Organisée par Jean Marc, de l'association Malendendant38, nous avons fait le 28 mai 2025, une agréable visite de Chambéry, charmante ville des Alpes dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, capitale historique des Ducs de Savoie, aujourd'hui capitale de la Savoie.
Après un très bon repas au restaurant "Le grand Joseph", place du château nous rejoignons notre guide à l'hôtel Cordon, pour une visite commentée de la ville.
L’Hôtel de Cordon est l’un des plus beaux bâtiments historiques de Chambéry, situé en plein cœur de la vieille ville, à proximité de la cathédrale et de la place Saint-Léger.
C'est un hôtel particulier de la fin du XVe siècle, probablement bâti par la famille de Cordon, une ancienne famille noble savoyarde.
Au fil des siècles, l’édifice a été remanié, mais il conserve de nombreux éléments d’architecture Renaissance et médiévale, notamment sa façade.
Racheté par la ville, il a été restauré et réhabilité pour accueillir le CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine).
Chambéry, est située au cœur des montagnes, entre le massif des Bauges et la chaîne de Chartreuse, dans une vallée large façonnée par les glaciers, proche du lac du Bourget qui est le plus grand lac naturel de Franc, et à une trentaine de minutes d’Annecy ou de Grenoble.
C'est une ville au riche patrimoine médiéval et Renaissance.
Notre guide nous développe l'histoire de la région et de la ville.
La région est occupée depuis la préhistoire, et à l’époque romaine, par un petit bourg nommé Lemencum (actuel quartier de Lémenc) qui se trouve sur une voie reliant Milan à Vienne.
Le site actuel de Chambéry se développe un peu plus tard dans la vallée.
Le nom « Chambéry » apparaît pour la première fois au XIe siècle sous la forme Camberiacum.
Elle devient possession des comtes de Savoie en 1232, et capitale des États de Savoie en 1295.
Le pouvoir s’y installe alors et, on y construit le château des Ducs de Savoie. Chambéry devient alors un centre administratif, religieux et militaire.
Aux XVe et XVIe siècles, Chambéry rayonne comme capitale d’un État souverain (les États de Savoie), indépendant du royaume de France.
Les ducs font construire la Sainte-Chapelle en 1502. Elle accueillera plus tard le Saint Suaire, aujourd’hui conservé à Turin.
En 1563, le duc Emmanuel-Philibert transfère la capitale de la Savoie à Turin, en Italie. Chambéry perd alors son statut de capitale.
Il va créer à Chambéry un sénat administratif, qui est une institution qui a joué un rôle important dans l’histoire juridique et politique de la Savoie.
À cette époque, le duc cherche à moderniser son administration et à renforcer le pouvoir central.
Le Sénat de Savoie est une Haute Cour de Justice, mais aussi une institution administrative avec :
- une Justice d’appel qui juge les affaires civiles et criminelles venant des tribunaux inférieurs.
- une Cour souveraine, comme un Parlement en France à la même époque.
- une fonction administrative qui contrôle les édits, lois et ordonnances ducales et valide certains actes royaux.
- il a aussi une fonction de gestion territoriale en supervisant l’application des lois dans l’ensemble des territoires savoyards (Savoie, Bresse, Bugey, Faucigny, etc.).
Le Sénat de Savoie siégeait dans un bâtiment près du château des Ducs de Savoie. Il a été supprimé en 1792, lors de l’annexion de la Savoie par la France révolutionnaire. Le système judiciaire français (tribunaux, cours d’appel, etc.) remplace alors les institutions savoyardes.
Le Sénat attire beaucoup de magistrats. Depuis et aujourd'hui encore, Chambéry est une ville administrative et judiciaire importante.
De la deuxième moitié du XVIe au XVIIIe siècle, Chambéry subit plusieurs occupations françaises, notamment sous François Ier (1536-1559) qui voulait récupérer les terres de sa mère, Louise de Savoie, puis sous Louis XIV.
Elle reste savoyarde la majeure partie du temps, mais la Savoie devient un enjeu stratégique entre la France, l’Espagne et les États italiens.
