lundi 2 septembre 2024

Voyage en Belgique_Bruxelles_jour 2_21-07-2024


Aujourd'hui, Dimanche 21 juillet 2024 c'est la Fête Nationale belge.

Nous débutons les visites de la journée par Les Marolles qui est un quartier populaire, historique et touristique qui s’étend du Palais de Justice à l’église de la Chapelle.

Ce quartier a toujours accueilli les habitants les plus défavorisés de la Capitale. C'est dans les Marolles qu’ont éclaté les premières luttes urbaines pour une rénovation respectueuse du tissu urbain et social.

Aujourd'hui encore, ce quartier bruxellois est habité par des artisans, des personnes âgées... Plus d'un tiers des habitations sont des logements sociaux.

Le quartier inclut en particulier la place du Jeu de Balle bien connue pour son marché aux puces qui a lieu tous les matins, la rue Haute, la rue Blaes et la cité Hellemans.

L' hôpital Saint-Pierre est installé dans ce quartier depuis le Moyen Âge, d'abord comme léproserie.

Aujourd'hui c’est un grand hôpital ultra moderne, dont une des vocations est d'apporter des soins aux plus défavorisés.
Le marché aux puces est situé sur la Place du Jeu de Balle. Son nom fait référence au jeu de balle pelote qui s'y pratiquait au 19e siècle.

Ce marché date de 1873, date à laquelle le « Vieux Marché » déménage de la Place Anneessens vers la Place du Jeu de Balle.

On y trouvait alors chaque jour, des ferrailleurs, des chiffonniers et des brocanteurs de divers horizons pour y gagner leur vie.

Ce marché aux puces est plutôt décevant, la marchandise proposée n'a que peu intérêt et est chère.

Nous continuons notre chemin dans ce quartier historique "les Marolles" et arrivons devant la belle église, Notre dame de la Chapelle.

C'est l'un des monuments de la ville dont les racines historiques sont les plus anciennes.
La présence d’une chapelle à cet endroit est attestée par une charte datée de l’année 1134 et signée de la main du duc Godefroid Ier de Louvain, dit le Barbu, Comte de Louvain et de Bruxelles.

Par ce document, celui-ci fait don d’une chapelle, qu’il a fait construire hors des fortifications, aux moines bénédictins de l'abbaye du Saint-Sépulcre de Cambrai qui y fondent un prieuré.

L’église de la Chapelle a connu une histoire mouvementée faite de phases successives de destructions partielles, incendies, saccages, bombardements, et de reconstructions, transformations et restaurations, ce qui en fait une œuvre de la transition du style roman vers le gothique.

Nous ne pourrons pas visiter cette église car quelqu'un sur le parvis nous en empêche l'accès en répétant comme une rengaine "dimanche pas visite, dimanche pas visite..." dommage !






Le clocher Porche

Devant l'église une sculpture moderne représentant Leonard de Vinci

 

Nous continuons en direction de la Place Royale.

Les militaires commencent à investir la place pour la fête nationale belge.

Cette date, a été fixée par la loi du 27 mai 1890. C'est le 21 juillet 1831 que le premier roi des Belges, Léopold Ier, a prêté le serment constitutionnel, marquant ainsi le début d'une Belgique indépendante sous le régime d'une Monarchie Constitutionnelle et Parlementaire.
Les militaires vont être les vedettes de la journée et attirer la foule.




















Nous nous rendons au Musée des Instruments de Musique pour une visite.

Pour la visite du musée cliquez sur le lien :

Après la visite de ce riche musée nous déjeunons au restaurant "Le Vieux St Martin"

Nous déjeunons à la table occupée par Bill Clinton en 1994.

Nous dégustons un savoureux vol-au-vent au poulet pour les uns et boudin blanc et noir avec purée de pommes de terre pour les autres, autres spécialités belges.

Nous visitons ensuite le Musée d'Art Moderne, visite qui fera aussi l'objet d'un prochain article.

Nous terminons la journée par la visite de l'église Notre dame des Victoires au Sablon.

Elle est située en bordure du Sablon, quartier situé dans le centre historique de Bruxelles qui comprend le Petit Sablon et son square, l'église Notre-Dame du Sablon, la place du Grand Sablon ainsi que les rues avoisinantes.

