mardi 27 mai 2025

Voyage dans la Région des Marche en Italie_Torre di Palme


Après la visite de Porto san Giorgio, nous continuons notre périple dans la région et nous découvrons le magnifique village de Torre di Palme baigné de soleil.

Torre di Palme est petit bourg médiéval perché sur une colline, dans la province de Fermo, un véritable joyau.

Il offre une vue imprenable sur la mer Adriatique et les collines environnantes.


De là nous avons vu sur le Conero, massif calcaire autonome culminant à 572 mètres. Il s'élève brusquement depuis la plaine côtière et la mer Adriatique situé près de la ville d’Ancône.


Il fait partie des "Borghi più belli d’Italia" (les plus beaux villages d’Italie).

Il s’est développé sur un site d’origine Picène. Les Picènes ont occupé la région appelée Picenum, entre l’Adriatique et les Apennins, à partir du IXe siècle avant notre ère jusqu’à leur soumission par Rome au IIIe siècle av. J.-C.

Leur origine exacte reste partiellement inconnue, mais ils semblent avoir été un peuple italique autochtone, influencé par les Étrusques, les Grecs et d'autres civilisations méditerranéennes.

Leur territoire s’étendait du Conero (près d’Ancône) jusqu’aux rivières Tronto et Aterno, soit une bonne partie des Marches actuelles. Leur capitale semble avoir été Asculum (aujourd’hui Ascoli Piceno).

Le village s’est développé autour d’un monastère bénédictin au cours du Moyen Âge. Il devient un centre religieux et stratégique, fortifié contre les incursions depuis la mer.

A l’entrée du village le Palazzo Priorale nous accueille.  Ce bâtiment, qui date du XIVe siècle, servait de résidence aux prieurs augustins. Il témoigne de l'influence de l'ordre religieux dans la région.

Aujourd'hui, il abrite la mairie du village, servant ainsi de centre administratif local.

Le palais présente une façade en briques typique de la région, avec un arc en plein cintre muré et un clocher mur.

À l'intérieur, l'édifice conserve des éléments architecturaux d'époque, offrant aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de l'évolution du bâtiment au fil des siècles.

Parmi ses monuments importants (tous fermés aux visiteurs jusqu'à la période estivale qui commence en Juin) se trouvent :

L'église San Giovanni Battista joyau historique considérée comme le plus ancien édifice du bourg, elle témoigne de l'histoire religieuse et architecturale de la région.

Elle a probablement été construite entre les IXe et Xe siècles et attribuée aux premiers ermites de l'ordre de Saint Augustin, qui ont contribué à l'urbanisation de la zone autour de la colline de l'ancienne cité Picène.

Un document pontifical de 1188, émis par le pape Clément III, mentionne l'église parmi les propriétés du couvent de Santa Maria a Mare à Torre di Palme.

L'église est de plan rectangulaire à nef unique, réalisée presque entièrement en pierres de taille régulières. La façade, plus haute que le corps du bâtiment et surélevée par rapport au niveau de la route, est décorée de petites arcatures suspendues et d'une frise ajoutée au-dessus du portail.

Au fil des siècles, l'église a subi plusieurs restaurations, notamment en 1930, comme en témoigne une plaque dédiée aux morts en mer et sur terre, et une autre en 1996.

Aujourd'hui, elle est toujours utilisée pour des célébrations religieuses, en particulier pendant la période estivale.

L'église San Giovanni Battista est entourée de maisons traditionnelles ornées de plantes et de fleurs.



L’église gothique de San Agostino, construite à partir de 1250 par l'ordre des ermites de Saint Augustin a bénéficié du soutien du pape Innocent IV, qui a accordé des indulgences à ceux qui contribuaient à sa construction.

Le sol initial de l'église était environ trois mètres plus bas que le niveau actuel. En 1360, des travaux ont permis de rehausser le sol et d'ajouter des éléments gothiques tels que le transept, l'abside, le clocher et les chapelles, pour conférer à l'édifice une forme en croix latine.

La façade principale de style gothique, en briques, présente un portail en ogive orné de motifs géométriques, surmonté d'une rosace décorée.

Un second portail, situé sur le côté sud, est également de style gothique et permet une entrée latérale. 

L'intérieur de l'église est à nef unique, couvert d'une charpente en bois apparent.

