris trois fois sa carte et dessiné pour les syndicats du textile, mais a très vite rejeté le dogmatisme des militants.

Mis au banc par les nazis, Magritte se fait discret pendant la Seconde Guerre mondiale où il se lance dans le «surréalisme au soleil », version impressionniste de sa peinture.

À la Libération, il veut mette de la dorure et du vichy à carreaux dans ses compositions néo-impressionnistes à la Renoir.

Il renoue  avec Paris de façon ambiguë et et redouble de provocation  en exposant la série dite de la « période vache » où les personnages sont peints de façon criarde. Les critiques sont déroutés.
Magritte a fait table rase de son passé, il refuse que le surréalisme s'institutionnalise, mais il faut vendre alors il revient à une peinture qui rapporte de l'argent.
Il multiplie les variations sur un même thème, décore les casinos.
Le succès s'en suit. Il va voyager, photographier, filmer. Ses amis ne voient en lui qu'un commerçant qui ne rechigne pas sur la production en série.

"La justification de l'activité artistique est, pour le peintre communiste;, de réaliser des tableaux qui soient un luxe de la pensée...Vouloir exclure systématiquement ce luxe du monde socialiste serait consentir à une coupable et sordide organisation de la médiocrité, sur le plan de la pensée tout au moins"
La fidélité des images_Georgette Magritte_1928

René Magritte devant son tableau "Le masque vide_1928

Publicité de René Magritte paru dans le Centaure, chronique artistique_Bruxelles, N°4, 1er janvier 1927_facsimilé

Campagne_1927_Collection privée

L'usage de la parole_1927-1929_acqui en 1994

Les reflets du temps_1928_Collection privée

Personnage méditant sur la folie_1928_leg de 1996

La magie noire_1934_Collection privée

Bulletin international du Surréalisme, Bruxelles N° 3, 20 août 1935_facsimilé

Dieu n'est pas un saint_1935-1936_Leg de 1996

Portrait d'Irène Hamoir_1936_leg en 1936

Suzanne Spaal_1936_Collection privée

La lecture détendue_1936_leg de 1996

La perspective amoureuse_1936_Cpllection privée

Le présent_1938_Collection privée

Le retour_1940_acquis en 1953

L'île au trésor_1942_leg de 1996

L'île au trésor_1942_leg de 1996

La bonne fortune_1945_leg de 1996

"Je peins l'au-delà, mort ou vivant. L'au-delà de mes idées par des images".
"Sans l'impressionnisme on ne connaîtrait pas, je crois, ce sentiment des choses réelles qui perçoit des couleurs, des nuances, et qui est débarrassé de tout souvenir classique. Le public n'a jamais aimé les impressionnistes, qui qu'il y paraisse, il voit toujours ces tableaux avec un œil soumis à l'analyse du cerveau - sinon il faudrait admettre que la liberté court les rues"
Le premier jour_1945_Collection privée

Les mille et une nuits_1946_Leg de 1996

Le niveau 1 couvre la période 1951 - 1967 qui s'intitule Le Domaine enchanté et se concentre sur les recherches de Magritte sur la répétition de quelques uns de ses chefs-d'œuvre, "L'Empire des lumières" avec deux versions , le Vautour et les Shéhérazade dont il exploite et multiplie 20 fois le thème.
Cette partie éclaire aussi quelques temps forts de la vie de Magritte.