En 1304, la mère supérieure de l'Hôpital Saint-Jean cède au Grand Serment des arbalétriers une partie du terrain que l'hôpital possédait au Sablon pour y construire une petite chapelle dédiée à la Vierge.

L'arrivée en 1348 d'une Vierge miraculeuse, dont le culte et la procession appelée Ommegang (cortège folklorique bruxellois qui a lieu encore de nos jours) a fait jouer à cette église un rôle majeur dans la vie sociale bruxelloise.

Dès l'origine l'église du Sablon a été le lieu de culte des guildes (coopérations)-associations) militaires de la ville.

Le Grand Serment des arbalétriers avait son lieu de culte dans le chœur.

Quatre autres serments possédaient chacun un autel dédié à leur saint patron :

Saint-Christophe pour les arquebusiers,
Saint-Michel pour les escrimeurs,
Saint-Antoine et Saint-Sébastien pour les archers
et Saint-Georges pour la Petite Guilde des arbalétriers.

L'église est encore de nos jours le lieu de ralliement de l'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, des deux serments des arbalétriers et de la confrérie Saint Yves.
Sous le régime français, l'église a été épargnée des révolutionnaires car son curé a accepté de prêter serment à la République.

Elle a néanmoins été fermée pendant quelques années, puis rendue au culte sous Napoléon Ier
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Le chœur est éclairé par onze lancettes de près de quatorze mètres de haut. (Une lancette est un arc brisé de forme très allongée de style gothique. Cet arc brisé très aigu crée des ouvertures hautes et étroites).

Le chœur est très lumineux grâce à ses lancettes et aux vitraux.





Le chœur est encadré par deux chapelles baroques.

Au nord la chapelle Sainte Ursule est la chapelle sépulcrale des Tours et Taxis, maîtres généraux des postes à partir du XVIe siècle.

Le portail d'entrée est surmonté par un ensemble statuaire impressionnant: deux statues allégoriques représentant la Constance et la Vertu encadrent deux putti portant une inscription.
Au-dessus des putti trône un buste de Sainte Ursule.

L'intérieur est divisé en deux parties de forme octogonale éclairées chacune par un dôme. Dans la première, la statuaire en marbre blanc se détache sur un fond noir.

Les vitraux recouverts d'armoiries, comme le choeur, la nef, le transept, la chaire, le mobilier, les chapelles baroques et l'orgue monumental, font partie du patrimoine ecclésiastique national.

Cependant, il n'y a que quelques rares fragments des vitraux d'origine (XV - XVIe siècles).

Ceux qui ornent actuellement l'édifice ont été réalisés en grande majorité dans la seconde moitié du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle .

Ils se rapportent aux deux guerres mondiales et arborent plus de 300 blasons de familles marquées par les deux guerres mondiales issues de la noblesse du royaume et de la haute bourgeoisie locale. Il y a également des effigies des donateurs qui ont participé au financement des travaux pour les réaliser, ou qui ont aidé à la restauration de l'édifice.










La chaire de vérité baroque est une œuvre de Marc de Vos, réalisée en 1697. Elle est décorée de médaillons de Saint Thomas d'Aquin, de la vierge et de Saint Thomas de Villeneuve. Elle s'appuie sur les sculptures symbolisant les quatre Évangélistes : l'ange, l'aigle, le bœuf et le lion.

Le maître-autel néogothique date de 1884.


L'orgue au-dessus de la tribune a été réalisé en 1763 par le facteur Barnabé Goynaut. Le buffet était du menuisier Jean Van Gelder.
L'instrument a été refait par Pierre Schyven en 1893.
En 1989, après un examen minutieux, la restitution de l'orgue dans l'esprit de Goynaut a été confiée au Luxembourgeois Georg Westenfelder.

C'est avec la visite de cette église, véritable joyau de l’art gothique que nous terminons notre deuxième journée à Bruxelles.

Comme je l'ai signalé précédemment, nous avons également visité aujourd'hui, le riche musée des instruments de musique et l'incontournable musée des Beaux arts. 
Je consacrerai  un article à chacun de ses musées.


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette, Anne et Gérard Gleyze
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