Photo empruntée à internet

et abrite le célèbre polyptyque de Vittore Crivelli, une œuvre d'art sacré de la fin du XVe siècle.

Commandé par le prieur des Augustins, ce retable en bois doré se compose de trois registres : la prédelle qui montre le Christ porteur de la croix entouré des douze apôtres, le registre inférieur présente des figures de Saint Jean-Baptiste, Saint Pierre, la Vierge à l'Enfant, Saint Paul et Saint Augustin et dans le Registre supérieur se trouvent des représentations de saints tels que Saint Sébastien, Saint Jérôme, Saint Nicolas de Tolentino et Sainte Catherine d'Alexandrie, avec au centre le Christ ressuscité entouré d'anges.

Ce chef-d'œuvre endommagé, reste un exemple significatif de l'art sacré de la Renaissance dans les Marches .

Photo empruntée à internet

L'église abrite aussi un sarcophage lombard du VIIe siècle, provenant de l'ancienne église de Santa Maria di Loreto à Fermo, aujourd'hui disparue. 

Des fresques médiévales et des éléments architecturaux de la Renaissance, tels que des portails et des tabernacles, enrichissent l'intérieur de l'édifice .

La Chiesa di Santa Maria a Mare (Église Sainte Marie de la Mer), date du XIIe siècle. Elle a été édifiée par les ermites de Saint Augustin,  sur les vestiges d'une ancienne chapelle dédiée à Saint Pierre.

Elle est connue pour ses restaurations successives au fil des siècles qui ont abouti à l'union de trois églises distinctes qui traduit une évolution architecturale variée.

La façade principale date du XVIIe siècle et est construite en briques et pierres. Elle présente un portail simple surmonté d'un oculus circulaire

Le clocher a été construit au XIIIe siècle. Il est orné d'arcs en ogive. Il a été restauré au XVIIIe siècle après l'effondrement de sa flèche suite à un orage.

La façade romane latérale est en contraste avec la façade principale.

L'intérieur de l'église, à trois nefs, est caractérisé par un chœur surélevé et des colonnes en pierre. On peut y voir dans le presbytère des fresques byzantines du XIVe siècle, des décorations en majolique dans  la sacristie: et des représentation de la Vierge de Lorette. Il s’agit d’une peinture du XVe siècle.




L’oratorio di San Rocco qui est une petite chapelle dédiée à saint Roch, souvent associée à la protection contre les épidémies, construite entre le XIVe et le XVe siècle.

L’oratoire présente un portail Renaissance daté de 1523, orné de l'emblème de Torre di Palme. 
À l'origine, il appartenait à la Confrérie du Saint Sacrement, active au moins jusqu'au XVe siècle.  L'édifice, en briques, est de structure simple avec une petite abside à l'est, un clocher mur et une porte architravée. 





La Torre Merlata est l'une des structures défensives emblématiques de Torre di Palme. 

Cette tour crénelée gibeline, construite au XIIIe siècle, faisait partie d'un système de six tours destinées à protéger le village durant le Moyen Âge.

La Torre Merlata se particularise par ses créneaux typiques des constructions gibelines. Ces fortifications témoignent de la période de domination souabe sur Torre di Palme au XIIIe siècle.

 La dynastie souabe fait référence aux empereurs du Saint-Empire romain germanique issus de la maison de Hohenstaufen, notamment Frédéric Ier Barberousse et surtout Frédéric II, son petit-fils.

Pendant son règne, Frédéric II a cherché à renforcer l'autorité impériale dans les territoires italiens face aux cités États comme Milan, Florence ou Fermo et à la papauté.

La tour est intégrée aux remparts qui entourent encore partiellement le village.




L'Observatoire météorologique Gasparri a été construit à la fin du XIXe siècle, commandé par Don Domenico Gasparri, prêtre de la paroisse de San Giovanni Battista à Torre di Palme.

Le projet prévoyait une construction de style néogothique sur plusieurs niveaux, comprenant une grande tour carrée et une petite tour de deux niveaux, mais la construction n’a jamais achevée, seuls les quatre premiers étages ont été réalisés.

Sa façade est en travertin blanc et  ses fenêtres de style néogothique.

À la fin des années 1960, l'observatoire a été rénové pour être transformé en petit théâtre destiné aux activités paroissiales.