"Tour dans mes oeuvres est issu du sentiment de certitude que nous appartenons, en fait, à un univers énigmatique"
'L'art est un art de penser, dont l'existence souligne l'importance du rôle tenu dans la vie par les yeux du corps humain; le sens de la vue étant en effet le seul qui soit intéressé par un tableau"

L'art de la conversation_1950_Propriété de l'Etat Belge_Collection Verzameling

Décoration de plafond du théâtre Royal des galeries (projet)_1951_collection  Verzameling

Ceci n'est pas une pipe_Affiche pour une devanture de magasin_1952_collection privée

La culture des idées_1956_Collection privée

Hommage à Eric von Srtoheim, invitation pour l'écran du Séminaire des Arts, Bruxelles_octobre 1957_facsimilé

Les grâces naturelles_1961_Collection privée

Portrait du Baron Van der Elst et de sa fille_1962_Collection privée

La Joconde_Mona Lisa_1962_Collection Verzameling

Les bijoux indiscrets_1963_Collection privée

Le bouchon d'épouvante_1966_collection privée

Ceci n'est toujours pas une pipe_facsimilé_coleection privée

René Magritte, photomontage et réponse à l'enquête lancée par la Révolution Surréaliste, Paris, Librairie José Conti, N° 12_15 décembre 1929_facsimilé


De gauche à droite, ELT Mesens, René Magritte, Louis Scutenaire, André Souris, Paul Nougé, Irène Hamoir, Marthe Nougé et Georgette Magritte
Le rendez-vous de Chasse, (le groupe surréaliste de Belgique), prise de vue au studio Jos Rentmeesters, 1934_Facsimilé

La reconnaissance infinie_1966_Collection privée

La mémoire_collection privée

La bonne foi

René Magritte utilise la pomme de façon récurrente dans son oeuvre.
Cela crée un symbole puissant qui mêle le familier à l’étrange. Magritte pose des questions sur la nature de la réalité et de l’illusion.
La parole donnée_1965-1965_Collection  privée


René Magritte a eu un but essentiel : « faire hurler les objets les plus familiers ». 

Son oeuvre fait aujourd’hui partie de notre inconscient collectif.

Il est le maître du Mystère. Il bouscule nos habitudes en regardant le monde autrement lorsqu’il peint une  pomme, un verre d’eau, un parapluie,  un chapeau melon ou encore une pipe.

Il veut montrer que les mots sont impropres à désigner la réalité et qu’il faut s’en méfier.

"Le monde et son mystère ne se refait jamais, il n'est pas un modèle qu'il suffit de copier"

"La valeur réelle de l'art est fonction de son pouvoir de révélation libératrice"


Nous quittons l'exposition Magritte et nous nous dirigeons vers le Mont des Arts situé entre le quartier Royal et le quartier du centre.

C'est là que se trouve la Place Royale, emplacement où pendant sept siècles se trouvait l’ancien palais de Coudenberg, siège du pouvoir des ducs de Brabant. (Coudenberg signifie « colline froide ».)

L’impressionnant Palais du Coudenberg dominait la ville de Bruxelles. Charles Quint et d’autres puissants souverains ont habité cette résidence princière du 12e au 18e siècle.

Un incendie la détruit au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, les vestiges du palais sont un site archéologique constitué d’un réseau de salles et de passages souterrains.

Depuis la fin du XVIIIe siècle, la place a subi de nombreuses transformations et a été aménagée dans un style néoclassique.
Place Royale_photo wikipedia

On y trouve aujourd’hui les différents musées royaux de la ville.











Au centre trône une statue équestre de Godefroy de Bouillon, célèbre croisé et premier roi de Jérusalem. La statue a été réalisée en 1848 par Eugène Simonis.
photo wilipedia

Le Mont des Arts est un ensemble urbain. Il regroupe la Bibliothèque royale , les Archives générales du Royaume, le Square - Brussels Meeting Centre et un jardin dû à l'architecte paysagiste René Pechère. Le Mont des Arts est situé entre le quartier royal et le quartier du centre.

Le Mont des Arts date de l'exposition universelle de 1910.
Il est alors décidé d'y établir un jardin avec cascades d'eau et gradins, ce qui rendait les communications plus faciles entre le haut et la bas de la ville.