En 1792, Chambéry est annexée une première fois par la France lors de la Révolution. Elle devient chef-lieu du nouveau département du Mont-Blanc.
En 1815, après la chute de Napoléon, Chambéry redevient savoyarde, dans le Royaume de Piémont-Sardaigne.
En 1860, par le traité de Turin, la Savoie est définitivement rattachée à la France avec l’appui massif de la population lors d’un plébiscite. Chambéry devient alors préfecture de la Savoie française.
Elle a subi plusieurs incendies, notamment en 1798, qui ravagent une partie de la vieille ville.
La ville s’industrialise peu à peu à partir du XIXe siècle, le chemin de fer arrive dès 1856, reliant Chambéry à Lyon, Grenoble et l’Italie.
Elle joue un rôle important pendant les deux guerres mondiales, notamment comme centre de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pendant la 2e Guerre mondiale, Chambéry a partiellement été bombardée par les américains qui voulaient détruire le nœud ferroviaire.
Depuis le XXe siècle, la ville s’est modernisée tout en conservant son patrimoine médiéval remarquable.
Aujourd’hui, Chambéry garde de son histoire :
Le château des Ducs de Savoie.
Une vieille ville bien conservée, avec allées, hôtels particuliers et ruelles étroites.
De nombreux bâtiments marqués par l'époque savoyarde.
Une double culture franco-italienne.
Nous partons à sa découverte.
La vieille ville, c'est à dire le centre historique aujourd'hui, a été bâti en partie sur des zones humides et marécageuses.
On parle parfois de "Chambéry sur pilotis" car la ville s’est développée dans une zone marécageuse au confluent de plusieurs rivières, notamment :
l’Albanne, cours d’eau principal qui traverse la vieille ville. Elle est largement couverte aujourd’hui, en particulier dans le centre.
La Leysse, plus importante en volume que l’Albanne, passe à l’est de la ville, entre Chambéry et la colline de Lemenc et se jette dans le lac du Bourget.
La Mère est un petit affluent de la Leysse qui passe au nord-est de Chambéry, peu visible, car partiellement couverte.
Le Tillet est un petit ruisseau secondaire, au sud de Chambéry, qui traverse le secteur de La Motte Servolex. Il est en grande partie canalisé ou souterrain.
Plusieurs anciens bras de l’Albanne et de canaux secondaires sont aujourd’hui enfouis sous les rues, notamment Rue Basse-du-Château, Place de l’Hôtel de Ville, Place Saint-Léger (ancien lit d’un bras de rivière).
Ces canaux souterrains forment une sorte de réseau caché, encore visible dans certains sous-sols ou caves anciennes.
Plan des réseaux souterrains.
Certaines maisons anciennes, surtout autour de la place Saint-Léger et de la rue Basse-du-Château, ont été construites avec des fondations sur pieux en bois de mélèze imputrescible de 8/9 mètres de hauteur.
Cette technique était utilisée pour stabiliser les bâtiments dans les sols humides ou instables.
Plusieurs rivières et canaux ont été couverts ou déviés au fil des siècles, cela a contribué à la légende d’une ville construite "sur l’eau" ou "sur pilotis", car certaines maisons sont partiellement suspendues au-dessus d’anciens cours d’eau. La cathédrale quant à elle est bâtie sur 30 000 pilotis.
La vieille ville avec ses ruelles pavées, ses allées, ses hôtels particuliers, a une charmante ambiance médiévale.
La rue basse du château, au Moyen Âge était l'une des artères principales de la ville. De cette époque, elle a gardé son tracé sinueux et quelques boutiques avec étals de pierre. Elle st célèbre pour son passage aérien appelé "pont des soupirs", bien que ce ne soit qu’un pont couvert bien plus petit et utilitaire, sans lien architectural direct avec le modèle vénitien.
Ce petit passage aérien est la dernière passerelle de ce type encore existante dans la ville. Il traverse la rue Basse du Château, autrefois la seule voie pour accéder au château médiéval. C'est l’une des plus anciennes voies de la ville datant du XIVᵉ siècle.
À l’époque médiévale, de nombreuses galeries aériennes reliaient les maisons, mais la plupart ont été démolies par édits municipaux au XIXᵉ siècle à cause des risques de propagation d’incendie.
