samedi 24 mai 2025

Voyage dans la Région des Marche en Italie_Porto san Giorgio


Du 07 au 17 Mai nous avons visité la région des Marches en Italie, guidés par des Amis qui nous font découvrir leur région. 
Après 860km et 10h de route, nous voilà arrivés à porto San Giorgio.

Le 1er jour (08/05/2025) sera consacré à la découverte des Marches et de la jolie petite ville de Porto San Giorgio.

La région des Marches (Le Marche en italien) est une région souvent méconnue mais absolument magnifique de l'Italie centrale, située entre les montagnes des Apennins et la mer Adriatique.

Elle est frontière à l’ouest avec l'Ombrie et la Toscane, à l’est avec la Mer Adriatique, au nord avec l’Émilie-Romagne et la République de Saint-Marin et au sud avec les Abruzzes et le Latium.

Elle offre une grande diversité de paysages naturels et culturels, entre mer et montagne. 

Elle possède plus de 170 km de côtes avec de belles plages, des falaises blanches et des criques.

L’intérieur des terres est marqué par de douces collines agricoles, couvertes de vignes, d’oliviers, de champs de tournesols et surmontées de villages.


À l’ouest, les Monts Sibyllins, partie des Apennins, offrent des paysages plus sauvages et alpins, avec des sommets culminant à plus de 2 400 mètres, des lacs glaciaires (comme le Lago di Pilato) et des sentiers de randonnée.

La région abrite plusieurs parcs protégés, comme le Parco Nazionale dei Monti Sibillini et le Parco del Conero, riches en biodiversité et parfaits pour les amateurs de nature.

La région est divisée en 5 provinces :
- Ancône (AN)
- Macerata (MC)
- Pesaro et Urbino (PU)
- Fermo (FM)
- Ascoli Piceno AP)

La région se caractérise par une forte dispersion urbaine. Il n’y a pas de métropole dominante, mais un réseau de villes moyennes et petites.

Elle dispose de pôles industriels et artisanaux dynamiques avec la chaussure, le cuir, le textile, le mobilier (notamment dans les provinces de Fermo et Macerata), de la mécanique et l’électronique (notamment à Ancône et Fabriano).

Son secteur agricole est diversifié avec les céréales, les oliviers, la vigne avec notamment la production du Verdicchio. 

Nous faisons une visite à la cave du vignoble Terra Fageto qui est une exploitation viticole familiale située à Pedaso. 
Fondée en 1950 par Dante Di Ruscio, l'entreprise est aujourd'hui dirigée par la troisième génération, Angelo et Michele, qui ont introduit des pratiques agricoles biologiques et des techniques innovantes inspirées de la viticulture californienne .

Le domaine s'étend sur 35 hectares, dont 1,5 hectare consacré aux oliviers, cultivant des cépages tels que le Trebbiano, le Pecorino, le Passerina et le Chardonnay.



Au niveau gastronomie, la délicieuse porchetta est une spécialité des Marches. 

Des pâtes de toute catégorie. Nous faisons une visite à une fabrique artisanale de la famille Mengacci, dont nos amis sont clients depuis de nombreuses années.





Son économie est orientée vers l’export avec de nombreuses PME/PMI souvent familiales.
Son tourisme est en croissance.

La région connaît des séismes (notamment important séisme en 2016) qui entraîne un enjeu majeur de reconstruction et de sécurité.

Sa capitale régionale est Ancône qui est un port important sur l’Adriatique. Les villes les plus connues sont :
    - Urbino : joyau de la Renaissance, ville natale de Raphaël, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
    - Ascoli Piceno : connue pour sa place centrale (Piazza del Popolo) en travertin (pierre naturelle calcaire de couleur beige clair à brun, souvent poreuse, avec des cavités et des strates visibles.)
    - Macerata : célèbre pour son opéra en plein air au Sferisterio. Il s'agit d'un théâtre en plein air exceptionnel, réputé pour son acoustique remarquable et son architecture monumentale.
- Pesaro : station balnéaire et ville natale de Rossini.