La construction a débuté en 1897 et le chantier reste un immense terrain en friche jusqu'en 1908 en raison des tergiversations sur son aménagement. Le roi, Léopold II, ulcéré à l'idée que Bruxelles puisse offrir un tel spectacle lors de l'exposition universelle de 1910, décide alors de financer sur ses propres fonds la construction d'un jardin provisoire. Il décède l'année suivante et le Mont des Arts est inauguré par le roi Albert Ier en même temps que l'exposition universelle, en 1910.

La statue du roi Albert Ier se dresse au Mont des Arts, à quelques dizaines de mètres de la Bibliothèque royale de Belgique, elle est la bibliothèque scientifique nationale.



La bibliothèque royale avec la statue équestre d'Albert Ier

Sur la même place, à quelques mètres de la statue équestre de son époux Albert 1er, se trouve la statue de la reine Elisabeth de Belgique, réalisée en 1980.




Le Mont des Arts, est rasé en 1955. Sa nouvelle forme est plus carrée, Elle utilise beaucoup moins la déclivité, l'ensemble étant principalement un plateau par lequel des escaliers permettent d'accéder depuis la place royale.

Les jardins de l'Albertine sont situés en contrebas de la place Royale. On y accède par un escalier monumental
.

C'est une transition verte entre le haut et le bas de la ville.





Vue des jardins de l'Albertine depuis la place royale

Aujourd'hui Le Mont des Arts est un ensemble d’immeubles en forme de U limité au Nord par la rue des Sols, comprenant auditoires, salles de réunion ou de fêtes.








Au bas des escaliers, se trouve le Palais de la Dynastie. Il fait partie d’un groupe d’immeubles construit pour l’aménagement des jardins en 1955.

L’aile Ouest dénommée Le « Palais de la Dynastie ». est un pavillon monumental. Sur sa façade se trouve une horloge monumentale avec carillon composé de vingt-quatre cloches et un jaquemart et douze figurines mobiles empruntées à l’histoire et au folklore belge.

L'horloge proprement dite est un un soleil dont les rayons en pointe se dirigent vers douze niches figurant les douze heures.
Dans chaque niche, un automate qui, à "son heure", vient faire une petite promenade.
Il s'agit de douze personnages liés à l'Histoire nationale :
(De gauche à droite et de haut en bas)
- Joueur de tam-tam
- Soldat de la Première Guerre mondiale (1914-1918)
- Ouvrier (à midi)
- Gaulois
- Godefroid de Bouillon
- Charlier à la Jambe de bois (à 9h)
- Van Artevelde (à 3h)
- Combattant du XVIIIe siècle
- Comte d'Egmont (décapité)
- Rubens (à 6h)
- Charles Quint
- Philippe le Bon

Le dispositif est muni d'un carillon qui sonne alternativement d’un jour sur l'autre, deux airs folkloriques, l’un wallon, l’autre flamand.

Surplombant l'ensemble, un jaquemart, un bourgeois coiffé d’un haut-de-forme à la mode de 1830, surmonte le carillon et sonne les heures. sur une cloche de métal.
C'est une tradition qui remonte au moyen âge.







Nous continuons notre visite jusqu'à la place de la Vieille Halle aux Blés où se trouve la Fondation Brel et L'Envol qui est la statue de bronze représentant le chanteur avec ses immenses bras de timide, ouverts vers la foule. Une attitude qu’il aimait avoir sur scène.
La statue a été réalisée par Tom Frantzen en 2017.

Cette initiative en mémoire du chanteur belge est née de la demande de l'association des commerçants de la Vieille Halle aux Blés.






Ainsi se termine la première journée découverte de Bruxelles.
Demain 20 juillet ce sera la fête nationale Belge avec ses manifestations militaires.

Nous visiterons le quartier "Les Marolles",  l'exposition militaire de la fête nationale, le musée des instruments de musique, le musée des beaux Arts et  l'église Notre dame des Victoires au Sablon.




Texte de Paulette Gleyze

photos de Paulette, Anne et Gérard Gleyze