Chambéry possède un réseau remarquable "d'allées", appelées «traboules» à Lyon.
Ces passages piétons couverts ou semi-couverts, typiques de la ville, sont à la fois historiques, pratiques et mystérieux.
Ce sont des passages piétonniers étroits, souvent couverts, traversant un ou plusieurs immeubles. Ces allées relient deux rues parallèles, en passant par les cours intérieures des bâtiments.
Similaires aux traboules lyonnaises, elles ont un caractère médiéval ou Renaissance.
Leurs fonctions historiques étaient de protéger contre les intempéries (pluie, neige), de rendre la circulation plus rapide entre les rues étroites de la vieille ville, de favoriser les échanges discrets entre habitants ou artisans et servaient de refuge durant certaines périodes de troubles (Guerres, Résistance).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, certaines allées ont été utilisées par la Résistance pour échapper à la Gestapo ou pour passer des messages de manière discrète, comme à Lyon.
Nous les découvrons en flânant dans la vieille ville, en observant les petits passages entre les bâtiments.
Certaines donnent sur des Cours intérieures parfois décorées, où s'y trouvent des escaliers à vis en pierre, des arcades, des galeries.
Les portiques sont un élément architectural typique du centre-ville historique, ils se trouvent sur la rue de Boigne.
La rue de Boigne est l’artère principale qui relie la Fontaine des Éléphants au château des Ducs de Savoie.
Les portiques ont été construit entre 1835 et 1843 lors de la transformation de la rue de Boigne, financée par une donation du général Benoît de Boigne.
Le but était de moderniser Chambéry et de créer une avenue commerçante et monumentale, à l’image des villes italiennes.
Ils sont en pierre de taille avec de grandes voûtes en plein cintre de style néo-classique d'inspiration italienne.
Ils offrent un espace protégé aux piétons, servent de galeries commerçantes et donnent un caractère prestigieux à la rue principale.
A quelques pas de la vieille ville, de la rue de Boigne et du château des Ducs de Savoie, se trouve la fontaine des Éléphants.
C'est le monument emblématique de Chambéry, à la fois insolite, historique et très populaire.
Elle est située au coeur de la ville appelé aujourd’hui Place des Éléphants ou Place du Général de Gaulle.
Commandée par la ville, elle a été construite en 1838 par l'architecte Sulpice-Joseph Feys et dédiée à Benoît de Boigne, Général chambérien ayant fait fortune en Inde au service de l’Empire Marathe au XVIIIe siècle.
À son retour à Chambéry, il fait d'importants dons pour des œuvres de charité, l’hôpital, les écoles.
La fontaine est souvent surnommée par les savoyards « Les Quatre sans Culs » en raison de l'apparente absence de postérieurs des éléphants.
En réalité, ils sont adossés les uns aux autres, ce qui cache leurs arrières.
Ce sont 4 éléphants en fonte, grandeur nature, disposés en croix, sortant d’un socle central. L'obélisque central mesure 17,65 m de haut avec à son sommet une statue de Benoît de Boigne en tenue orientale, bras croisés.
Les éléphants font référence aux campagnes militaires de De Boigne en Inde, le style oriental rend hommage à son parcours en Asie, l’eau coule de leur trompe, symbole de puissance, d’abondance et de sagesse.
La fontaine symbolise aussi la reconnaissance de Chambéry envers l’un de ses bienfaiteurs les plus célèbres.
C’est le monument le plus photographié de Chambéry. Un spectacle de lumière y est parfois projeté lors des grands événements culturels.
Nous revenons dans le centre historique et nous dirigeons vers la cathédrale Saint-François‑de‑Sales, appelée aussi « la Métropole » du fait de son rôle dans l’archidiocèse.
Sa construction débute vers 1418‑1420, et s'achève vers 1585‑1587, comme chapelle du couvent des Franciscains.
Elle devient cathédrale en 1779 et est élevée au rang de cathédrale métropolitaine en 1817.
Classée monument historique depuis 1906, elle survit à la Révolution française.