Les Marches détiennent un très riche patrimoine artistique et architectural (églises, monastères, palais, théâtres…), ayant fait partie par le passé des Etats Pontificaux.

Une gastronomie avec des produits typiques comme les truffes, les olives ascolane (grosses olives farcies à la viande, puis panées et frites), toutes ses spécialités de pâtes, la porchetta..

La région est souvent appelée "l’Italie en une seule région" en raison de la diversité de ses paysages et de sa culture.

Elle est moins touristique que la Toscane ou la Vénétie mais elle permet une expérience plus authentique et plus tranquille.

Le 1er jour nous découvrons Porto san Giorgio qui est une petite ville de 15 000 habitants, connue comme station balnéaire avec ses immenses plages de sable fin, ses eaux claires (souvent récompensées par le label Pavillon Bleu) et son atmosphère familiale.



Sa plage est bordée d’hôtels, de restaurants mais aussi de très belles maisons de style Liberty.


Les maisons de style Liberty, sont l'équivalent italien de l'Art nouveau, qui a prospéré entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Ce style se distingue par des motifs floraux, des lignes sinueuses et une ornementation raffinée.

Ce sont des propriétés privées qui ne sont pas ouvertes au public, mais dont nous pouvons admirer les extérieurs.

 Les villes de Pesaro, Porto Recanati et Fermo sont également riches en maisons de style Liberty.








Son port est très agréable. Il est à la fois port de plaisance et port de pêche.
Son port de plaisance est l'un des plus modernes et des mieux équipés d'Italie. Il joue un rôle central dans la vie économique et touristique de la ville, alliant activités nautiques et traditions maritimes.

Sa capacité d'accueil est d’environ 700 embarcations, ce qui en fait l'un des plus grands ports de plaisance de l'Adriatique italienne.

Le port a reçu le label Pavillon Bleu à plusieurs reprises depuis 1987, attestant de la qualité de ses services et de la propreté de ses eaux .

 Le label Pavillon Bleu est un label international de qualité environnementale, attribué chaque année aux plages, ports de plaisance et parfois aux sites de baignade intérieure qui répondent à des critères exigeants en matière de gestion de l’environnement, de sécurité, de propreté et d’accessibilité.

Créé en France en 1985 par l’association Teragir, il est devenu international en 1987 via la Fondation pour l'Éducation à l'Environnement (FEE).

Il est aujourd’hui attribué dans plus de 50 pays à travers le monde.











Porto San Giorgio a aussi un centre historique petit mais agréable avec des ruelles, des placettes, des maisons aux couleurs chaudes avec leurs portails typiques, et ses plantes et fleurs à chaque pas ou presque.
















Son grand marché en plein air, souvent le jeudi, est très populaire. Avec ses produits locaux, ses vêtements, son artisanat.
Dans une petite halle, des agriculteurs locaux proposent leur production de fruits et de légumes biologiques.


Sa forteresse Rocca Tiepolo (La Rocca), construite au 13e siècle par Lorenzo Tiepolo, futur doge de Venise qui servait à défendre le port contre les attaques des pirates. Elle a été restaurée et accueille des événements culturels, concerts, et spectacles en plein air.
Elle est située sur les hauteurs de Porto San Giorgio, qui offrent une vue magnigfique.


En haut de la colline se trouve, en position dominante, la Villa Bonaparte, connue sous le nom de Villa Pelagallo. C’est une élégante demeure néoclassique commandée par Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon Ier et ancien roi de Westphalie.

Elle a été construite au début du XIXe siècle, entre 1829 et 1832, sur les plans de l'architecte Ireneo Aleandri.

Elle est de style néoclassique avec une façade ornée de bas-reliefs représentant des trophées d'armes. Elle est entourée d'un vaste parc paysager. L'intérieur (non visitable) présente des plafonds voûtés décorés de fresques, des sols en mosaïque et un mobilier de style Empire.