Aujourd'hui, il sert de point d'intérêt historique et architectural .




Torre di Palma est typique pour ses ruelles médiévales étroites et pavées, ses maisons en briques beige, ses balcons fleuris, ses arches, ses escaliers, ses passages couverts, ses restaurants dans des lieux les plus insolites et sa vue splendide.












Torre di Palme est un village magnifique pour lequel j'ai eu le coup de coeur.

Ce n’est pas un lieu à visiter seulement mais un lieu à ressentir. 
Son ambiance, sa sérénité, ses couleurs, son parfum, son panorama, ses vieilles pierres, tout ici raconte une histoire.

Et comme le dit pertinemment ce cadran solaire, 'Transit hora, Manent l'opera"
"L'heure passe, les œuvres demeurent."

La seule ombre au tableau ce sont toutes ces voitures qui gâchent l'harmonie.

Demain nous visiterons Fermo

Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze


samedi 24 mai 2025

Voyage dans la Région des Marche en Italie_Porto san Giorgio


Du 07 au 17 Mai nous avons visité la région des Marches en Italie, guidés par des Amis qui nous font découvrir leur région. 
Après 860km et 10h de route, nous voilà arrivés à porto San Giorgio.

Le 1er jour (08/05/2025) sera consacré à la découverte des Marches et de la jolie petite ville de Porto San Giorgio.

La région des Marches (Le Marche en italien) est une région souvent méconnue mais absolument magnifique de l'Italie centrale, située entre les montagnes des Apennins et la mer Adriatique.

Elle est frontière à l’ouest avec l'Ombrie et la Toscane, à l’est avec la Mer Adriatique, au nord avec l’Émilie-Romagne et la République de Saint-Marin et au sud avec les Abruzzes et le Latium.

Elle offre une grande diversité de paysages naturels et culturels, entre mer et montagne. 

Elle possède plus de 170 km de côtes avec de belles plages, des falaises blanches et des criques.

L’intérieur des terres est marqué par de douces collines agricoles, couvertes de vignes, d’oliviers, de champs de tournesols et surmontées de villages.


À l’ouest, les Monts Sibyllins, partie des Apennins, offrent des paysages plus sauvages et alpins, avec des sommets culminant à plus de 2 400 mètres, des lacs glaciaires (comme le Lago di Pilato) et des sentiers de randonnée.

La région abrite plusieurs parcs protégés, comme le Parco Nazionale dei Monti Sibillini et le Parco del Conero, riches en biodiversité et parfaits pour les amateurs de nature.

La région est divisée en 5 provinces :
- Ancône (AN)
- Macerata (MC)
- Pesaro et Urbino (PU)
- Fermo (FM)
- Ascoli Piceno AP)

La région se caractérise par une forte dispersion urbaine. Il n’y a pas de métropole dominante, mais un réseau de villes moyennes et petites.

Elle dispose de pôles industriels et artisanaux dynamiques avec la chaussure, le cuir, le textile, le mobilier (notamment dans les provinces de Fermo et Macerata), de la mécanique et l’électronique (notamment à Ancône et Fabriano).

Son secteur agricole est diversifié avec les céréales, les oliviers, la vigne avec notamment la production du Verdicchio. 

Nous faisons une visite à la cave du vignoble Terra Fageto qui est une exploitation viticole familiale située à Pedaso. 
Fondée en 1950 par Dante Di Ruscio, l'entreprise est aujourd'hui dirigée par la troisième génération, Angelo et Michele, qui ont introduit des pratiques agricoles biologiques et des techniques innovantes inspirées de la viticulture californienne .

Le domaine s'étend sur 35 hectares, dont 1,5 hectare consacré aux oliviers, cultivant des cépages tels que le Trebbiano, le Pecorino, le Passerina et le Chardonnay.



Au niveau gastronomie, la délicieuse porchetta est une spécialité des Marches. 

Des pâtes de toute catégorie. Nous faisons une visite à une fabrique artisanale de la famille Mengacci, dont nos amis sont clients depuis de nombreuses années.





Son économie est orientée vers l’export avec de nombreuses PME/PMI souvent familiales.
Son tourisme est en croissance.

La région connaît des séismes (notamment important séisme en 2016) qui entraîne un enjeu majeur de reconstruction et de sécurité.