Sa façade est gothique flamboyant sobre, typique de l'ordre franciscain. Pour éviter l’effondrement sur un sol marécageux, elle est bâtie sur environ 30 000 pilotis en mélèze.
L'intérieur offre des proportions impressionnantes : une nef centrale de plus de 70 m de long, 34 m de large, et 23 m de hauteur sous voûtes.
Il n'y a pas de transept, ce qui rend l’ensemble plutôt longitudinal et unifié.
Sur le côté sud, un système inhabituel d’une seule voûte couvrant à la fois le bas-côté et les chapelles polygonales.
Au nord, des chapelles aveugles, dont la salle du Trésor dans l’ancien clocher dominicain, abritant un bois polychrome du XVe siècle, un pyxide en émail du XIIIe siècle, et un diptyque en ivoire byzantin du XIIe siècle.
La cathédrale abrite près de 6 000 m² de trompe-l'œil ce qui en fait le plus vaste ensemble d’Europe
Dès 1810, Fabrizio Sevesi peint le chœur. Ensuite, entre 1834 et 1835, Casimir Vicario réalise l’essentiel des fresques gothiques.
En 1885, Bernard Sciolli apporte un style différent dans le chœur et certaines chapelles; seule la chapelle canoniale conserve ses peintures d’origine.
L’orgue construit en 1847 par Augustin Zeiger, est classé monument historique. C’est un instrument romantique (environ 50 registres sur 3 claviers + pédalier), modernisé aux XIXe et XXe siècle avec l’appui notamment d’une machine Barker, et restauré dans l’esprit originel en 2004.
Sur le parvis de la cathédrale, à la fin du XVe siècle de riches familles chambériennes remplacent les anciennes maisons en bois par des demeures en pierre, bientôt appelées hôtels particuliers. Ces bâtiments élégants bordent la place Métropole et témoignent du prestige local à la Renaissance
Certains immeubles situés autour de la place font partie des monuments protégés.
Sur le côté de la cathédrale se trouve la rue de la Croix d’Or, qui dessert des bâtiments anciens, typiques de l’architecture médiévale et de la Renaissance du centre historique.
La rue Croix d'Or conduisait à la porte des remparts dite de Montmélian sur la route d'Italie.
Elle tire son nom d'une fontaine érigée à l'une de ses extrémités à la Renaissance et qui était surmontée d'une croix d'orée.
Pour terminer cette belle journée nous nous rendons au château des Ducs de Savoie qui abrite aujourd’hui la préfecture et le conseil départemental.
Au pieds du château se trouve la statue en bronze des frères de Maistre, réalisée par le sculpteur Ernest Dubois en 1899, sur la demande de l’Académie de Savoie.
A l’origine, une troisième figure symbolique (une femme représentant la Savoie) accompagnait le monument mais elle ne fut pas réinstallée après la Seconde Guerre mondiale.
Joseph de Maistre (1753 – 1821), était philosophe, diplomate royaliste et figure de la contre‑révolution. Il a été sénateur du duché puis ambassadeur de Sardaigne à Saint‑Pétersbourg. Auteur des "Considérations sur la France".
Xavier de Maistre (1763 – 1852), son frère cadet, officier dans l’armée sarde puis russe, est célèbre pour son récit humoristique "Voyage autour de ma chambre" rédigé pendant un confinement de 42 jours.
Les frères de Maistre sont ancrés dans la mémoire locale de Chambéry comme les plus illustres natifs de la ville.
Le Château des ducs de Savoie, est un ancien palais fortifié.
Il remonte au XIe s. et a servi de résidence aux comtes puis aux ducs de Savoie.
Il est devenu ensuite centre administratif (Préfecture et Conseil départemental)
Toujours siège de la Préfecture, l'intérieur ne se visite pas mais il abrite un petit musée consacrés à l’histoire du duché et de la résidence princière, dans l’aile médiévale. Il est fermé actuellement pour travaux.
Une petite grimpée avant d'atteindre l'esplanade du château.
Sur le site se trouve la Sainte‑Chapelle, construite entre 1408 et 1430 sous Amédée VIII, arbore un style gothique flamboyant avec nef unique et abside polygonale.
Le chevet s'appuie solidement sur le mur nord du château, avec un chemin de ronde défensif.