Elle a été confisquée en 1831 et vendue quelques années plus tard à la noble famille Pelagallo.

Aujourd'hui, elle est principalement utilisée pour des événements privés tels que des mariages et des réceptions.




La forteresse Rocca Tiepolo, a été construite en 1267 par Lorenzo Tiepolo, podestat de Fermo.

Quadrangulaire avec donjon et merlons guelfes elle a été récemment restaurée.

Elle accueille aujourd'hui des manifestations culturelles, notamment des représentations théâtrales en plein air.

 


Nous redescendons la colline et arrivons sur la place San Giorgio.

Le puits proche de la place San Giorgio est un élément emblématique du patrimoine urbain de la ville.

A proximité se trouve le Teatro Comunale (anciennement Teatro Vittorio Emanuele II) a été inauguré en 1817.  De style néoclassique, il  offre une salle en fer à cheval ornée de stucs polychromes. En 1910, le peintre local Sigismondo Nardi a décoré la voûte d'une allégorie des arts et du destin des hommes.

Fermé pendant la Seconde Guerre mondiale, il a rouvert en 1992 après restauration.

Sur son frontispice se trouve la mention latine « castigat ridendo mores » qui signifie 

« Elle corrige les mœurs en riant ».

La place San Giorgio elle-même est entourée de bâtiments historiques, tels que l'église San Giorgio Martyr et la Tour de l'Horloge, construite en 1829. Ces structures témoignent de l'importance de cette place en tant que centre civique et religieux de la ville.

L'église San Giorgio Martyr est l'édifice religieux principal de Porto San Giorgio.

Elle est dédiée à Saint Georges, le saint patron de la ville.

L'église actuelle a été construite entre 1831 et 1851, remplaçant une église plus ancienne devenue trop petite en raison de la croissance démographique de la ville.

La façade, bien que prévue pour inclure un portique avec des colonnes doriques, est restée inachevée .

L'intérieur présente un plan basilical à trois nefs, séparées par des colonnes jumelées de style ionique.

Dans cette église se trouve la copie du Polyptyque de Porto San Giorgio, une œuvre majeure de Carlo Crivelli réalisée en 1470. Le retable original, commandé par Giorgio Salvadori, a été démantelé au XIXe siècle et ses panneaux sont désormais dispersés dans divers musées européens et américains, notamment à Londres, Boston, Washington, Cracovie et Détroit .


Dans l'abside, on trouve une sculpture monumentale représentant Saint Georges à cheval terrassant le dragon, œuvre de Giovanni Paci qui date de 1840 .


La Tour de l'Horloge a été construite en 1829 sur la place principale, elle remplace une tour précédente démolie en 1820. Elle est située à proximité de l'église San Giorgio et de la Rocca Tiepolo.

Devant ces édifices, la fontaine de la Démocratie (ou de l'Abondance) a été érigée en 1897 pour célébrer la construction de l'aqueduc de la ville, cette fontaine en travertin est surmontée d'une figure féminine symbolisant la démocratie, tenant un grenadier et des épis de blé, symboles de fertilité et d'abondance.


La région des Marches est moins touristique que la Toscane ou que la côte amalfitaine, ce qui lui permet de conserver une atmosphère authentique, paisible et rurale. Les paysages rappellent souvent la Toscane, mais en version plus sauvage et discrète.

De nombreux villages médiévaux bien préservés ponctuent les collines, avec leurs remparts, églises romanes, forteresses et théâtres à l’italienne.

Porto San Giorgio est une station balnéaire élégante et accueillante.

Elle allie harmonieusement plages, ports, patrimoine historique, gastronomie locale et ambiance sympathique et fleurie.

Elle est à proximité de sites remarquables comme, les Monts Sibyllins, les villages médiévaux perchés, Fermo à 7 km que nous allons découvrir.

Demain nous visiterons Torre di Palme :


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze


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