Sa capitale régionale est Ancône qui est un port important sur l’Adriatique. Les villes les plus connues sont :
    - Urbino : joyau de la Renaissance, ville natale de Raphaël, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
    - Ascoli Piceno : connue pour sa place centrale (Piazza del Popolo) en travertin (pierre naturelle calcaire de couleur beige clair à brun, souvent poreuse, avec des cavités et des strates visibles.)
    - Macerata : célèbre pour son opéra en plein air au Sferisterio. Il s'agit d'un théâtre en plein air exceptionnel, réputé pour son acoustique remarquable et son architecture monumentale.
- Pesaro : station balnéaire et ville natale de Rossini.

Les Marches détiennent un très riche patrimoine artistique et architectural (églises, monastères, palais, théâtres…), ayant fait partie par le passé des Etats Pontificaux.

Une gastronomie avec des produits typiques comme les truffes, les olives ascolane (grosses olives farcies à la viande, puis panées et frites), toutes ses spécialités de pâtes, la porchetta..

La région est souvent appelée "l’Italie en une seule région" en raison de la diversité de ses paysages et de sa culture.

Elle est moins touristique que la Toscane ou la Vénétie mais elle permet une expérience plus authentique et plus tranquille.

Le 1er jour nous découvrons Porto san Giorgio qui est une petite ville de 15 000 habitants, connue comme station balnéaire avec ses immenses plages de sable fin, ses eaux claires (souvent récompensées par le label Pavillon Bleu) et son atmosphère familiale.



Sa plage est bordée d’hôtels, de restaurants mais aussi de très belles maisons de style Liberty.


Les maisons de style Liberty, sont l'équivalent italien de l'Art nouveau, qui a prospéré entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Ce style se distingue par des motifs floraux, des lignes sinueuses et une ornementation raffinée.

Ce sont des propriétés privées qui ne sont pas ouvertes au public, mais dont nous pouvons admirer les extérieurs.

 Les villes de Pesaro, Porto Recanati et Fermo sont également riches en maisons de style Liberty.








Son port est très agréable. Il est à la fois port de plaisance et port de pêche.
Son port de plaisance est l'un des plus modernes et des mieux équipés d'Italie. Il joue un rôle central dans la vie économique et touristique de la ville, alliant activités nautiques et traditions maritimes.

Sa capacité d'accueil est d’environ 700 embarcations, ce qui en fait l'un des plus grands ports de plaisance de l'Adriatique italienne.

Le port a reçu le label Pavillon Bleu à plusieurs reprises depuis 1987, attestant de la qualité de ses services et de la propreté de ses eaux .

 Le label Pavillon Bleu est un label international de qualité environnementale, attribué chaque année aux plages, ports de plaisance et parfois aux sites de baignade intérieure qui répondent à des critères exigeants en matière de gestion de l’environnement, de sécurité, de propreté et d’accessibilité.

Créé en France en 1985 par l’association Teragir, il est devenu international en 1987 via la Fondation pour l'Éducation à l'Environnement (FEE).

Il est aujourd’hui attribué dans plus de 50 pays à travers le monde.











Porto San Giorgio a aussi un centre historique petit mais agréable avec des ruelles, des placettes, des maisons aux couleurs chaudes avec leurs portails typiques, et ses plantes et fleurs à chaque pas ou presque.
















Son grand marché en plein air, souvent le jeudi, est très populaire. Avec ses produits locaux, ses vêtements, son artisanat.
Dans une petite halle, des agriculteurs locaux proposent leur production de fruits et de légumes biologiques.


Sa forteresse Rocca Tiepolo (La Rocca), construite au 13e siècle par Lorenzo Tiepolo, futur doge de Venise qui servait à défendre le port contre les attaques des pirates. Elle a été restaurée et accueille des événements culturels, concerts, et spectacles en plein air.
Elle est située sur les hauteurs de Porto San Giorgio, qui offrent une vue magnigfique.


En haut de la colline se trouve, en position dominante, la Villa Bonaparte, connue sous le nom de Villa Pelagallo. C’est une élégante demeure néoclassique commandée par Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon Ier et ancien roi de Westphalie.

Elle a été construite au début du XIXe siècle, entre 1829 et 1832, sur les plans de l'architecte Ireneo Aleandri.