La façade de la Sainte‑Chapelle du Château des Ducs de Savoie à Chambéry est l’un de ses éléments les plus intéressants et singuliers, car elle reflète plusieurs siècles d’évolution stylistique, à la fois gothique flamboyant et baroque piémontais.
La sainte chapelle a été reconstruite vers 1645–1650 sur commande de Christine de France, duchesse de Savoie et fille d’Henri IV de France.
L'architecte est Amedeo di Castellamonte, célèbre architecte piémontais actif à Turin.
On y accède par un escalier monumental.
La façade gothique d’origine a été masquée par la reconstruction baroque au XVIIe siècle, mais les volumes médiévaux sont restés intacts derrière.
La façade est baroque et contraste avec l’intérieur gothique. Ce contraste entre une façade baroque et un intérieur gothique flamboyant est rare en France, mais très courant dans l’architecture piémontaise ou savoyarde influencée par Turin.
La chapelle, construite entre 1408 et 1430, était initialement de style gothique flamboyant, avec un chevet polygonal, de hautes baies élancées et des voûtes à croisées d’ogives.
Il n'y a aucune sculpture en façade comme dans d'autres églises gothiques.
La composition privilégie l'équilibre géométrique.
Les armoiries des ducs de Savoie dominent le tympan.
L’intérieur de la Sainte-Chapelle du Château des Ducs de Savoie à Chambéry est un chef-d’œuvre d’architecture gothique flamboyant savoyard, enrichi par son rôle historique majeur car elle a abrité pendant plusieurs siècles le Saint Suaire, futur Saint Suaire de Turin.
Elle est composée d'une seule nef sans bas-côtés, très élancée, d’environ 30 mètres de long.
Les vitraux sont du XIXe siècle. les originaux ont été détruits à la Révolution. Ils représentent des scènes bibliques, des figures de saints (François de Sales, Charles Borromée…), des scènes liées au Saint Suaire.
Le Saint Suaire a été conservé ici de 1502 à 1578, dans une chapelle latérale à droite du chœur.
En 1532, un incendie éclate dans la chapelle du Saint Suaire au château de Chambéry, le linge sacré a été gravement endommagé (trous, traces de brûlures visibles aujourd’hui).
Malgré les réparations faites par les Clarisses de Chambéry, cet événement a peut-être fragilisé le statut de Chambéry comme gardienne de la relique, de la sorte, Chambéry perd la relique et son prestige spirituel, bien qu'elle reste un centre religieux important.
Le Maître-autel est de style néo-gothique du XIXe siècle.
La tour Yolande, accolée à la façade, attenante au chœur côté sud, est une tour-clocher.
De style gothique tardif savoyard, elle a été construite dans la seconde moitié du XVe siècle, probablement entre 1460 et 1480. C'était le clocher de la Sainte-Chapelle, et tour de prestige sans but défensif.
Elle abrite depuis 1993 le plus grand carillon de France avec 70 cloches, toutes fondues par la fonderie Paccard d'Annecy.
Ce carillon peut être joué depuis un clavier mécanique ou électrifié. On peut assister aux concerts de carillon, en particulier, lors des Journées du Patrimoine, pendant des festivals de musique de carillon, ou à l’occasion de grandes fêtes locales (Noël, 14 juillet, etc.
Visiter Chambéry, c’est ouvrir une porte vers l’histoire des Alpes et des États de Savoie. C’est aussi une excellente étape entre lacs, montagnes, routes du Piémont et grandes capitales culturelles.
En remontant le fil de ses ruelles médiévales, en longeant les façades colorées de la vieille ville, en s’arrêtant devant la Sainte-Chapelle ou sous la tour Yolande, on comprend que cette cité est bien plus qu’une simple capitale administrative.
Elle a été longtemps le cœur battant des États de Savoie.
Chaque lieu visité, porte la mémoire d’un peuple montagnard et d’une cour raffinée.
A Chambéry, il faut savoir flâner.
Merci Jean-Marc et merci à l'association malentendant38 pour cette belle journée.
Texte de paulette Gleyze
Photos de Paulette et Gérard Gleyze
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