Elle est de style néoclassique avec une façade ornée de bas-reliefs représentant des trophées d'armes. Elle est entourée d'un vaste parc paysager. L'intérieur (non visitable) présente des plafonds voûtés décorés de fresques, des sols en mosaïque et un mobilier de style Empire.

Elle a été confisquée en 1831 et vendue quelques années plus tard à la noble famille Pelagallo.

Aujourd'hui, elle est principalement utilisée pour des événements privés tels que des mariages et des réceptions.




La forteresse Rocca Tiepolo, a été construite en 1267 par Lorenzo Tiepolo, podestat de Fermo.

Quadrangulaire avec donjon et merlons guelfes elle a été récemment restaurée.

Elle accueille aujourd'hui des manifestations culturelles, notamment des représentations théâtrales en plein air.

 


Nous redescendons la colline et arrivons sur la place San Giorgio.

Le puits proche de la place San Giorgio est un élément emblématique du patrimoine urbain de la ville.

A proximité se trouve le Teatro Comunale (anciennement Teatro Vittorio Emanuele II) a été inauguré en 1817.  De style néoclassique, il  offre une salle en fer à cheval ornée de stucs polychromes. En 1910, le peintre local Sigismondo Nardi a décoré la voûte d'une allégorie des arts et du destin des hommes.

Fermé pendant la Seconde Guerre mondiale, il a rouvert en 1992 après restauration.

Sur son frontispice se trouve la mention latine « castigat ridendo mores » qui signifie 

« Elle corrige les mœurs en riant ».

La place San Giorgio elle-même est entourée de bâtiments historiques, tels que l'église San Giorgio Martyr et la Tour de l'Horloge, construite en 1829. Ces structures témoignent de l'importance de cette place en tant que centre civique et religieux de la ville.

L'église San Giorgio Martyr est l'édifice religieux principal de Porto San Giorgio.

Elle est dédiée à Saint Georges, le saint patron de la ville.

L'église actuelle a été construite entre 1831 et 1851, remplaçant une église plus ancienne devenue trop petite en raison de la croissance démographique de la ville.

La façade, bien que prévue pour inclure un portique avec des colonnes doriques, est restée inachevée .

L'intérieur présente un plan basilical à trois nefs, séparées par des colonnes jumelées de style ionique.

Dans cette église se trouve la copie du Polyptyque de Porto San Giorgio, une œuvre majeure de Carlo Crivelli réalisée en 1470. Le retable original, commandé par Giorgio Salvadori, a été démantelé au XIXe siècle et ses panneaux sont désormais dispersés dans divers musées européens et américains, notamment à Londres, Boston, Washington, Cracovie et Détroit .


Dans l'abside, on trouve une sculpture monumentale représentant Saint Georges à cheval terrassant le dragon, œuvre de Giovanni Paci qui date de 1840 .


La Tour de l'Horloge a été construite en 1829 sur la place principale, elle remplace une tour précédente démolie en 1820. Elle est située à proximité de l'église San Giorgio et de la Rocca Tiepolo.

Devant ces édifices, la fontaine de la Démocratie (ou de l'Abondance) a été érigée en 1897 pour célébrer la construction de l'aqueduc de la ville, cette fontaine en travertin est surmontée d'une figure féminine symbolisant la démocratie, tenant un grenadier et des épis de blé, symboles de fertilité et d'abondance.


La région des Marches est moins touristique que la Toscane ou que la côte amalfitaine, ce qui lui permet de conserver une atmosphère authentique, paisible et rurale. Les paysages rappellent souvent la Toscane, mais en version plus sauvage et discrète.

De nombreux villages médiévaux bien préservés ponctuent les collines, avec leurs remparts, églises romanes, forteresses et théâtres à l’italienne.

Porto San Giorgio est une station balnéaire élégante et accueillante.

Elle allie harmonieusement plages, ports, patrimoine historique, gastronomie locale et ambiance sympathique et fleurie.

Elle est à proximité de sites remarquables comme, les Monts Sibyllins, les villages médiévaux perchés, Fermo à 7 km que nous allons découvrir.

Demain nous visiterons Torre di Palme :


Texte de Paulette Gleyze

Photos de Paulette et Gérard Gleyze